Un unilingue anglophone chez les Carabins de l'université de Montréal

Pourtant le Québec regorge d'experts en football

Tribune libre

Je suis détenteur de billets de saison pour les matchs locaux de l'équipe de football des Carabins de l'université de Montréal depuis quatre ans maintenant.
Le football québécois est en pleine croissance depuis dix ans et a su développer des experts en la matière mais les Carabins de l'université de Montréal et son entraîneur chef Danny Maciocia ont choisi d'embaucher un entraîneur unilingue anglophone provenant de l'ouest canadien.
J'ai appris cette semaine que le nouveau coordonnateur défensif des Carabins, Noel Thorpe, était un unilingue anglophone, ami de l'entraîneur chef des Carabins Danny Maciocia. La compétence de M. Thorpe n'est pas en cause puisqu'il a oeuvré pendant plusieurs années dans la Canadian football league (CFL). Le problème vient de la direction du programme des sports de l'université de Montréal qui n'a pas indiquée à Danny Maciocia que son candidat ne pouvait pas occuper de fonction au sein des Carabins dû à son manque de connaissance du français. Ce n'est pas compliqué!
Comme l'affirme Michel Arsenault, coordonnateur du programme d'éducation physique et des sports et directeur du programme Sports Études au Cégep du Vieux-Montréal:«Dans le giron du sport étudiant, on a développé une classe d'entraîneurs qui sont très compétents et on ne comprend pas pourquoi on fait un pas en arrière avec la nomination d'un entraîneur unilingue anglophone».
Il n'y a que trois universités francophones au Québec qui ont une équipe de football alors quel message cette décision envoi-t-elle aux entraîneurs du niveau collégial et juvénile ?
Cette situation est pire que la nomination de Randy Cunneyworth au sein des Montreal Canadians parce que l'université de Montréal est une institution publique financée en partie par nos impôts. Aussi, Cent pour cent (100%) des joueurs parlent français et étudient en français à l'université de Montréal. Ils ont choisi de jouer pour une institution francophone. Dans le cas du club de hockey, c'est une entreprise privée et nous savons maintenant que presque tout fonctionne en anglais à l'intérieur de l'administration. Chez les Carabins, c'est le contraire.
En terminant, voici une lettre que j'ai envoyé à Guy Breton, recteur de l'université, et Paul Krivicky, directeur du CEPSUM:
Bonjour,
Je suis détenteur de deux billets de saisons pour les Carabins football et j'ai appris récemment que le nouveau coordonnateur défensif des carabins était incapable de s'exprimer en français. Je ne comprends pas cette décision prise par une université francophone. Le football est en pleine croissance au Québec et des dizaines d'entraîneurs francophones ont l'expertise pour occuper ce poste. Parler le français est un préalable et une exigence évident pour ce poste.
Je vous demande donc de revenir sur cette décision et de nommez un entraîneur pouvant s'exprimer aux joueurs en français.

Merci de votre compréhension.

Si l'envie vous pogne, voici les adresses courriel des deux:
recteur yBQ umontreal.ca
paul.krivicky yBQ umontreal.ca
Stefan Allinger

PS Bravo à Vigile pour l'atteinte de l'objectif financier.


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1 commentaire

  • L'engagé Répondre

    26 décembre 2011

    Merci pour votre vigilance...
    En théorie, cette nomination est contraire à la politique linguistique de l'Université de Montréal, tout comme l'omniprésence de musique américaine lors des joutes au stade de l'UDM.
    Il y a matière a faire une plainte officielle pour ces deux sujet et à mettre tout le poids du mouvement Québec-français là dedans. C'est avec de petites batailles qu'on gagne la guerre et c'est en les menant que l'on prend également l'initiative.
    Voilà qui permet ensuite d'alimenter l'actualité médiatique sur cette question.