Lutte contre l'antisémitisme

Des gens d'affaires offrent un nouveau programme au secondaire

Écoles clandestines


par Brousseau-Pouliot, Vincent
L'attentat au cocktail Molotov perpétré le 2 septembre contre l'école juive Toldos Yako Yosek, à Outremont, n'a pas fait de victime. Mais il n'a pas été sans conséquence. Une coalition de gens d'affaires non juifs fondent un programme contre l'antisémitisme dans les écoles secondaires du Québec.
Créé en Ontario en 2005, Finissons-en avec l'antisémitisme sans tarder (FAST) devrait être instauré dans les classes de première à troisième année secondaire dès janvier. Les commissions scolaires auront le choix d'utiliser le programme conçu en collaboration avec le Congrès juif canadien. "Elles ont la latitude pour implanter ce genre de programme sans devoir obtenir notre accord", dit Marie-France Boulay, porte-parole du ministère de l'Éducation du Québec.
"Le but est d'exposer les élèves aux fléaux de la discrimination et de l'antisémitisme. Nous voulons leur dire qu'ils peuvent choisir de dénoncer l'antisémitisme", dit Tony Comper, PDG de BMO Groupe Financier (Banque de Montréal) et cofondateur de FAST. L'organisme, qui a déjà rejoint 258 000 élèves ontariens, compte sur l'appui de plusieurs hommes d'affaires, dont Laurent Beaudoin (Bombardier), André Desmarais (Power Corporation), Robert Milton (Air Canada), Gordon Nixon (Banque Royale) et Michael Sabia (Bell Canada).
Dans un discours prononcé devant le Cercle canadien de Montréal hier, M. Comper a demandé plus de retenue aux critiques d'Israël. "Les gens peuvent critiquer Israël avec des intentions légitimes, a-t-il dit. Malheureusement, ces commentaires permettent à certains antisémites de faire valoir leur point de vue."


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