Le « fait français » fêté aux 400 ans de Québec

« En chaque Français, vit un rêve québécois », a déclaré François Fillon devant quelques-uns des 100 000 expatriés réunis pour l'anniversaire.

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Québec 400e - vu de l'étranger

Québec. De notre envoyé spécial - Fondateur de Québec, Samuel de Champlain était parti d'Honfleur. 400 ans
après, le maire de la cité normande, Michel Lamarre, a traversé
l'Atlantique pour participer à l'anniversaire : « Le maire de Québec
souhaitait qu'on soit là. Il faut venir pour se rendre compte de la ferveur
des Québécois à maintenir le fait français en Amérique. » À ses côtés, la
députée UMP du Calvados, Nicole Ameline, et le président PS de la Région
Basse-Normandie, Laurent Beauvais. Un consensus ému, partagé par de
nombreux touristes français et une cinquantaine d'élus de tous bords
présents derrière François Fillon.
100 000 Français vivent au Québec
« On sent qu'il y a une fierté très forte », remarque le Premier ministre.
Au-delà des divergences, autochtones hurons, souverainistes québécois et
fédéralistes canadiens s'accordent sur « l'héritage métissé » de ce coin
d'Amérique qui parle français et revendique farouchement sa spécificité. «
Il existe en chaque Québécois une émotion française, il y a en chaque
Français un rêve québécois », a lancé François Fillon.
Aujourd'hui, 100 000 Français vivent au Québec, dont 30 000 arrivés depuis
dix ans. Autant qu'en 150 ans, autrefois, vers la Nouvelle-France. « Le
Québec m'a permis d'aller au bout de mes rêves », affirme le Vendéen Jean
Soulard, le chef gastronome du Château Frontenac, qui surplombe le
Saint-Laurent. Des immigrants mal préparés font parfois un mauvais rêve,
mais nombreux s'ancrent avec réussite comme l'Angevine Françoise Têtu de
Labsade, universitaire et élue des Français de l'étranger ; le Lavallois
Pierre Georgeault, directeur des études du Conseil supérieur de la langue
française ou le Cancalais, Yvan Lebrun, autre chef réputé de Québec.
Les liens « directs et privilégiés » entre la France et le Québec
devraient être renforcés par une entente globale sur la mobilité
professionnelle, en cours de négociations et qui serait signée à l'automne
par Nicolas Sarkozy. Plusieurs accords ont été paraphés par François
Fillon, notamment un protocole-cadre entre l'Institut supérieur des
matériaux et mécaniques avancés du Mans et l'École nationale
d'administration publique du Québec.
En août, la France sera l'invitée d'Expo-Québec. La Basse-Normandie y aura
son stand. Laurent Beauvais veut « nouer des coopérations agro-alimentaires
et entre universités ». En octobre, 150 élus français des régions et villes
jumelles, dont Laval, participeront aux ateliers franco-québécois de la
coopération décentralisée. Pour Nicole Ameline, « le Québec, c'est le
souvenir et l'avenir ».
Georges POIRIER.
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --


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