La dégringolade de François Legault
22 décembre 2023
Bonjour M. Marineau,
Bel effort de synthèse de l’histoire du Québec sous François Legault. Merci et bravo.
Je pense cependant qu’il n’y a pas que M. Legault qui a des torts dans l’actuelle situation de la société du Québec; ne croyez-vous pas que nous sommes toutes et tous un peu,beaucoup très coupables de notre propre dégringolade civile? François Legault n’est qu’un bouc émissaire facile à trouver.
Je pense que nous ne sommes pas encore collectivement assez matures pour dire «Oh! Là patron: ça ne va plus!» quand ça ne va pas. Nous attendons trop longtemps avant de dire que ça ne va plus. Ne trouvez-vous pas? N’est-ce pas qu’il y a un laxisme qui règne depuis trop longtemps, très longtemps? Moi je le pense, et je ne suis pas un partisan ni des syndicats ni de François Legault, loin de là.
Ça fait des décennies que ça ne va plus en Santé, ni au ministère de l’Éducation; que ce soit les gouvernements ou les syndicats, ne trouvez-vous pas que les dirigeants manquent de maturité pour vraiment avoir la volonté de soigner ces embarcations (Santé et Éducation) qui prennent l’eau depuis des décennies?
Pour moi, c’est l’immaturité des dirigeants qui est en cause: leurs intérêts personnels au-delà celui de la société à laquelle ils sont tous les deux redevables. C’est pour cela qu’ils sont fiers tous les deux de nous dire qu’ils travaillent pour la société. Mais nous le savons qu’ils travaillent pour nous depuis toujours; alors, comment expliquer qu’ils nous livrent un aussi déplorable résultat? Sont-ils à ce point aussi incompétents? Il faut le craindre et ne pas les croire matures et compétents à l’emploi qu’ils exercent. Car s’ils étaient matures et sérieux, les lamentables conditions de travail dans lesquelles nous recevons leur qualité de service auraient certes été améliorées depuis très longtemps.
Quand je vois les publicités très onéreuses déployées par les uns et par les autres, quand j’entends certains réclamer des aumônes pour pouvoir survivre durant la grève, quand je constate la piètre responsabilité des dirigeants d’un bord comme de l’autre à assumer leur devoir de négociation quand il faut le faire, comment voulez-vous que je pense que nous avons des gens matures à la direction de notre société? Et ce, que ce soit au niveau du gouvernement, comme du côté de celui des syndicats.
Non, ces gens ne sont pas matures, adultes peut-être, mais assurément immatures. Les preuves ne manquent pas; elles fusent de partout.
François Champoux, Trois-Rivières