De l'affirmation à l'indépendance: un continuum
9 octobre 2007
• De l’affirmation à l’indépendance : un continuum
Mercredi, 10 octobre 2007 Bruno Deshaies
Monsieur Poulin,
Ne serait-il pas plus simple de dire ce que c’est que l’indépendance ?
Les individus évaluent les situations d’après un ensemble de valeurs et de connaissances que nous pourrions appeler des « normes ». C’est le cas des « affirmationnistes ». Ils sont en quelque sorte des indépendantistes « latents ». Il leur faut un coup de pouce !
« L’action « pédagogique » d’une élite indépendantiste est nécessaire », dites-vous, cela me semble plus évident que jamais. Les Québécois réclament confusément depuis longtemps d’être instruits de « ce que c’est que l’indépendance ». Le travail ne se fait pas. Comme me disait un ami, c’est encore « la chicane dans la cabane » chez les souverainistes-indépendantistes.
L’adhésion collective à l’optique indépendantiste sera toujours impossible si nous ne parvenons nous-mêmes à dire ce qui devrait être dit au sujet de la nature de l’indépendance du Québec et de sa nécessité compte tenu du danger irréversible de l’assimilation. Ici, la raison raisonnante n’a pas grand-chose à faire. Laissons pérorer ceux et celles qui aiment pérorer plutôt que d’agir. Coûte que coûte, il faudra aux hommes d’action une élite capable de faire passer le message de l’indépendance.