Le PQ et la diversité

B10ea1ebc8b6e38d55bdb6950291cabf

«Le PQ s’enfonce dans des culs-de-sac»





Tous les mots dont use Jean-François Lisée pour parler des «membres de la diversité» – en clair les immigrants – sont choisis pour confondre l’électorat.


Le PQ n’arrive pas à attirer le vote anglophone et allophone malgré ses efforts du passé. On ignore que, en leur temps, Gérald Godin, Bernard Landry et René Lévesque ont sincèrement tenté d’attirer à leur cause les néo-Québécois. Ils ont réussi, et ce n’est pas négligeable, à imposer le respect de leur personne, voire l’admiration, dans le cas de René Léves­que, de nombreux membres des communautés culturelles. Mais le vote n’a jamais été au rendez-vous.


Jean-François Lisée, malgré les atten­tes qu’il a d’abord suscitées, est difficile à suivre, et ce, «dans tous les chantiers», comme on dit au Québec des bûcherons, qu’il met de l’avant.


Détendre l’atmosphère


À la recherche de supporteurs de la souveraineté, il lance un énième cri du cœur aux «non de souche», car trop de «de souche» manquent désormais à l’appel. «C’est important, a décla­ré J.-F. Lisée, que des Juifs de Montréal, des Kabyles de Montréal rencontrent des députés du Lac-Saint-Jean et de la Gaspésie.» Si pareille remarque n’était pas triste à mourir, on se croirait dans un vaudeville. Et pour en rajouter, le chef du PQ précise: «Le fait d’avoir décidé de ne pas tenir de référendum durant le premier mandat contribuera à déten­dre l’atmosphère.» Avec les membres de la diversité, on l’aura compris.


En suivant la logique de celui qui a donné, après son élection à la tête du PQ, quelques espoirs de crédibiliser l’option avec une nouvelle dynamique et des idées non recyclées, on peut croire que la seule façon de vraiment «détendre l’atmosphère» serait de reje­ter l’option.


En effet, un PQ fédéraliste aurait plus de chance de percer l’électorat croissant des néo-Québécois, qui abandonneraient ainsi la raison principale de leur engouement pour le PLQ.


Le PQ s’enfonce dans des culs-de-sac. Pour briser le cycle du pouvoir libé­ral à Québec, Jean-François Lisée est en train de jouer sa peau.




Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé