La nomination de Michael Sabia

Une erreur historique

L’affaire est tellement grosse qu’il faut se demander si Jean Charest ne s’est pas donné pour mandat de démanteler le Québec Inc avant de quitter le poste de premier ministre.

CDPQ - Où va Michael Sabia?

Texte publié dans Le Devoir du jeudi 2 avril 2009 sous le titre "La nomination de Michael Sabia est une erreur historique"
Le premier ministre Charest a décidé de maintenir sa décision de nommer Michael Sabia pdg de la Caisse de dépôt et placement du Québec. Jusqu’à maintenant, en tout cas. Cette décision est une erreur grave. Peut-être la pire qu’ait commise Jean Charest depuis son élection en 2003, ce qui n’est pas peu dire.
La nomination de Michael Sabia pourrait avoir des conséquences incalculables sur l’économie du Québec, sur la protection de nos sièges sociaux, sur notre capacité d’être maîtres chez nous, bref, sur notre souveraineté économique. De l’ADQ à Québec Solidaire en passant par d'anciens membres du conseil d'administration de la Caisse et des sources anonymes au sein même du PLQ, les Québécois sont, à juste titre, consternés par l’erreur aux proportions historiques que vient de commettre leur gouvernement.
L’affaire est tellement grosse qu’il faut se demander si Jean Charest ne s’est pas donné pour mandat de démanteler le Québec Inc avant de quitter le poste de premier ministre.
Pour le Parti Québécois, la Caisse a deux mandats, tout aussi importants l’un que l’autre : offrir le meilleur rendement possible à ses déposants et aux retraités du Québec ET participer au développement économique du Québec. Pour Jean Charest et son gouvernement, seul le rendement importe. L’endroit où l’argent de la Caisse est investi n’a pas d’importance. Même s’il est ici question de l’épargne collective des Québécois.
C’est cette doctrine du rendement optimal qui a amené la Caisse à investir autant d’argent dans le papier commercial ou dans des projets douteux, comme celui de l’aéroport d’Heathrow à Londres. Dans ce dernier cas, la Caisse a investi 2 milliards $ qui ne valent plus rien maintenant. Pourtant, rien ne démontre que l’investissement chez nous, au Québec, serait moins rentable qu’ailleurs dans le monde. Bien au contraire.
D’emblée, il y a une raison qui disqualifie Michael Sabia comme pdg de la Caisse : il refuse de s’engager à protéger Bombardier et les autres grandes entreprises québécoises qui ont leur sièges sociaux au Québec. En fait foi cet extrait de la conférence de presse de Michael Sabia, le jour de sa nomination, le 13 mars 2009 :
- Daniel Bordeleau, SRC : « Est-ce que vous croyez que la Caisse doit intervenir pour maintenir au Québec le siège social des grandes compagnies, comme la Banque nationale, Bombardier ou même BCE ? »
- Michael Sabia : « Je pense que ces décisions sont prises par ces sociétés et moi je ne suis pas convaincu que c'est même possible pour la Caisse d'agir un rôle déterminant dans ces décisions. Ces décisions, d'ordinaire, sont dirigées par d'autres choses dont je suis pas certain que c'est vraiment le rôle de la Caisse ».

Pas « possible » pour la Caisse « d’agir » ? Pas « certain » que « c’est vraiment le rôle de la Caisse » de maintenir au Québec le siège social de la Nationale, de Bombardier ou de BCE ? Qu’est-ce que c’est que cette foutaise ? Mais alors, dites-moi, qui va protéger SNC-Lavalin ? Et Jean Coutu ? Et Couche-Tard ? Et Cascades ? Et l’Industrielle Alliance? Et CGI ? Et Cossette ? Et tous les autres fleurons du Québec Inc qui ont leur place d’affaires chez nous et qui pourraient faire l’objet d’offres d’achat hostiles dans l’avenir ?
Sans parler de Quebecor. Réalisez-vous qu’à titre de pdg de la Caisse, Michael Sabia devient maintenant le patron du plus gros actionnaire de Quebecor Média (outre la famille Péladeau) ? Hier encore, il en était l’un des principaux concurrents, à titre de pdg de BCE. Le jour où Rogers – ou un autre concurrent torontois ou étranger – voudra acquérir Quebecor (ce qui veut dire notamment le réseau TVA), qu’aura à dire M. Sabia ? Est-ce qu’il protégera la propriété québécoise du groupe ? Ou deviendra-t-il complice de la vente de cette entreprise de chez nous à des intérêts n’ayant aucune sensibilité à la culture et à l’identité québécoises ?

