Prédictions électorales

Tribune libre

Prédictions électorales
Lors des avant-dernières élections fédérales, le Bloc vacillait dans les sondages et courait le risque de perdre des plumes. Je lançai alors le « Cri d’alarme – élection 2008 » que vous retrouvez ci-dessous. Je faisais une critique constructive du Bloc Québécois, et à moins d’un véritable revirement de paradigme, je prévoyais que l’effet allait se répercuter sur le Parti Québécois et que ce dernier allait rester dans l’opposition. C’EST EXACTEMENT CE QUI EST ARRIVÉ. Aucune correction n’a été apportée depuis, et la déconfiture du Bloc Québécois, qui s’annonçait déjà en 2008, en arrivée en 2011. La même chose s’annonce encore une fois pour le P.Q. À moins de…
J’implore les dirigeants du Parti Québécois de tenir compte des commentaires qui suivent et de relire le texte que je vous avais envoyé en 2008 :
- « Si on continuait avec le PQ qui tergiverse et dit « peut-être … à un moment donné… » et le Bloc à Ottawa qui défend le Québec, on aurait vécu dans la Confédération canadienne jusqu’à disparaître lentement. » Paul Piché, artiste
- « Ce qui ne va pas, c’est très simple à comprendre. C’est la doctrine du P.Q. et du Bloc, basée sur la défense des intérêts du Québec et de la « chouveraineté ronronnante » qui a foiré. On est tanné. On est écoeuré d’entendre toujours les mêmes maudites rengaines usées jusqu’à la corde. Cela fait depuis 1974 qu’on nous chante le même refrain : « On prend le pouvoir provincial et on fait un référendum ». Et plus tard : « On envoie du monde à Ottawa pour défendre les intérêts du Québec ». À quoi et à qui cela a-t-il servi sinon aux politiciens professionnels qui vivent de la rente et qui étirent constamment leur « temps de glace », pendant qu’on tourne en rond et que l’assimilation tranquille nous guette. (…) Alors que le Bloc, avec Gilles Duceppe en tête, aurait pu axer sa campagne sur la fierté et la solidarité québécoise et en bout de ligne l’indépendance nationale du Québec pour préparer le terrain à la prochaine élection provinciale qui s’en vient dans 2 ou 3 ans, le Bloc s’est contenté de nous endormir avec du vieux réchauffé endormant comme un somnifère, un discours éculé, « passé date » comme un vieux yogourt (…)» Me Pierre Cloutier
- « Il existe un comportement qui tape tellement sur les nerfs des Québécois qu’ils ont inventé une douzaine de mots différents pour le désigner. Ces mots sont : taponnage, brêtage, tataouinage, gossage, niaisage, têtage, branlage, branlouillage, zigonnage, flacossage, fuckayage, chiennage, etc. À lui seul, l’agacement de la population devant l’éternelle procrastination des chefs souverainistes explique le désastre électoral du 2 mai 2011. » Jean-Jacques Nantel, ing.
- « Lui-même (le Bloc) sans cesse à la remorque d’un P.Q. velléitaire et pusillanime, il était au surplus exposé aux ambivalences inhérentes au jeu parlementaire canadian. » Robert Plante, l’Action nationale
- « (…) on dirait qu’au PQ, on n’y croit pas à ce projet (souveraineté), mort et ressuscité au gré du vent et des besoins électoraux… L’interminable valse des hésitants ne devrait pas vous étonner. (…) Pauline Marois joue avec le chaud et le froid depuis assez longtemps. Elle devra faire preuve de plus d’initiative ou dire la vérité. (…) Ce parti porte un rêve, s’il en est devenu incapable, qu’il le dise. Que cesse la « bull shit ». Qu’on bouge ou qu’on ferme les livres et nos gueules pour de bon. » Michel Hébert, Bloques.Canoe.ca
- « C’était écrit dans le ciel que ça arriverait un jour ou l’autre. Aussi brutalement aurait été difficile à prédire, mais un fait demeure : se prétendre souverainiste sans jamais travailler à l’avancement de ce projet a des conséquences. Le Bloc l’a appris hier à ses dépens. Bien des indépendantistes en ont eu marre de se faire prendre pour des valises par un parti qui, par sa mollesse et son obséquiosité légendaires, ne faisait rien pour accélérer la marche du Québec vers la liberté. À cause de cela, ces indépendantistes ont appuyé une autre formation que le Bloc ou sont demeurés chez eux au lieu d’aller voter, avec les résultats que l’on connait. » Patrick Bourgeois, Réseau de résistance du Québécois.
