Société

Appel aux dirigeants pour 2025

Tribune libre

En ces temps de catastrophes climatiques croissantes, je formule le vœu que les dirigeants des pays développés investissent significativement et équitablement à l’égard des cataclysmes dévastateurs liés aux changements climatiques.

En ces temps d’incertitude politique causée notamment par la montée en flèche de la droite radicale, je souhaite que les dirigeants reprennent avec vigueur le flambeau de la démocratie pour le plus grand bien de l’humanité.

En ces temps tiraillés à l’égard de la place et du droit des femmes dans la société, je formule le souhait que les dirigeants redonnent aux femmes leur juste place dans la société et leur reconnaissent le droit à disposer de leur corps à l’égard de l’avortement.

En ces temps de période économique fluctuante qui affecte particulièrement la classe défavorisée, j’en appelle aux dirigeants pour qu’ils accroissent les subsides aux organismes venant en aide aux plus démunis.

En ces temps tumultueux où l’intelligence artificielle vient bousculer nos vies, je fais appel aux dirigeants pour qu’ils décrètent un moratoire sur son expansion envahissante sur les contenus pernicieux à l’égard des manoeuvres de falsifications identitaires.

En ces temps de profondes inégalités entre les diverses classes de la société, j’en appelle aux dirigeants pour doubler d’énergie et d’ingéniosité dans l’exercice de leur fonction pour amenuiser les effets de ce climat d’injustice éhonté.

Et plus particulièrement au Québec…

En ces temps de violence généralisée tous groupes d’âge et de sexe confondus, je fais appel aux dirigeants pour qu’ils accordent la priorité à la santé mentale en investissant dans les ressources en amont de ce fléau grandissant.

En ces temps de prolifération inquiétante de l’itinérance, je souhaite que les dirigeants investissent davantage auprès des désoeuvrés afin de permettre aux travailleurs de la rue de jouer pleinement et efficacement leur rôle d’aidant.

En ces temps de profonde désaffection envers la carrière d’enseignant, je formule le voeu que les dirigeants lui redonnent ses lettres de noblesse en créant un climat favorisant l’attractivité notamment en priorisant la formation de personnels spécialisés.

En ces temps perturbés dans le système de santé, j’en appelle aux dirigeants pour qu’ils repositionnent le patient au centre de leurs priorités et répondent ainsi adéquatement à sa vocation première à savoir de prodiguer des soins de santé à la population.


Henri Marineau, Québec



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1 commentaire

  • François Champoux Répondre

    28 décembre 2024

    28 décembre 2024


    Bonjour M. Marineau,


    Évidemment, personne n’est contre la vertu, mais encore faut-il en faire plus que des souhaits.

    Je n’en formule aucun; ni maintenant ni au Jour de l’An. C’est une perte de temps.


    J’ai la chance de pouvoir encore pratiquer; mais je reconnais que ça devient de plus en plus difficile et que ce n’est pas possible pour toutes et tous. Et je ne parle pas de religion: porter sa croix appartient à tout un chacun, indépendamment de toutes les croyances.


    Il faut montrer aux jeunes comment faire, comment sortir leur face de leur interface. Oui, le métier d’enseignant en est un noble, parmi les plus importants, car il montre comment faire, comment agir : il ne souhaite rien : l’enseignant réalise avec amour, il sème sans espérance, mais fait ce qu’il faut pour qu’il y ait une récolte; l’enseignant est et sera patient sans jamais se croiser les bras.


    À la manière d’Alain, je dis NON à tous vos souhaits; désolé. On le sait trop, les souhaits n’engagent personne, ne créent rien : que des intentions sans réalisation. Il faut agir, montrer l’exemple, et peut-être, un jour, récolter. 


    J’ai travaillé pour la coopérative Desjardins pour faire du Québec, comme m’ont enseigné Dorimène et Alphonse Desjardins, une nation de personnes autonomes et capable d’être indépendante et mature ; tristement, le Mouvement a bifurqué dans le capitalisme égoïste, sans plus aucune autre ambition humaniste et nationale. Depuis Claude Béland, c’est la déchéance du coopératisme et la victoire du capitalisme, du capital. Je le dénonce et le ferai jusqu’à la fin de ma vie, malgré les menaces que je reçois des dirigeants actuels de Desjardins et de l’AMF. Non, ce n’est pas un souhait : c’est une dénonciation de la dénaturation déjà dénoncée par d’autres avant moi comme l’a bien fait René Croteau, ex-directeur général de la Fédération des Caisses populaires Desjardins dans son oeuvre intitulée : «Un patrimoine coopératif défiguré et dénaturé; le Mouvement Desjardins; 1997 - 2003»


    Bon, assez; au travail : le Québec et ses enfants que nous sommes nous le commandent encore aujourd’hui. 


    François Champoux, Trois-Rivières