Le choix de Michael Sabia est d’autant plus contestable que son parcours dans le monde des affaires a été tout sauf étincelant. Son seul véritable fait d’armes a été la transaction avortée entre Bell et Teachers, qui aurait eu pour résultat d’achever le déménagement du siège social de BCE de Montréal à Toronto.
De plus, alors que la Caisse a besoin d’un président qui connaît le placement et la gestion du risque, Michael Sabia n’a aucune expertise reconnue en ces domaines. Et on n’a pas encore parlé du processus totalement vicié qui a mené à sa nomination ; André Pratte, l’éditorialiste en chef de La Presse, avait bien raison de qualifier ce processus de « bidon ». Imaginez ; Michael Sabia a été le seul candidat à être reçu en entrevue par le comité de sélection de la Caisse. Comme s’il était la seule personne dans tout le Québec à avoir les compétences pour occuper le poste. Ou à en avoir assez pour mériter une entrevue !!
Politique
Cette décision sent la politique à plein nez. Jean Charest est sur son déclin. Il aura choisi de nommer un allié à la Caisse afin d’assurer son avenir personnel, le jour où il quittera la vie politique. En nommant un fédéraliste notoire, ex-membre influent du Conseil privé du Canada et ex-membre du Conseil de l’unité canadienne, il consolide l’influence de ceux qui ne veulent pas d’un Québec tr


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15 commentaires

  • Michel Guay Répondre

    3 avril 2009

    Sabia BELL Canada pourra avoir le temps de détruire Québecor-Videotron et ce qui reste du Québec Inc . Il est vraiment temps de congédier Charest et sa gang des commadités du Conseil privé royaliste canadian .

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    2 avril 2009

    Monsieur Ivan, vous prenez bien du crédit:
    "Dans plusieurs de mes textes j’ai parlé du fait que j’étais d’avis que Jean Charest était justement là pour démanteler le Québec.Heureusement on commence à s’en rendre compte, enfin..."
    Il est vrai que la militance nous amène à répéter souvent les mêmes arguments auxquels nous croyons. Mais il est prudent de se rappeler de qui nous tenons nos thèses. Quand on a lu "La Nébuleuse" (Patrick Bourgeois), on est à jamais imprégnés du dossier noir de ce valet du Château de Sagard. N'oublions pas que Bourgeois fut celui qui releva les ruses du pont d'or offert au petit homme venu d'Ottawa et de ses luxueuses résidences, normalement au-dessus des moyens d'un PM provincial...

  • Archives de Vigile Répondre

    1 avril 2009

    Dans plusieurs de mes textes j'ai parlé du fait que j'étais d'avis que Jean Charest était justement là pour démanteler le Québec. Heureusement on commence à s'en rendre compte, enfin! Une question cependant à laquelle je n'ai pas de réponse. Existe-t-il, dans la loi québécoise, des articles semblables à "l'empeachment" américain. Autrement dit, pourrait-on s'en débarrasser avant qu'il ne fasse trop de dégâts? D'ici la fin de son mandat, il peut faire encore beaucoup plus de mal que tout ce qu'il a fait jusqu'à maintenant. Je ne crois sincèrement pas qu'on puisse compter sur le PQ pour faire ça, surtout pas Mme. Marois. L'ADQ pourrait aussi être une solution mais il faudrait qu'il se rende compte qu'au point où nous en sommes, il n'y a que l'indépendance pour s'en sortir.
    Ivan Parent

