Un dérapage monumental qui fait apparaître toute la vulnérabilité dans laquelle nous laisse notre rupture avec notre passé religieux
13 septembre 2017
L'acculturation progressive et l'assimilation complète au multiculturalisme canadien sont les objectifs du Rapport Durham et sont en voie se s’accomplir totalement. Les deux paliers de gouvernement déracinent les Québécois, parce que parmi les Canadiens, eux seuls sont en droit d'affirmer leur souveraineté sur le territoire qu’ils ont domestiqué.
Faisant reposer sa légitimité sur la participation du peuple aux élections générales, alors que la loi électorale place les élus en conflit d’intérêt, l’État s’autoproclame propriétaire des terres publiques et détenteur du pouvoir souverain du peuple. Le gouvernement contrôle le développement économique du Québec de même que la faillite de l’éducation publique, il autorise l’évasion fiscale et punit la pauvreté, il subventionne l’éducation privée confessionnelle et détruit l’enseignement public non confessionnel, il accorde une sur-rémunération des mandarins et ne fait pas respecter les normes du travail déjà insuffisantes, il finance la grande entreprise et prive les enfants pauvres d’aide alimentaire et de transport scolaire.
Les deux paliers de gouvernement maintiennent les Québécois :
• La privation de l’enseignement de notre histoire nationale et de notre géographie territoriale provoque la perte identitaire depuis 1972. Sans racines, les individus sont comme des feuilles au vent.
• Depuis les années 80, l’éclatement des familles a engendré la perte du savoir-faire parental et provoqué des troubles de l’attachement en raison de l’instabilité des couples et des familles. La pauvreté, l’instabilité, la déficience relationnelle sont visibles depuis longtemps. Le gouvernement choisit d’abandonner les Québécois à leur sort.
• Vers 1992, la laïcisation de l’éducation publique qui devait permettre l’introduction de la formation en citoyenneté a laissé un vide béant. Après l’abandon de catéchisme, les valeurs enseignées à l’école ont disparu. Plus de ciment social... Mais dans une monarchie constitutionnelle, moins les gens sont informés, plus le gouvernement a les coudées franches pour détourner le trésor public de la survivance des Québécois. Pourquoi éduquer les enfants et pourquoi dévoiler l’iniquité de la constitution canadienne pour les colons du Québec ? La réponse est simple, la constitution canadienne garantit des droits seigneuriaux aux élus.
• À partir de 1997, la réforme Marois en éducation introduite contre l’avis des facultés universitaires, sans matériel pédagogique pour accompagner les maîtres sans préparation est un acte suicidaire. À cela s’ajoutent les coupes budgétaires qu’on égraine comme un chapelet. Si son projet n’était pas de détruire le Québec, elle a quand même réussi.
• La prochaine étape pour asservir complètement les Québécois à l’insignifiance est l’abolition des établissements d’enseignement collégial.
• L’immigration change les rapports de force dans les cours d’école où les petits Québécois déjà brisés par le manque de soins et de sécurité se laissent facilement dominer et s’adaptent aux nouveaux venus plutôt que le contraire. » dans la pauvreté matérielle (salaire moyen québécois est le plus bas au Canada, malgré le 28e rang du Québec au classement mondial des PIB ),
• La Télé-Québec brille par son absence comme outil de développement du sentiment d’appartenance territoriale, social et culturel.
• Les médias traditionnels contribuent au sous-développement québécois par la désinformation.
• La méconnaissance de la constitution canadienne et du régime de monarchie électorale qui « organisent » l’État, font que les Québécois vivent au Québec et au Canada comme des touristes. Le malheur, c’est le cas de l’immense majorité. La constitution canadienne dite « l’acte de la honte » est le premier tabou du gouvernement secret qui gère le territoire et le bien public en toute opacité et qui le détourne en toute impunité. Depuis l’entrée en vigueur de la constitution canadienne avec la complicité de l’élite québécoise, le petit peuple a de moins en moins d’emprise sur son présent et sur devenir.
Les partis politiques font de belles promesses, mais une fois au pouvoir, les colons que nous sommes mesurent la vacuité de leurs discours. Après avoir provoqué l’effritement moral et identitaire, le gouvernement investit maintenant dans la psychiatrisation sociale et collective des Québécois.
En 2016, l’illettrisme atteint 53 % et le ratio d’élèves présentant des troubles d’adaptation représente 69 % des élèves par classe. Le symbole du mouton convient de mieux en mieux à notre peuple émasculé dès le berceau par la perte des savoir-faire parentaux et est maintenu dans l’illettrisme dans un système d’éducation sous-financé, sans ancrage historique et géographique.
Est-il trop tard pour penser devenir une nation parmi les autres nations ? Pour que les colons que nous sommes accèdent au statut de citoyen, il devient de plus en plus évident que le petit peuple doit livrer bataille en son nom propre pour affirmer sa souveraineté sur l’État et sur le territoire du Québec. Il faut sortir de la « naïveté volontaire » et cesser de penser que les partis politiques apporteront quelques soulagements que se soient à notre collectivité. Le régime de monarchie constitutionnelle ne permet pas à un jeune parti politique de se faire élire. Tous les partis politiques doivent se compromettre avec leurs commanditaires pour espérer prendre le pouvoir. Il faut comprendre qu’une fois qu’ils ont accédé au pouvoir, ils sont déjà corrompus.
Le changement social que nous espérons ne peut provenir que de la volonté du peuple à affirmer sa souveraineté sur son territoire et sur son État. Les partis politiques dans le régime de monarchie constitutionnelle sont un leurre pour faire croire à la démocratie. Une fois élus, les politiciens trahissent le peuple. Il faut cesser de placer nos espoirs dans un panier de crabes. Le seul recours du peuple pour réformer ses institutions est le pouvoir constituant. Le pouvoir constituant permet de regrouper les individus sur l’ensemble du territoire, plutôt que par comté. Au moins 30 % de la population est en faveur d’une réforme du régime politique qui sévit au Québec et c’est entre leurs mains que notre avenir repose maintenant.
Maintenu dans l’apartheid anti-québécois au Québec et au Canada, le peuple du Québec se respecte lui-même en s’élevant contre le gouvernement du Québec pour affirmer sa souveraineté sur son État, son territoire et ses institutions.