Quand Obama perd la boule

Tribune libre


Décidément, le récent sommet du G20 a été pour une fois bénéfique dans le mesure où les masques sont tombés une bonne fois pour toute. Le « président américain d’Israël », vient de succomber à son naturel qu’il avait pourtant essayé de cacher par une hypocrisie diplomatique digne d’un Prix Poubelle de la Pourriture décroché avant même qu’il ne réalise ses premières prouesses à la Maison Noire.
Pris au dépourvu par le sang froid de son homologue russe, Obama a beau brouiller les cartes pour substituer son « G20 » au Conseil de Sécurité et arracher par la même occasion un quitus mortel pour le peuple syrien, il a échoué.
Etre à onze pour la guerre ne signifie en rien que la « communauté » internationale y est unanime. Cela dit, le rendez-vous de Saint-Petersbourg a l’indignité d’un président qui s’est comporté en voyou à l’instar d’un amuvais perdant. C’est vrai, les films westerns nous ont habitués à ces scène où l’on abat son rival froidement autour d’une table de poker.
Le Yankee de la Maison Noire ne semble pas donc échappé ç cette coutume quoiqu’il ne soit pas natif du Far west. Aucun respect donc des convenances diplomatiques au point de traiter son homologue d ‘ « âne » et de « connard ». N’ayant pu convaincre l’assistance par son discours creux et infondé sur une probable attaque à l’arme chimique de la part du gouvernement syrien, le « mythomane et pousse-au-crime américain », est passé donc au dernier acte de sa litanie en déballant les affaires Snowden et PussyRiot qui n’ont pas lieu de citer dans l’ordre du jour du G20.
A l’occasion Obama aurait pu parler de Gantanamo, de ses concitoyens harcelés à longueur d’année au nom de la lutte anti-terroriste. En guise d’échantillon rappelons l’une des implications de « sa démocratie » qu’il ne cesse de brandir à tout bout de champ. Aux États-Unis, toutes les personnes qui ne possèdent pas la citoyenneté des USA (c’est le cas de trois millions de résidents permanents, de nombreux détenteurs d’un visa provisoire, des visiteurs, touristes, hommes d’affaires – et de tous les autres étrangers, y compris ceux qui n’ont jamais mis les pieds aux États-Unis), sont désormais soumis à une législation spéciale, dès l’instant où ils sont soupçonnés de « terrorisme ». Au lieu d’être déférés devant un tribunal de droit commun, ils sont passibles d’une cour militaire. Cette « justice » expéditive permet de condamner un suspect à quelque peine que ce soit, peine de mort incluse, à huis clos, sans preuves, sans avocat et sans appel. Les juges militaires font en même temps office de jurés et prennent leurs décisions à la majorité des deux tiers. Le procès peut avoir lieu aux Etats-Unis ou à l’étranger (par exemple dans une base militaire ou sur navire se trouvant dans les eaux internationales).
On le voit donc, la « démocratie » américaine ne s’inspire pas seulement d’Orwell, mais aussi de Kafka.
Quant à Poutine, judoka par excellence, il avait riposté laconiquement : « Je devrais avoir peur de cet homme maigre ? Moi je combats de vrais ours. »


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1 commentaire

  • Henri Marineau Répondre

    10 septembre 2013

    J’ai toujours éprouvé un vif sentiment de méfiance envers la politique interventionniste des États-Unis dans les conflits au Moyen-Orient, le dernier en liste concernant une possible intervention contre le régime Assad en Syrie.
    J’ai l’impression que les autorités gouvernementales, républicaines comme démocrates, se croient investies d’une mission salvatrice sur l’ensemble du globe par une quelconque autorité suprême.
    Pourtant, l’Organisation des Nations Unies et ses membres, dont les États-Unis, représentent l’instance chargée de voir à la résolution de situations explosives comme celle que nous vivons présentement en Syrie.
    Conséquemment, je désapprouve toute utilisation d’attaque armée unilatérale de la part des États-Unis et j’espère que Barack Obama, le titulaire du Prix Nobel de la paix en 2009 "pour ses efforts extraordinaires en faveur du renforcement de la diplomatie et de la coopération internationales entre les peuples", retrouvera la raison et laissera l’ONU faire son travail!