  • Marie-Hélène Morot-Sir Répondre

    30 mars 2009

    Certes nous assistons chez vous à ce qui se passe chez nous en France où les dirigeants, sous couvert de démocratie que le bon peuple croit encore avoir entre les mains avec son bulletin de vote, ont été en fait largement installés à leur tête pour démanteler sans vergogne leur beau pays !
    Que faire lorsque les trois quart de ces bulletins de vote sont téléguidés d'avance grâce à tous les différents médias qui aident au décervelage des personnes ? Voilà comment chez nous, par exemple, une majorité de Français s'est laissée subjuguer par les belles promesses et nous a installé ce petit personnage-là que plus de 47% des autres Français avaient malgré tout été plus que lucides contre lui.. Ceci pour dire à Monsieur Bergeron, s'il vous plaît ne parlez pas de la France,mais bien de Sarkosy qui a décoré Desmarais.. les Français n'ont même rien su de cette décoration, pas plus d'ailleurs de celle de Charest,( ni même du propos très drôle du député Labordes sur la plotte à terre !... ) car nos journaux ne se risquent pas à en parler, nous devons venir lire votre presse pour apprendre ce qui se passe chez nous .. Cela fait mal de lire que c'est la France qui a décoré ces gens-là, Sarkosy n'est pas la France, c'est juste un petit Hongrois qui s'en est emparé pour s'en servir de marche pied pour sa gloriole personnelle, largement installé-là pour la mettre à genoux car vraiment certains autres pays ( suivez mon regard )en ont bien assez de cette France qui ne fait jamais ce qu'on voudrait quelle fasse, et en nous mettant à sa tête quelqu'un qui est aux ordres de ceux qui par derrière tirent les ficelles, elle va bien être obligée de rentrer dans le rang ! NOn mais !.. Consolons-nous quand même, la France en a vu d'autres au cours des siècles et elle s'en relèvera bien un jour où l'autre.. Quant à nous autres les Français nous serons bien nombreux dans la rue ce 1er mai prochain, puisqu'il ne nous reste plus que cela pour exprimer notre désapprobation et dire à tout le monde y compris à Monsieur Bergeron que la France c'est les Français, pas ce dirigeant-là !..

  • Archives de Vigile Répondre

    30 mars 2009

    En effet, les nouvelles générations et les immigrants connaissent-ils l'Histoire du Canada et du Québec?
    Déjà, dans les années 70, on avait décrété que l'enseignement de l'Histoire se ferait à tous les deux ans. Une année consacrée à la géographie et l'autre à l'Histoire.
    J'étais allée me plaindre à l'école de mon fils et la directrice m'avait répondu que : « L'Histoire du Canada, c'est comme l'Histoire sainte (qui avait été enlevée des programmes et remplacée par la Catéchèse), ce ne sont que des histoires... »
    Je n'oublierai jamais ma visite à l'école. Et je me suis attelée à lui enseigner l'histoire moi-même. J'ai retrouvé ma vieille Histoire du Canada, toute rognée, et je m'en suis inspirée. Et ce n'est qu'en Secondaire 4 ou 5 qu'il a repris l'étude, pour un an, de son Histoire. Du bourrage de crâne enseigné par des professeurs qui vivaient encore Mai 68, le « peace and love ».
    Déjà à cette époque, le MEQ et ses spécialistes de l'ombre!!!... avaient décrété que l'Histoire ce n'était pas important. La directrice n'aurait jamais osé prendre seule une telle décision et surtout argumenté de cette façon. Le travail de sape auprès des directions avait été fait.
    Et depuis, qu'a fait le PQ qui a été au pouvoir pendant près de 20 ans??????? Et l'arnaque se perpétue d'une année à l'autre.
    Nous récoltons ce que nous avons semé. Et on veut faire un pays... basé sur quoi????
    Et ensuite, nous avons dérivé vers une nouvelle nation civique, pour les uns, multiculturelle et pour d'autres, interculturelle. Il n'y a que des sots pour croire qu'on puisse « faire » une nouvelle nation en quelques générations...
    En conclusion, le résultat de cette étude ne me surprend pas du tout.
    Marie Mance Vallée

  • Archives de Vigile Répondre

    29 mars 2009

    "De tous les Canadiens, les Québécois francophones sont de très loin les plus indifférents à leurs origines et à leur histoire."
    Sophisme.
    On ne peut pas être indifférent à ce qu'on ne connaît même pas.

  • Archives de Vigile Répondre

    29 mars 2009

    Bonjour!
    «La population ne croit manifestement pas que le Québec se tirerait mieux d’affaire seul.
    Que l’heure soit au « fédéralisme d’ouverture » ou aux coupes dans les paiements de péréquation, cela ne semble plus influer de façon significative sur les choix constitutionnels de la population.
    La multiplication des chicanes entre Québec et Ottawa sont devenues si fréquentes qu’elles n’émeuvent plus personne.
    Les conclusions de la vaste enquête réalisée auprès de plus de 3000 personnes sous la direction des historiens Jocelyn Létourneau, de l’Université Laval, et David Northrup, de l’Université York, sont terriblement révélatrices.De tous les Canadiens, les Québécois francophones sont de très loin les plus indifférents à leurs origines et à leur histoire.» --Michel David,le Devoir,28 mars

  • Archives de Vigile Répondre

    29 mars 2009

    En bon loyaliste "canadian", Charest remplie fidèlement la mission que le Canada anglais lui a confiée en lui poussant dans le dos pour qu’il devienne premier ministre du Québec ; c’est-à-dire affaiblir le Québec à tel point qu'il ne soit plus jamais capable de s'en remettre ni sur le plan économique et politique, en plus de le bilinguiser et enfin le "canadianiser". Pas surprenant qu’il ait nommé un pur "english canadian" à la tête de la Caisse de Dépôt et de Placement.
    Démanteler le Québec est le but de l'exercice. C’est le retour en force du néo-colonialisme à la "canadian".
    Jacques Lamothe (Trois-Rivières)

