Loi 101 - 30e anniversaire

Vive la loi 101!

Tribune libre - 2007

La loi 101 a 30 ans. Elle me fait penser à un arbre qu'on a planté un jour. L'arbre a grandi, a donné des branches majestueuses. Mais un jour, des voyous armés de scies à chaîne sont venus et ont coupé des branches de notre bel arbre. Depuis 30 ans que dure ce vandalisme, l'arbre majestueux ne ressemble plus aujourd'hui qu'à un chicot. Encore un peu et d'autres voyous vont venir couper ce qui reste de branches si on ne met pas fin à ce massacre!

Contrairement à ce que dit le prof Dion, la loi 101 n'est pas "une grande loi canadienne". Ils sont vraiment experts en vol d'identité, ces Canadians! Après le Ô Canada, la feuille d'érable, le nom du pays et des habitants, voilà qu'ils volent nos lois pour que ça serve à leur "nation building"! La loi 101 est une grande loi québécoise, celle qui fait que ce coin de l'Amérique du Nord est un territoire français. C'est une loi votée par notre Assemblée nationale, la seule instance légitime apte à voter des lois qui concernent le peuple québécois et qu'aucune autre instance ne peut modifier sans attaquer la légitimité québécoise. C'est pourquoi je déclare que les interventions de la Supreme Court of Canada visant à modifier la loi 101 sont autant d'attaques contre les instances nationales du Québec et contre la souveraineté québécoise.

Et pour assurer la pérennité du fait français dans ce coin de l'Amérique du Nord, il est nécessaire de rétablir la loi 101 comme elle était lors de son adoption, sans tenir compte des avis de la Supreme Court of Canada. Après tout, c'est de notre existence comme peuple de langue française et du caractère français de notre État qu'il est question ici. Et nous devons être les seuls à avoir la souveraineté en matière de législation et de protection de notre patrimoine linguistique. Il est nécessaire que ceux qui viendront s'établir chez nous sachent qu'ici, c'est le français qui est la langue commune des citoyens du Québec, la langue de travail et de communication. Et il est nécessaire que ceux qui s'entêtent à ne pas vouloir s'assimiler à notre société et qui pensent qu'on peut vivre en anglais au Québec le sachent aussi! Nous ne sommes pas en Ontario ou aux USA, ici.

Mais la meilleure façon d'assurer la pérennité du fait français en Amérique du Nord reste la création d'un État français, protégé des ingérences des instances étrangères visant à modeler notre patrie à l'image du Dominion of Canada. Le Québec n'est pas un État bilingue, comme disait le minuscule président des Jeunesses libérales, c'est un État français et qui doit le rester. Le français étant la langue de la majorité à plus de 80%, on voit mal pourquoi on devrait ajouter une autre langue officielle, celle de l'occupant.
Et de rester annexés au Canada n'améliorera pas le sort du français, avec une loi 101 sujette aux attaques des tribunaux de l'occupant et à ses juges anglais ou québécois nommés par Ottawa. Ces attaques répétées et le recul du français qu'elles ont entraîné depuis des années rendent encore plus nécessaire et urgente l'accession du Québec à l'indépendance.
Cessons de croire à la bonne volonté de l'occupant, à ses belles paroles qui ne sont que des bonbons empoisonnés, et prenons enfin notre avenir en mains!

VIVE LA LOI 101!

VIVE LE QUÉBEC FRANÇAIS!

VIVE LA LIBERTÉ!

VIVE L'INDÉPENDANCE!


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1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    28 août 2007

    Ce n'est pas la loi 101 qui va sauver la langue française au Québec. Ni aucune loi. Si chaque Québécois, y compris surtout le corps enseignant des écoles secondaires, primaires, etc. se décidaient à mieux s'exprimer dans la langue de Molière, le Québec n'aurait pas besoin de loi pour «sauver» Sa langue.
    Une langue se sauve par elle-même. A entendre les étudiants utiliser toujours le «joual» dans nos écoles polyvalentes, quand ce n'est pas le corps enseignant, le Québec français a encore du chemin à faire pour se sauver lui-même d'une assimilation qu'il engendre lui-même.