Le premier ministre Trudeau n’allait pas laisser François Legault triompher sur toute la ligne vendredi lors de l’annonce de l’arrivée d’une usine de production de vaccins de Moderna à Montréal.
Au cours de l’échange avec les médias, Justin Trudeau a vite précisé que les souhaits de Québec de renégocier l’accord Canada-Québec sur l’immigration, qui date de 1991, n’étaient pas à l’ordre du jour.
Le Québec choisit ses seuils d’immigrés, mais pourvu qu’ils soient compatibles avec ceux du Canada, qui a le dernier mot en la matière.
François Legault a beau se vanter de vouloir rapatrier tous les pouvoirs en immigration, Justin Trudeau ne cédera guère, assuré d’ailleurs de l’appui du Canada anglais.
François Legault ne tient pas le gros bout du bâton. Il devrait bien le savoir. Son nationalisme ne peut se déployer au-delà des pouvoirs du Québec, qui a dit non à la souveraineté.
Solution
Devant la transformation démographique actuelle alors que les francophones n’assurent plus leur reproduction, l’immigration est la seule solution. Or la moitié des immigrants actuels vivant au Québec ne parlent pas le français.
L’on sait aussi que les étudiants étrangers francophones qui souhaitent étudier au Québec se font refuser par Immigration Canada dans une proportion de plus de 60 %, alors que les étudiants étrangers anglophones se font ouvrir toutes grandes les portes du pays.
En d’autres termes, n’y aurait-il pas un boycottage des étudiants francophones, en grande partie des Africains, de la part d’Immigration Canada ?
Justin Trudeau n’a pas réussi à être élu à la majorité, mais en vue de sa coalition avec le NPD d’une part et du peu d’emballement des provinces canadiennes pour les desiderata du seul gouvernement francophone, celui de la CAQ, François Legault navigue dans un couloir étroit lorsqu’il s’agit de défendre la langue et d’autre part la laïcité.
N’y a-t-il que les vieux nationalistes au Québec pour s’en alarmer ?