Le nouveau «conseiller spécial» de Monsieur Couillard

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De grosses gaffes à son passif





Le premier ministre Philippe Couillard aura bientôt un nouveau «conseiller spécial».


L’ancien député libéral de Papineau, en Outaouais, Norman MacMillan – également ex-ministre délégué au controversé ministère des Transports -, revient en effet en politique. Du moins, en coulisses.


«Une source» a d’ailleurs «indiqué à l’Agence QMI que sa popularité au sein des députés libéraux et «l’excellent travail» qu’il a accompli par le passé en tant que whip en faisait un candidat de choix pour agir à titre de conseiller spécial».


Sa mission sera d'améliorer les communications déficientes entre le bureau du premier ministre, le conseil des ministres et les députés.


Aussi, selon La Presse, s'ajouterait le retour d’un autre «vétéran» du PLQ, Claude Lemieux, dont les responsabilités seraient similaires. En entrevue, le porte-parole de M. Couillard y reconnaît d’ailleurs que «souvent, des problèmes de communication génèrent l'incompréhension».


Dans ce cas-ci, «problèmes de communication» est un euphémisme pour une insatisfaction qui, depuis des mois, s’étendrait au conseil des ministres et au caucus libéral face au bureau du premier ministre et aux controverses qui, multiples, y sont souvent fort mal gérées.


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On se souviendra, soit dit en passant, qu’entre autres «souvenirs», M. MacMillan laisse derrière lui quelques sorties, disons, étonnantes.


Dont une, en 2011, était particulièrement grossière envers Sylvie Roy, maintenant députée indépendante et à l’époque députée adéquiste.


Sans compter, son plus grand «succès» /sic/ médiatique à date. En 2009, il révélait l'obligation de chacun et chacune des ministres de Jean Charest, incluant même pour ce dernier, d'amasser au moins 100 000$ par année pour les coffres du PLQ :


«Depuis que je suis ministre, c'est 100 000 $ par année [que je dois amasser]. C'est moi qui s'occupe de ça. C'est moi qui fais les appels. C'est mon bureau qui s'occupe de ça. J'ai toujours fait ça de même».


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Or, au moment où le gouvernement Couillard domine toujours dans les sondages en majeure partie grâce à la division marquée du vote francophone, son taux d’insatisfaction au sein de l'électorat est néanmoins particulièrement élevé.


Dans un tel contexte et sans enlever aux qualités que lui trouve le bureau actuel du premier ministre, Norm MacMillan sera-t-il vraiment l’«homme de la situation»?


Les prochains mois le diront sûrement.


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Le geste ne va d’ailleurs pas sans rappeler un appel semblable lancé à des «ex» vétérans du PLQ, celui-là en 2007, par Jean Charest lui-même.


Obligé de se contenter d’un gouvernement minoritaire à l’élection générale du 26 mars 2007, le premier ministre libéral avait alors appelé John Parisella et Michel Bissonnette à son aide dès le mois de septembre suivant.


Le premier était, entre autres choses, l’ancien chef de cabinet de Robert Bourassa. Le second, devenu une sommité en production, était l’ex-président de la commission jeunesse du PLQ.


Tablant déjà sur une éventuelle victoire majoritaire – ce qui fut en effet le cas dès décembre 2008 -, avec l’expérience et l’expertise combinées de messieurs Parisella et Bissonnette, deux communicateurs respectés aux talents redoutables, Jean Charest frappait alors un grand coup.


En extra, d'une pierre deux coups, ce rappel au bercail faisait aussi de l’œil à l’aile bourassienne.


Laquelle,  depuis l’arrivée de M. Charest en 1998 à la tête du PLQ - après tout, un ex-chef du Parti progressiste-conservateur -, s’était sentie particulièrement délaissée au sommet de la pyramide libérale.


La suite de l’histoire en 2008 confirma l’habilité de ces deux retours à un moment aussi crucial pour le gouvernement Charest.


Difficile cependant de faire le parallèle entre ce duo de conseillers exceptionnels ramené au bercail par Jean Charest et le retour aujourd’hui de l’ex-député MacMillan sous Philippe Couillard.


Une chose est sûre, par contre.


De toute évidence, le premier ministre comprend qu’il a un sérieux problème de «communication» entre lui, son bureau et sa députation...


 


 




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