Réponse à Joseph Facal

Y a-t-il encore un peuple québécois?

C'est la nation canadienne-française qui meure

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Tribune libre

M. Facal, n’est-ce pas vous, qui, en tant que ministre délégué aux affaires intergouvernementales canadiennes, avez fait adopter la loi 99 qui décrit le peuple québécois comme étant composé de francophones, d’anglophones et de tout le reste? Ce peuple-là, M. Facal, je vous rassure tout de suite, il est encore là, il va très bien. Aujourd’hui il est bilingue, demain, il sera peut-être unilingue anglais, ou chinois…Il parlera la langue que lui impose la nécessité.


Le peuple qui est en train de mourir, celui qui n’intéresse personne, celui qui avait des raisons viscérales, c’est-à-dire ethniques (socio-historiques) de parler français, et à qui pour cette raison, on a refusé toute légitimité existentielle, ce n’est pas le peuple québécois, c’est la nation canadienne-française.


Vous est-il déjà arrivé M. Facal, de réfléchir deux secondes à ce que ça fait à quelqu’un quand on lui enlève sa légitimité d’être?


Imaginez un oiseau auquel vous brisez les ailes. Une créature privée de ses pattes ou de ses yeux par un enfant qui joue au démiurge…


Vous savez quoi? C’est exactement comme cela que l’animal réagit, (et là, permettez-moi de vous citer dans le texte, car il faut le reconnaître, vous savez employer les justes mots) : «il se contorsionne… pour apprendre à aimer sa triste condition».


Ce peuple qui tourne en rond comme une bête condamnée parce qu’il n’est plus en mesure de voir qui il est, ni de comprendre ce qui lui arrive, vous l’entretenez dans sa souffrance et dans sa confusion parce que vous en vivez. Alors, au moins, vous et votre clique de vautours chroniqueurs, ayez un peu de décence, et n’essayez pas de nous faire croire que ça vous fait de la peine.



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2 commentaires

  • Yves Corbeil Répondre

    9 mai 2018

    Une dernière anecdote pour toi ma Catherine, il y a de cela trois, quatre ans j'ai cammionné avec un chinois du nom de Sébastian St-Clair. Je lui ai demandé l'origine de son nom et tu sais ce qu'il m'a dit, en réalité mon nom original est Jiang Wu mais quand j'envoyais mon CV les appels pour entrevues était plutôt rare alors j'ai payé pour changer de nom. Ce fut un grand déshonneur pour mon père qui vit ici mais il faut ce qu'il faut quand on quitte sa patrie. Alors imagine le scénario contraire dans un future proche avec ta progéniture. Ta belle Amélia Doucet qui change son nom pour Tiang Na ou encore pire Lisbeth W Trump pour s'intégrer à la nouvelle cuture que son arrière grand mère a épousé. Des fois, il faut regarder plus loin que son téléphone cellulaire pour éviter l'hécatombe culturel de sa patrie.


  • Yves Corbeil Répondre

    9 mai 2018


    Aujourd’hui il est bilingue, demain, il sera peut-être unilingue anglais, ou chinois…Il parlera la langue que lui impose la nécessité.



    C'est justement pour ça qu'on se bat depuis toujours, ne pas devenir des américains comme le reste du troupeau en amérique. Chinois, je pense que tu y va un peu fort la solidaire mondialiste, Vancouver ne traversera pas le pays des cowboys de l'huile à frire du canadien.


    Nous pouvons continué à résister en espérant notre indépendance un jour pour avoir la chance de vivre comme on l'entends, maître chez nous ou baisser les bras par nécessité imposer et disparaître dans le melting pot canadian d'Ottawa ou on croit qu'une bonne recette est un mélange de tous les ingrédients disponibles dans le même chaudron. Moi je préfère ma singularité au multiculturaliste en me gardant le plaisir de commander du vietnamien, indien ou italien en français quand j'en ai le goût, chacun sa vision. Ils sont 365 millions au sud, vous pensez sérieusement que vous allez résisté longtemps dans votre utopie sans pays...québécois qui parle chinois par nécessité misère.