L’essentiel VS l’accessoire
1 août 2011
Je suis content de votre retour sur Vigile, Monsieur Archambault. Je suis d'accord avec votre texte, et en voici un de mon cru qui va un peu dans le même sens:
UNE SOLUTION À L'IMPASSE SOUVERAINISTE
Le Parti Québécois, Québec Solidaire et le Parti indépendantiste, trois partis voulant que le Québec soit reconnu comme un « État-nation apte et capable de se gouverner lui-même » (1), ne réussissent pas à s’imposer dans les intentions de vote. Les trois partis fédéralistes présents et à venir : le Parti libéral, l’Action démocratique du Québec et la Coalition Legault/Sirois, réussissent eux à le faire. Je vois trois raisons pour expliquer ce phénomène : la concentration du vote des Anglais et des immigrants pour le Parti libéral, la division du vote francophone et l’ignorance des Francophones quant à l’urgence et à la nécessité que le Québec devienne un pays.
Une solution à l’impasse souverainiste serait la suivante :
Qu’une campagne de promotion de l’indépendance du Québec et de dénonciation du fédéralisme canadien soit entreprise dès la semaine prochaine. Idéalement cette campagne serait effectuée conjointement par le Parti Québécois, Québec solidaire, le Parti indépendantiste, la Fédération des travailleurs du Québec, la Fédération des associations étudiantes du Québec, l’Union des artistes du Québec, le réseau du Cap sur l’indépendance, etc. Cette campagne démontrerait que les familles, les étudiants, les travailleurs, les entreprises, les personnes âgées, les immigrants, et les minorités y trouveraient tous leur compte dans un pays du Québec.
Et qu’ensuite, où bien le Parti Québécois s’impose comme étant le seul parti pouvant faire du Québec un pays, comme il a presque réussi en 1995, où bien que les partis voulant faire du Québec un pays se regroupent sous une forme d’une coalition, ou même d’une fusion.
D’une manière ou d’une autre, aucun des programmes électoraux du Parti québécois, de Québec solidaire et du Parti indépendantiste n’est preneur au Québec. Le Parti québécois nous ment en prétendant que le Québec puisse obtenir plus de pouvoirs ou renforcer la Loi 101 par exemple, sans d’abord nier la légitimité d’Ottawa sur le territoire du Québec. Québec solidaire oubli qu’on ne peut pas façonner un Québec juste pour les travailleurs et les plus démunis sans les rênes du pouvoir d’un pays. Le Parti indépendantiste oublie qu’après deux référendums, un troisième référendum apparaît comme la voie démocratique. Et le Parti vert du Québec oublie qu’une province n’a pas les pouvoirs de rendre un Québec aussi vert qu’un pays.
Alors, ou bien le Parti québécois se démarque en raffermissant sont discours et son programme, ou bien il forme une coalition avec Québec solidaire, le Parti indépendantiste et même le Parti vert du Québec. Une coalition forcerait un compromis qui pourrait ressembler à ceci : un vote pour la coalition voudra dire que la nation québécoise et son Assemblée nationale du Québec ne reconnaissent plus l’autorité d’Ottawa sur le territoire du Québec, qu’une constituante soit formée dès l’élection avec le mandat d’écrire une constitution d’un pays du Québec en six mois, au terme duquel un référendum se tiendra pour approuver cette constitution d’un pays du Québec. Une déclaration d’indépendance du Québec sera proclamée suite à un résultat favorable à ce référendum.
Je crois qu’il est du devoir des chefs des partis politiques, ainsi que des élites en général et nous tous, de faire en sorte que l’impasse souverainiste cesse. À défaut de cela, nous serons tous responsables et ce selon l’influence que tout un chacun a dans la société.
Daniel Roy, C.A.
(1) JRMS