NATIONALISME

Le Bloc Québécois veut exclure le Québec du multiculturalisme canadien

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La constitution de 1982 : cette loi qui visait à effacer la notion même de nation québécoise

Le Bloc Québécois défendra aujourd’hui à la Chambre des communes son projet de loi visant à exclure le Québec du multiculturalisme canadien afin que la nation québécoise choisisse elle-même son propre modèle d’intégration plus inclusif des nouveaux arrivants.


« La nation québécoise a toujours revendiqué le droit de décider elle-même de l’aménagement de sa propre société. Le Québec prône le partage de valeurs communes, le dialogue et l’inclusion au sein d’une même culture aux opinions diverses et pluralistes. En effet, pour pleinement se réaliser au Québec, il faut partager la langue commune, le français, et certains principes fondamentaux comme l’égalité homme-femme et la séparation entre la religion et les affaires de l’État. Tout au contraire, le multiculturalisme canadien n’implique aucun échange, aucun dialogue et nie même l’existence d’une société québécoise distincte. C’est pourquoi ce modèle ne doit plus s’appliquer chez nous », a fait valoir Marie‑Hélène Gaudreau, porte-parole du Bloc Québécois en matière de Vivre-ensemble (inclusion, diversité et laïcité).


Le projet de loi C-226, déposé par le député Luc Thériault, est limpide : « Attendu que les Québécois forment une nation et que, de ce fait, ils ont en main tous les outils nécessaires à la définition de leur identité et à la protection de leurs valeurs communes, notamment en ce qui a trait à la protection de la langue française, à la séparation de l’État et de la religion et à l’égalité des sexes », la Loi sur le multiculturalisme canadien ne doit plus s’appliquer au Québec.


Dès l’adoption de cette loi en 1971, le Québec avait rejeté le concept de multiculturalisme. Le premier ministre Robert Bourassa avait écrit à son vis-à-vis fédéral de l’époque, Pierre Elliott Trudeau, pour lui signifier que « le Québec n’adopte pas, au niveau du principe du multiculturalisme, l’approche de votre gouvernement » et qu’il jugeait le multiculturalisme « difficilement compatible avec la réalité québécoise ».


« Cinquante ans après l’adoption de cette loi qui visait à effacer la notion même de nation québécoise, il est temps d’en sortir. Le Bloc Québécois sollicite l’appui de tous les partis qui disent reconnaître l’existence de notre société distincte, qui reconnaissent au Québec le droit de faire ses propres choix de société et qui souhaitent l’intégration harmonieuse des nouveaux arrivants au Québec. On entend souvent les chefs fédéraux se déclarer favorables à ces principes. S’ils sont sérieux, ils se rallieront à notre projet de loi », a conclu Luc Thériault.



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