Dans ce qui commence à ressembler à une tendance dans cette campagne, l’annonce de Justin Trudeau de dimanche à Cambridge, en Ontario, a encore une fois été marquée par la présence d’une foule haineuse, qui scandait des obscénités et des menaces au premier ministre sortant.
Contrairement à l’événement de vendredi soir qui devait avoir lieu dans la municipalité de Bolton, mais qui a finalement été annulé pour des raisons de sécurité, la conférence de presse à Cambridge a bel et bien suivi son cours, avec plus d’une heure de retard toutefois.
Pour une longue partie de la conférence de presse, la cacophonie des sirènes de police a couvert les discours de Chrystia Freeland, la vice-première ministre, et de M. Trudeau.
Ceux-ci ont tenté, au mieux de leur capacité, de ne pas se laisser distraire par le bruit ambiant et livrer leur vision pour l’environnement. Mais la période de questions suivant l’annonce a beaucoup tourné autour de la sécurité.
M. Trudeau a dit comprendre que « les gens ont eu une année difficile », « que le monde change rapidement, qu’il y a de la peur, qu’il y a de l’anxiété dans la société ».
Il a cependant insisté sur l’importance d’« aller de l’avant » avec la vaccination et avec la réduction des gaz à effet de serre. M. Trudeau a remercié les policiers sur place et condamné la violence.
« Comprenez que toutes les menaces de violence, d’essayer de faire peur aux candidats, d’essayer de faire peur aux Canadiens, ça ne va pas fonctionner. Je connais les Canadiens. Toute ma vie je les ai côtoyés d’un bout à l’autre du pays, et je sais qu’il n’y a personne qui va éviter de faire ce qu’on doit faire parce qu’il y a des “bullys” [intimidateurs] qui essaient de leur faire peur », a-t-il lancé.
Le bruit de la foule ne s’est jamais estompé, les cris fusant du début à la fin de l’événement, certains appelant même à s’en prendre physiquement à Justin Trudeau.
Samedi, les chefs des autres partis fédéraux ont unanimement dénoncé le venin qui a empoisonné les dernières sorties du premier ministre et plaidé pour une campagne respectueuse.
L’environnement à l’avant-plan
Le premier ministre et la vice-première ministre s’étaient déplacés pour présenter leur plan pour l’environnement. Celui-ci contenait principalement des idées déjà présentes dans l’ancienne plateforme ou alors déjà instaurées sous une forme ou une autre.
Un gouvernement libéral laisserait rouler le crédit d’impôt de 5000 $ pour encourager l’achat de véhicules zéro-émissions et ferait installer 50 000 bornes de recharge à travers le pays.
Les libéraux veulent aussi faire du Canada un « chef de file » dans le secteur émergent des batteries électriques, un objectif que partage le gouvernement du Québec.