Nous rabaisser à leur niveau
18 février 2008
"Le gaélic n’est pas une langue très parlée et elle continue de régresser. Ça ne servirait à rien aux Irlandais de s’y accrocher."(Gilles Bousquet)
Une chance que les juifs n'ont pas eu cette attitude au IXe sciècle, lorsque l'hébreux n'était plus écrit ni parlé.
Lentement, par la dévotion et l'amour pour cette langue ainsi qu'un puissant nationalisme, une poignée de juifs se sont mis à le réécrire puis début XXe à le parler. Elle est maintenant enseignée comme langue nationale en Israel.
C'est non seulement une question de volonté mais aussi d'aller au-delà de la pure fonctionalité. C'est pour écrire et dire leur histoire qu'ils ont réapprit leur langue.
C'est la désinvolture avec laquelle notre langue est enseignée dans nos écoles du Québec qui la rend si peu estimée.
Elle n'y est pas étudiée. Elle est enseignée que comme un utilitaire.
C'est normal, puisque la langue est liée à l'histoire qui est en quelque-sorte sa toile de fond idéal pour la faire vibrer de tous ses tons.
Notre peuple est dépossédé de son histoire et donc n'a rien à raconter de lui-même. Sa langue ne lui sert qu'à conter et entendre l'histoire des autres. Elle ne vibre donc pas dans le coeur de nos enfants.
L'anglais vibre mieux car c'est son histoire qui est conté à nos enfants et donc sonne faux en français.