CRI D’ALARME – ÉLECTIONS 2008 (Texte écrit en 2008)
La situation : Le Bloc fait une très belle campagne électorale, mais ne soulève pas le peuple.
La cause : L’absence de l’enjeu de la souveraineté mettant en doute la pertinence du Bloc, selon toute évidence et les principales critiques journalistiques.
Effets : Perte de ferveur nationaliste Québécoise, justification de notre absorption lente, mais certaine à la « Canadian nation » en tant que citoyens de deuxième classe avec tous les inconvénients qui viennent avec. Et bien sûr, aux prochaines élections provinciales, la situation se répétera et même s’empirera pour le PQ.
Opinions : Comme mon opinion ne compte pour personne, je n’ai pas peur de me mettre à dos qui que ce soit, alors là:
Les ÉLITES du Québec, vous allez vous grouiller le DERRIÈRE, vous allez vous faire aller la GUEULLE, vous allez CONTRIBUER à l’accession du Québec au statut de pays, parce qu’on en a plein le CUL de votre inertie, et c’est nous tous, le petit peuple, qui héritons des effets néfastes de votre repli.
Actions :
- Le PQ embarque dans la campagne fédérale. Mme Marois nomme un(e) remplaçant(e) pendant sa convalescence. Et vous parlez de souveraineté comme vous oblige votre programme.
- Le Bloc parle de souveraineté.
- Le Conseil de la souveraineté ou autre devient le rassembleur des forces souverainistes au Québec.
- Les syndicats, les associations culturelles, étudiantes et autres, les autres partis souverainistes, les mouvements souverainistes, etc. embarquent dans la course et cessent de prêcher pour leurs PAROISSES et de trouver toute sorte d’excuses pour ne pas manifester publiquement leur désir de pays. Par ex. Le Mouvement des arts veut la fin des coupures, mais se fou de l’avenir politique du Québec. La fédération étudiante veut le rétablissement des bourses du millénaire, mais se fou que ce soit une compétence provinciale et de l’avenir politique du Québec. Le maire de Québec, M. Labeaume veut l’argent du fédéral et dénonce l’inaptitude du fédéral à répondre à nos besoins, mais se fou que ce soit aussi une compétence provinciale et de l’avenir politique du Québec. Même chose pour M. Gendron, le maire d’Huntington. Et je dirais la même chose pour M. Jean Charest, l’homme aux deux langues maternelles (avec respect), qui se plaît à quémander et à se battre avec le fédéral.
- M. Duceppe prend le dessus dans le prochain débat télévisé, en montrant la colère d’un peuple, et nous soulève par une profonde indignation face à notre situation politique imposée depuis 249 ans. M. Duceppe devrait parler en français, et ce même dans le débat anglais. Comme le Bloc n’a que des députés au Québec, il représente le Québec, dont la seule langue officielle est le français. Je suis désolé, mais le temps est à la confrontation et plus aux compromis.
- Le discours politique change, on ridiculise la critique provenant de ceux qui appuient la fédération canadienne dont on veut en sortir. On fait bien comprendre que les Harper, Dion et Layton sont tous du pareil au même. Ils sont tous les ennemis de la nation québécoise, tant et aussi longtemps que la nation québécoise n’aura pas son pays.
- On utilise les manifestes disponibles pour appuyer nos dires : La série noire écrit par le Bloc Québécois. Mille et une raisons pour que le Québec devienne un pays écrit par plusieurs Québécois et Québécoises (en réalité il contient déjà 1 380 raisons et sera disponible sur un site internet bientôt je l’espère), le manifeste du PQ à sortir en octobre, etc.
- On sort dans la rue. Et pas juste la fin de semaine quand tout le monde est à la maison en train de couper son gazon ou à assister à une joute sportive dans laquelle participe son enfant. Je suggère les centres-ville pendant les heures de pointe, à l’aube, le midi ou en fin d’après-midi. Il ne devrait pas être un problème de rassembler plusieurs milliers de manifestants devant le parlement de Québec ou le Complexe Desjardins à Montréal durant l’heure du dîner.
- On poursuit la lutte le lendemain des élections.
Sans rancune et à bientôt j’espère.
Daniel Roy, C.A.
P.-S. Qui aime bien châtie bien.


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