Mesures sanitaires

Les restaurants, une solution aux rassemblements interdits

La semaine de relâche à l’arraché

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Tribune libre

 




Depuis la fermeture des restaurants en octobre 2020, le nombre de cas contaminés par la COVID-19 au Québec n’a fait qu’augmenter, ce qui fait dire aux restaurateurs qu’ils ne sont pas la cause des ces augmentations en flèche.

Bien au contraire, l’ouverture des restaurants peut faire partie de la solution, à savoir des rassemblements supervisés, dotés d’un équipement de protection adéquat assurant une sécurité accrue.

C’est sans compter tout l’argent dépensé pour réaménager les espaces permettant une distanciation physique, l’installation des barrières en plexiglas, l’amélioration de la ventilation, l’ajout de filtres à air et l’assurance de mesures de désinfection appropriées.

Selon l’association Restaurants Canada, ce sont plus de 10 000 établissements qui ont définitivement fermé leurs portes, occasionnant la mise à pieds de milliers de travailleurs. Huit restaurants sur 10 qui sont demeurés ouverts perdent de l’argent ou peinent à joindre les deux bouts.

Monsieur Legault, il est maintenant prouvé que les restaurateurs sont des propriétaires responsables qui disposent de tous les moyens nécessaires pour répondre adéquatement aux mesures sanitaires…Permettez-leur d’ouvrir leur porte, l’économie ne s’en portera que mieux et cela, dans un contexte sécuritaire.

La semaine de relâche à l’arraché

Il m’apparaît clair que l’interdiction des voyages aériens non-essentiels décrétée par Ottawa a contribué grandement à la décision de Québec de maintenir la semaine de relâche. Dans le cas contraire, je suis d’avis que le ministre de l’éducation aurait annulé la semaine de relâche de peur de susciter le même phénomène que l’an dernier, à savoir une augmentation de cas contaminés par le virus de la part des voyageurs provenant de destinations soleil.

En bref, à mon avis, les raisons qui motivent le maintien de la semaine de relâche n’ont rien à voir avec le temps d’arrêt nécessaire aux élèves et aux enseignants compte tenu que le nombre de jours de classe a été amputé grandement depuis le début d’une année scolaire non-conventionnelle.  

Au contraire, conséquemment, pour des facteurs essentiellement pédagogiques liés au calendrier restreint, il aurait fallu annuler la semaine de relâche pour cette année afin de récupérer le plus possible les contenus de matière qui n’ont pu être enseignés, notamment chez les élèves en difficulté.

À mes yeux, le fait d’associer le maintien de la semaine de relâche à l’annulation des voyages non-essentiels, une version toute personnelle mais plausible, démontre à quel point Québec craignait de revivre le même cauchemar qu’en mars 2020… En réalité, une semaine de relâche gagnée à l’arraché!

L’isolement, un virus dévastateur

À tous les jours depuis bientôt un an, tel un glas fatidique, on entend le nombre de décès au Québec liés à la pandémie du coronavirus. Toutefois, les souffrances, voire la mort, causées par l’isolement, ce virus mal connu et dévastateur, passent malheureusement trop souvent sous silence. Aucun vaccin n’existe pour tuer l’isolement, seul le contact humain chaleureux ayant le pouvoir de combattre les méfaits pervers du vieillissement. 

Le 11 mars, le premier ministre a annoncé la tenue d’une journée de commémoration en hommage aux victimes de la COVID-19. Mais qu’en est-il des victimes dont l’isolement a aussi eu raison de leur vie ? Malheureusement, aucune statistique ne fait état de cette triste réalité.

À toutes les fois que l’on vient à bout du coronavirus, un patient récupère peu à peu sa santé. Toutefois, lorsqu’un neurone est attaqué par l’isolement, apparaissent des séquelles irréversibles et permanentes sur la santé mentale et physique, étant scientifiquement prouvé que le stress chronique causé par l’isolement attaque pernicieusement le système immunitaire et contribue à augmenter le risque de morbidité, voire de mortalité.

Le 11 mars prochain, nous devons avoir aussi un devoir de mémoire envers les victimes décédées après avoir contracté le virus de l’isolement, un dommage collatéral de la pandémie dont on parle si peu alors qu’il est l’un des plus dévastateurs.


Henri Marineau, Québec


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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com




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