Générosité et humilité: deux qualités dominantes

Guy Lafleur, l’homme

Tribune libre

 


 


Parmi les innombrables témoignages sur Guy Lafleur depuis l’annonce de sa mort, force est de constater que Guy Lafleur, l’homme, occupe plus de place que les témoignages portant sur le joueur de hockey. Et à cet effet, je ne crois pas avoir entendu un commentaire sans que l’intervenant n’aborde sa générosité et son humilité.

Un constat pour le moins surprenant si l’on considère la carrière prolifique du démon blond particulièrement au sein du CH. Pourtant, combien de fois avons-nous entendu de ses anciens coéquipiers raconter le nombre d’heures que Guy Lafleur passait à signer des autographes pour ses admirateurs tant et aussi longtemps que le dernier de la foule qui faisait la queue n’avait pas obtenu sa signature.

Guy Lafleur portait un amour inconditionnel à ses fans. Pour lui, ils étaient sa source d’inspiration. Lorsqu’ils scandaient les «Guy, Guy, Guy», Lafleur sortait littéralement ses «ailes» sur la patinoire qu’il traversait à la vitesse de l’éclair, multipliant les feintes d’une extrême habilité devant ses adversaires pour parvenir devant le gardien et le déjouer comme seul Guy Lafleur pouvait y parvenir.

Par ailleurs, plusieurs témoignages ont fait ressortir chez Guy Lafleur son humilité. À titre d’exemple, jamais il ne parlait de ses exploits, et même s’il avait marqué trois buts dans un match, toujours il vantait le travail d’équipe qui avait contribué à lui permettre de réaliser son «tour du chapeau».

À mon sens, Guy Lafleur, l’homme, transcende l’étoile du hockey qu’il incarnait. C’était un athlète hors norme qui attirait les foules partout où il passait, non seulement dans les arénas mais aussi dans ses nombreux engagements au sein des organismes caritatifs, notamment dans la Fondation sur la recherche sur le cancer qu’il a contribué à mettre sur pied.

Guy Lafleur a marqué à jamais l’imaginaire collectif des Québécois qui se sont déplacés par milliers pour lui rendre un dernier hommage...Merci, Guy, pour nous avoir fait don non seulement de ton talent mais aussi de ta générosité et de ton humilité!


Henri Marineau, Québec


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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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