Afghanistan

Le fiasco

Tribune libre

 


 


Les forces américaines entrent en Afghanistan le 7 octobre 2001 pour chasser du pouvoir les talibans, en raison de leur refus de livrer le chef d’Al-Qaïda, Oussama Ben Laden, après les attentats du 11 septembre Vingt ans plus tard, les talibans reprennent le contrôle de l’Afghanistan et les États-Unis mettent un terme à leur plus longe guerre en quittant les lieux non sans avoir perdu 13 militaires américains dans un attentat-suicide, et après avoir déploré quelque   2500 morts et une facture de 2 313 milliards de dollars. En bref, on est revenu à la case départ… C’est le fiasco total!

Nonobstant le fait que le président américain Joe Biden continue à justifier sa décision de retirer les troupes américaines par son refus de faire perdurer plus longtemps cette guerre, il n’en demeure pas moins qu’il ne pouvait pas prévoir la fuite du pays du président afghan Ashraf Ghani et l’effondrement du gouvernement central et de l’armée régulière de l’Afghanistan, qui se sont effondrés en une dizaine de jours, une débâcle que Washington a admis ne pas avoir anticipée. Henri Marineau, Québec

Somme toute, même si l’objectif de supprimer Ben Laden a été réalisé le 2 mai 2011, les soldats américains sont restés sur place, notamment pour former une armée afghane qui finalement a été mise en déroute. Pourquoi Washington a-t-il pris la décision de demeurer sur place une fois sa mission réussie? N’y-a-t-il pas, dans cette stratégie, l’ingérence viscérale des Américains qui se perçoivent à tort ou à raison comme les défenseurs désignés de la démocratie sur la planète?

Finalement, dans l’hypothèse où les Américains avaient quitté les lieux après la mort de Ben Laden, les talibans auraient probablement repris l’Afghanistan de toute façon. Toutefois, les États-Unis auraient épargné la vie de 2,500 personnes et la facture salée de 2 313 milliards de dollars aux contribuables américains.


Henri Marineau, Québec




 


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Henri Marineau2090 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com




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