La minorisation du Québec
21 mai 2007
M. Savard, je vous ai lu attentivement et je trouve que vous avez entièrement raison. J’ajouterais même qu’il n’y a pas que cette minorisation du Québec au sein du Canada qui pose problème, il y a aussi l’influence d’une minorité anglophone-allophone au sein même du Québec qui pèse sur la décision du Québec de se construire un pays. Je vais tenter de vous dire ce que je pense, en espérant ne pas passer pour un raciste.
Lorsque nous avons une décision à prendre sur l’avenir du Québec, tous les québécois y participent. Dans les faits, on peut se retrouver avec une majorité claire de francophones votant pour l’indépendance alors que le résultat global nous donne un refus d’accéder à l’indépendance par les québécois. Ce qui me donne parfois l’impression d’être prisonnier d’une minorité.
Le processus référendaire a beau être démocratique, il n’en reste pas moins qu’environ vingt-deux pourcent de québécois (anglophones-allophones) formant un bloc pro canada anglais, empêche une majorité de citoyens francophones de réaliser leur rêve d’indépendance.
Donc double défit pour le Québec : sa minorisation dans le Canada et une minorité anglophone-allophone qui commande une acceptation beaucoup plus importante que le 50 % plus un chez les francophones pour compenser l’influence de la minorité. On part, comme francophones du Québec, dans la quête du pays Québec, avec un handicap important.
Je vous livre simplement ce que je ressens et qui me fruste un peu, même si je crois à la démocratie. Et si mathématiquement je me trompe,eh bien, renseignez-moi.