Les députés de Québec solidaire

Les bloquistes donnent la voie à suivre aux quésolistes

doivent se rebeller

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Tribune libre

     Les députés de Québec solidaire (QS) doivent saisir l’occasion de la crise majeure [1] que leur parti traverse présentement pour revoir de fond en comble son processus décisionnel. Haroun Bouazzi, désormais persona non grata, sera évidemment exclu de l’exercice, lui qui a refusé de s’excuser à la satisfaction des députés.


     Rappelons l’expérience des bloquistes à Ottawa en février 2018 : « Moins de 15 jours après le congrès, sept des dix députés du Bloc québécois (Michel Boudrias, Rhéal Fortin, Simon Marcil, Monique Pauzé, Louis Plamondon, Luc Thériault et Gabriel Ste-Marie) quittent le parti en siégeant comme un bloc de députés indépendants voulant défendre les intérêts du Québec. » [2] Finalement, la nouvelle cheffe Martine Ouellet, qui semblait vouloir faire l’indépendance du Québec à… Ottawa, quitte la direction du parti ; les sept députés démissionnaires reviendront peu après au parti. Mme Ouellet n’avait pas le gros bout du bâton ; les députés si.


     Les députés de QS doivent réaliser qu’ils ont eux aussi le gros bout du bâton. Leurs véritables patrons sont les électeurs. Ils doivent envoyer paître les membres du funeste Politburo, un « groupe obscur de radicaux » qui est « nuisible au changement social » [3] et qui dirigent vraiment QS. Les rebelles doivent siéger comme indépendants et, si nécessaire, créer un nouveau parti, plus pragmatique, si QS refuse leurs conditions. Ils ont plusieurs mois devant eux pour y arriver.


Sylvio Le Blanc



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