Réplique aux États généraux sur la souveraineté du Québec

L'indépendance : à penser par l'argent d'abord!

Tribune libre

Peut-être y aurait-il lieu parmi ces États généraux sur la souveraineté du 6 avril prochain, au-delà de la théorie patriotique, de déterminer dans quel camp se trouve ce regroupement, soit :
1- Pour une indépendance néolibéraliste? déjà programmée par le Haut au moment où elle sera définitivement payante pour le privé, géopolitiquement, mercantilement et mondialistement (banksters). Une indépendance qui se produira selon la vieille mécanique typique de 1789, l’argent remplaçant le sang : une petite bourgeoisie qui se hausse en pouvoirs politico-monétaires et qui engendre dans sa suite, non plus qu’un, mais un série de petits Desmarais;
2- Une indépendance authentiquement citoyenne? à laquelle aucun « parti » politique ne répond présentement, puisqu’ils sont, soit partisanesquement préoccupés par le pouvoir et l’argent ou contrôlés par ces paramètres hors de leur portée ou/et de leur volonté. La gouvernance actuelle, du gouvernement Marois, sur ce plan est cousue de fils blancs pour qui sait lire autre chose que les « best sellers » de placoteux politiciens, une ligne de parti ou des romans de politique-fiction produits par la presse locale et ses chroniqueurs verreux;
3- Peut-être que ce prétentieux « représentif » mouvement est indifférent aux pouvoirs d’argent? Indifférent même au peuple? Que tout ce qui « compte » c’est une indépendance, comptable ou pas? Pourtant, la première et unique chose dont il a besoin, ce peuple, et pas la moindre, est une conscientisation à hauteur de rue, de quotidien, pas de bibliothèque, ni de rapports poussiéreux. Comment contrôler l’information pour rejoindre ce peuple? La propagande est inévitable et les prédateurs le savent.
CONCLUSION :
1- Peu importe le niveau de conscience de ce mouvement, si la conscientisation ne vise pas directement la libération du peuple et de l'État du pouvoir des argentés du privé et des prédateurs, pas seulement du cadenas, il est et ne sera qu’instru-mentalisé.
2- L’indépendance du Québec sera spartacusienne ou ne sera pas. Un peuple esclave des argentés, des Césars, ne sera pas libéré, ni du faux pays, ni d’être devenu un État sous la dépendance monétaire internationale.
3- Tout mouvement pour une authentique indépendance citoyenne ne peut viser la limite articificielle, cosmétique, d’une représentativité de parti politique, qui se résume à : se servir du peuple plutôt que le servir. Tout pouvoir pris en faveur du peuple doit faire d’abord le procès et du capitalisme et du néolibéralisme. Sans oublier un auto-procès constant dans l'administration du pouvoir d'État. Une mondialisation pour les peuples doit être sérieusement pensée et mise en praxis sociale. Le reste n’est que littérature.
4- Il n’y a, au Québec, aucune critique ouverte, systématique et articulée, publique et médiatique, de la part d’aucun parti politique, du capitalisme et du néolibéralisme. Cette critique, pour atteindre le peuple devra être apolitique, sans parti « pris », sans idéologie fixe (des pouvoirs temporaires de passation), mais socialisante sans socialisme.
Cette indépendance primordiale pour rejoindre entièrement le peuple ne se trouve, ni, évidemment, au PLQ/CAQ, ni au PQ, ni à ON, ni même à QS. Ce dernier tient une critique socio-économique par défaut de ses membres et allégeances ethno-communautaires : socialistes, communistes, marxistes, anarchistes, etc.
QS devrait officiellement se dissocier de toute idéologie de pouvoir, prôner l’indépendance du Québec haut et fort en priorité, adopter une laïcisation « fermée », avoir une vision de contrôle de l’immigration et des étudiants étrangers (marchandisage de l'humain, une forme d'hitlérisme en douce) – ce laisser-aller, visible même à la gouvernance du PQMarois le rend aveugle ou complice d’un outil de manipulation et de déstructuration locale des mondialistes monétaires.
5- Une indépendance véritable du Québec, non pas que territoriale, mais plus fondamentalement du peuple québécois, passe par l’indépendance monétaire, une nationalisation de ses richesses et des banques, une indépendance face à la mondialisation antisociale des banksters.
6- Est-ce que ces États généraux abordent ces dimensions fondamentales? Dans les faits, non! Le mal à la source et le nerf de la guerre, c’est bien celui-là : l’argent, pour et par le peuple, car ce n’est que lui qui « produit » effectivement une masse monétaire. Un État, et son indépendance, ne peut se penser essentiellement, pour et par le peuple, que dans son rapport de conscience premier et critique du cadre capitaliste et néolibéral dans lequel il est inséré.


Laissez un commentaire



1 commentaire

  • Chrystian Lauzon Répondre

    21 avril 2013

    Simplement pour signaler que je suis l'auteur de ce texte, sous le pseudonyme "Cristal de Paix".