La ruse de Jean-François Roberge et de la CAQ
29 juin 2023
Rebonjour M. Bélair,
Je ne suis pas dans l’espérance; je suis dans l’action. Et être contre la loi 21 est une action pour éviter la guerre et demeurer dans la paix. La paix est toujours fragile; ça ne prend souvent qu’une étincelle pour faire éclater des guerres dont on ignore très rapidement d’où elles sont nées.
Vous connaissez sûrement Adolf Hitler, Benito Mussolini, J. Edgar Hoover et combien d’autres dirigeants (élus ou fonctionnaires) de pays qui fomentèrent des lois afin de mettre à leur place des croyants ou autres races de monde, dont des peuples entiers craignaient l’envahissement?
Ne sommes-nous pas en train de réécrire l’histoire, ici même au Québec? Du moins, nous n’inventons pas vraiment, n’est-ce pas? François Legault n’a pas cette capacité ni ses ministres; très peu.
Je pense que vous n’avez pas lu la charte du Québec et son préambule; il serait bien de le faire; vous y découvrirez que bien avant vous et moi, des gens ont cru en la vertu et ont compris qu’il ne servait à rien de préparer la guerre. La guerre M. Bélair, c’est la destruction de tout, les lois incluses. Moi, je prépare la paix et j’invite mon gouvernement à en faire autant. Ce qu’il n’a manifestement pas encore compris.
Écoutons Théodore Monod :
«< Si vis pacem, para bellum! > : < Si tu veux la paix, prépare la guerre!> Ah! Ces malheureux Latins, malgré leur beau slogan, ils ont fait la guerre tous les ans pendant deux cent cinquante ans! Aussi, on pourrait se poser la question de savoir si, dans cette direction-là, ça vaut encore la peine de continuer?
(…) ceux qui ne réfléchissent pas disent : < Si tu veux la paix, prépare la guerre. > Jusqu’à présent, ça n’a conduit qu’à des catastrophes.
(…) Parce que la vérité, c’est : < Si tu veux la paix, prépare la paix.>»
«Théodore Monod: enfant de la Terre» (2000),
Les Éditions internationales, Alain Stanké;
l’intégrale des entretiens d’Edmond Blattchen en 1992, p. 36.
Je ne sais pas comment ça se passe avec vos voisins, mais ici avec mes voisins, c’est l’entraide, c’est la paix; nous ne préparons pas la guerre, mais au contraire, la paix. Nous dialoguons, nous nous respectons et ce n’est pas le paradis terrestre: qu’une société d’humains qui évoluent vers cette paix et non la guerre. Et le tout se fait quotidiennement, sans d’autres lois que celles que vous connaissez depuis des décennies. Rien sur les religions, les races, les croyances, etc.; tout se fait dans le respect et non avec des agents de la paix, appelé «polices»! L’entregent est en action: il n’y a pas de cours d’histoire pour nous dire que l’humain est un animal dangereux: nous le savons depuis des siècles.
C’est la réalité ici; n’est-elle pas la même chez vous? Très certainement.
Pour ce qui est de l’imposition d’une loi (loi 21) pour obliger la laïcité POUR TOUS dites-vous, reconnaissez que cette loi est poreuse à souhait; dois-je répéter que les municipalités du Québec peuvent toujours exposer leurs signes religieux ostentatoires dans leur salle du conseil municipal? Qu’il y a dans cette loi des droits acquis par certaines personnes; qu’elle impose la laïcité qu’au secteur public (pas à tous les citoyens comme vous le souhaitez)…
M. Bélair, merci de votre retour sur mon expression, mais souvenez-vous que je ne suis pas dans l’espérance, mais bel et bien dans l’action; l’action quotidienne pour une paix réelle et non une guerre réelle. Continuez à agir pour la paix et lisez la charte et son préambule, ou déchirez-la.