"Flexibilité" constitutionnelle québécoise
31 janvier 2011
M. Hastings, vous écrivez : «De la "flexibilité" à la "compromission" ?/ !* »
J’ai écrit : «une leçon de flexibilité constitutionnelle québécoise, dans le temps : de Séparatiste à fédéraliste à séparatiste.»
Sir Wilfrid Laurier était flexible de la constitution, à cause de ses changements de cap contre et pour et contre la « confédération ». Pour se maintenir à la tête du Pari Libéral et comme Premier-ministre du Canada, il devait, sans doute, y aller de concessions contre ses désirs profonds sur les besoins de ses compatriotes canadiens-français.
M. Laurier a autant été admiré par les Canadiens-français que par les Canadiens-anglais, chaque « race » comme ils disaient dans le temps, à tort ou à raison, a semblé y trouver son compte.
Si nous cherchons suffisamment, nous pouvons trouver des « compromissions » chez tous nos chefs politiciens francophones qui ont siégé à Ottawa ou à Québec. La vie ne peut pas passer sans compromis et, quelquefois, des compromissions qui peuvent changer de camps de temps en temps, selon les forces de chacun, à chaque occasion. Même, M. Henri Bourassa, du Devoir, un bon nationaliste, qui s’est souvent opposé à M. Wilfrid Laurier, n’y échappe pas.
Soyons plus compréhensifs envers nos grands chefs d’État en leur pardonnant certaines faiblesses dont nous sommes tous affublées.