SHERBROOKE | Le gouvernement Legault doit exiger le départ du PDG de Bombardier, Alain Bellemare, avant d’investir des sommes supplémentaires pour sauver l’entreprise, estime le Parti québécois.
« On n’a pas confiance dans l’administration actuelle de Bombardier. Alors, si le gouvernement pense que c’est une bonne idée d’allonger encore des fonds, dans les circonstances, pour nous, c’est non », a déclaré le chef intérimaire du PQ, Pascal Bérubé, à l’ouverture du caucus présessionnel du parti à Sherbrooke.
L’avionneur québécois se retrouve à nouveau en difficultés financières après que Québec a déjà investi 1,3 G$ en 2016 dans le programme C Series, qui a finalement été légué gratuitement au géant français Airbus. Québec doit maintenant décider s’il volera de nouveau au secours de cet important employeur.
Mais le PQ estime que le ménage doit être fait dans la haute direction de Bombardier avant d’y engager de nouveaux fonds publics. Pascal Bérubé affirme que les dirigeants ont commis « une succession d’erreurs », en plus « d’utiliser l’argent pour augmenter leurs conditions » en se versant de généreux bonis.
Pas question de s’ingérer
Au caucus de la CAQ à Saint-Sauveur, le ministre des Finances, Eric Girard, a refusé de s’ingérer dans les affaires de la compagnie. « Je pense que ce n’est pas approprié que le ministre des Finances du Québec se mette à suggérer qui devrait être CEO [PDG] ou non, de quelle compagnie », a-t-il déclaré.
Même son de cloche du côté du ministre de l’Économie. « Je pense qu’il n’y a personne au gouvernement ni dans les partis politiques qui peut porter ce jugement-là, estime Pierre Fitzgibbon. Je pense que c’est un jugement qui doit être porté par le conseil d’administration. »