La vie d'aujourd'hui

Vivre de contrat en contrat et toujours être en formation

Tribune libre

La région de la Mauricie, comme plusieurs régions du Québec, a beaucoup été affectée par des fermetures d'usines depuis les dernières décennies.
Cette réalité a créé cependant de nouveaux emplois subventionnés par les gouvernements, emplois qui consistent à aider à la réintégration au travail.
En Mauricie, plusieurs centres de réintégration au travail fonctionnent car, évidemment, les besoins sont grands. Il y en a pour les moins de 45 ans, pour les plus de 45 ans, pour les femmes etc...
Il y a aussi de plus en plus de centre de formation continuelle dans une société où le travailleur n'est jamais assez formé au goût du Système.
De moins en moins d'emplois sont stables. Ainsi, on voit des gens qui vivent de contrat en contrat et qui, périodiquement, se retrouvent dans ces centres de recherche d'emploi ou de réintégration au travail.
C'est là que l'on voit combien le gouvernement et le Système sont imbriqués. Le rôle de nos gouvernements semble être tout simplement celui d'un support au Système, le dit Système qui est mondial et qui régit tous les aspects de la vie en société.
Et le Système fonctionne comme un machine à trier. Plus précisément, il effectue une sélection naturelle de ceux qui sont les plus aptes à répondre aux besoins du marché.
Cela crée de l'angoisse et de l'inquiétude dans la population, à savoir si un autre emploi t'attend quand tu viens de perdre un emploi ou de terminer un contrat.
Pour les jeunes qui sont encore sur les bancs d'école, ils se demandent s'ils ont un avenir à l'intérieur du Système.
Nos décideurs politiques ne peuvent rien faire en-dehors du Système. Ils assurent simplement un rôle de support pour le Système.
Tellement que si l'on prend monsieur Harper ou madame Marois et même les maires des principales villes du Québec, comme monsieur Coderre à Montréal, monsieur Labeaume à Québec ou monsieur Lévesque à Trois-Rivières, tous ces gens n'auraient plus grand chose à dire s'ils ne répétaient pas continuellement le discours du Système de "créer de la richesse", "d'attirer des investisseurs" ou de "couper dans le gras", la dernière affirmation qui vise presque toujours les citoyens les plus fragiles de la société.
On peut se demander pourquoi rien ne change si le Système montre si peu d'humanité.
C'est parce que nos élections reproduisent constamment le statu quo social, politique et économique du fait qu'il y a un 30% de bigots qui vont toujours voter pour la protection de leurs acquis et de leur statut social envers et contre tous, et qu'il y a un 25% de gens facilement gagnés par la propagande du Système.
Cette attitude crée un blocage insurmontable qui permet au Système de se maintenir indéfiniment, continuant ainsi à briser des vies, à faire perdre à bien des citoyens leurs emplois et tout ce qui en découle par la suite, la perte de leur conjoint, de leur maison et aussi de leur dignité.


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5 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    22 mars 2014

    Je crois que tout les candidats des partis politiques qui se présentent actuellement pour la campagne électorale Québécoise actuelle devront agir et sortir leur armes de destruction massive pour venir à bout du pire taux de chômage du Québec en Mauricie qui est à 9,5 % et du plus haut taux d'inactivité dont près de la moitié des gens qui sont en âge de travailler n'ont plus d'emplois et ils n'en cherchent pas non plus et il freiner l'exode des jeunes natifs de la Mauricie de plier bagages et de s'en aller vers les grand centres comme Montréal et Québec pour se trouver des emplois et pour subsister et ça,ça vaut aussi pour les gens de 18 à 45 ans et plus.
    Les candidats des partis politiques à cet élection doivent poser des engagements ferme dans le but de remettre l'économie de la Mauricie sur ses rails le jour du scrutin lorsque un parti politique sera élu pour diriger le Québec pour un nouveau gouvernement qu'il soit minoritaire ou majoritaire et peut importe le parti politique élu qui dirigera le Québec à partir du 7 avril prochain pour remettre non seulement l'économie de la Mauricie sur ses rails mais aussi l'économie du Québec tout entier sur ses rails.
    En terminant, voici un reportage de Radio-Canada sur la piètre performance de l'économie Mauricienne.
    http://ici.radio-canada.ca/emissions/telejournal/2013-2014/Reportage.asp?idDoc=330621

  • Archives de Vigile Répondre

    19 novembre 2013

    Il semble que l'idée du revenu universel commence sérieusement à faire son chemin.
    La Suisse tiendra un référendum pour l'implantation du revenu universel bientôt.
    Et aux États-Unis, le très mainstream journal New York Times suggère que l'implantation d'un revenu universel serait probablement une bonne idée pour les États-Unis aussi.
    http://www.nytimes.com/2013/11/17/magazine/switzerlands-proposal-to-pay-people-for-being-alive.html?_r=0
    Il s'agit maintenant de commencer à en parler sérieusement au Québec, quitte à faire comme les Suisses et tenir un référendum sur le sujet.

  • Archives de Vigile Répondre

    18 novembre 2013

    M. Gignac,
    J'apprécie vos commentaires qui sont toujours très éclairants.
    Ce que vous dites est vrai et la seule chose qu'on peut en dire c'est que ça fait-y assez dur à votre goût?
    Faire la vie de pacha quand la situation de la plupart des autres ne s'améliore pas ou se dégrade, il faut être sans-gêne en pas pour rire ou baveux en maudit.

  • Archives de Vigile Répondre

    18 novembre 2013

    Monsieur Bélisle
    Et selon une étude de l'IRIS, le Québec traite bien ses riches. Les revenus du 1% des mieux nantis ont augmenté de 86% en 30 ans contre 12% pour le 99%. Re: journal Le Devoir du 2 oct 13. Le système s'occupe bien de ses collaborateurs!
    André Gignac 18/11/13

  • Archives de Vigile Répondre

    18 novembre 2013

    Et j'espère que les lecteurs ne diront pas que Bélisle a encore un ton acrimonieux.
    Il y a de quoi être un peu acrimonieux à relever ces comportements du Système, le Système qui agit comme si les vies brisées par le manque de travail et d'un revenu suffisant pour une vie décente n'étaient que des détails d'ordre technique.
    Sans compter l'inquiétude du lendemain créée par cette situation de l'incertitude du prochain emploi ou du prochain contrat.
    Et pendant ce temps-là, le Système se refuse obstinément à instaurer un revenu de citoyenneté universel.