  • Archives de Vigile Répondre

    29 mars 2009

    M. Bergeron, ces institutions n’ont plus les moyens qu’elles avaient du temps de la Révollution Tranquille.
    Lorsqu’en 1980 le référendum fut un échec, elles firent la même erreur que nos autres sociétés civiles en se transformant en agents du gouvernement péquiste et en négligeant leurs réseaux civils.
    Elles ont suivi le courant de gauche des années 60 et ont graduellement perdu le réseau paroissial qui était leur force motrice des valeurs philantropiques du peuple Québécois.
    Le dernier Diecteur de la Société Nationale des Québécois (SSJB) était Guy Chevrette entre 2004 et 2005 et ce fut la débandade vers le bas. Pas étonnant, puisqu’en même temps Chevrette venait d’être nommé à la tête de l’Association des centres locaux de développement du Québec (ACLDQ), le compétiteur étatique direct de la SNQ et SSJB.
    Aujourd’hui les Québécois sont dépendants des "curés" de l’État qui n’a que faire de leur identité nationale ou ethnique.

  • Jacques Bergeron Répondre

    29 mars 2009

    Dites-moi quelles actions nos concitoyennes et nos concitoyens sont prêts à poser afin de contrer la farce de la nomination de Mike à la tête de la Caisse de dépôt.On doit constater, malheureusement, qu'on se soulage la consience en écrivant des articles, mais pour faire des actions «politiques» que fait-on? Que font les SSJB et les sociétés nationales du Québec et leur fédération devant cette arnaque de Charest, du PLQ et de la bande à l''homme de Sagard en Charlevoix. Car ne l'oublions pas, celui qui est responsable de la place qu'occupe Charest c'est bien celui que la France a décoré «bêtement» pour les services rendus à Sarkozy.Avons-nous le droit de souhaiter que le MNQ, les SSJB et les SNQ interviennent dans ce débat? À moins que ces sociétés soient plus intéressées à vendre de l'assurance que d'intervenir dans cette affaire qui touche l'avenir du Québec et de ses enfants? J'attends donc qu'on nous fasse part de l'horaire des manifestations anti-Sabia et anti-Charest et son groupe , avant que le mal n'atteigne le poumon,que dis-je, le coeur économique du Québec!

  • Archives de Vigile Répondre

    28 mars 2009

    Il est inconcevable de croire que le P.Q. pourrait être porté au pouvoir indéfiniment. Alors pourquoi avoir rassemblé les bas de laine des Québécois là où ils sont à la merci de tous les partis fédéralistes élus ?
    Et ce n'est pas que les partis fédéralistes. Rousseau est un péquiste et un souverainiste. Ce qui prouve que l'option politique n'est pas un gage de loyauté.
    Désolé, mais Sabia a parfaitement raison de dire que l'État n'a pas à forcer les actionnaires de cette caisse à achetter des entreprises privées afin de garder leurs sièges sociaux au Québec. Le problème est que cet État permet l'entrée d'un Sabia au sein de cette caisse ! Comment cet État peut-il prétendre pouvoir protéger ces acquis de Québécois en étant lui-même le portier des agents d'infiltration ?
    La ressource pour le produit de Québécor c'est quoi ? Le câble ? Non. Sa ressource c'est les Québécois. Son produit dépend de sa clientelle qui est le peuple Québécois. Qu'est-ce que Rogers pourrait produire ? Rien.
    Ce que l'État doit protéger ce sont les industries dont la ressource est au Québec. Elles doivent être dans les mains des Québécois, donc à majorité québécoises. Ce sont les matières premières et les Québécois eux-mêmes.
    Or, 95% de nos industries de matières premières sont dans les mains d'étrangers. Même après 20 ans de PQ au pouvoir et en contrôle de la caisse.
    Nos institutions économiques ne sortiront pas du Québec car la ressource et les actionnaires sont ici. Elles seront en meilleures mains dans les leurs plutôt que dans c'elles du portier-État.

  • Archives de Vigile Répondre

    28 mars 2009

    Bravo M. Drainville.
    Voilà une réplique qui permet de poser les bonnes questions et de donner les bonnes réponses à l'attaque qui se fait depuis trop longtemps sous le couvert contre un incontournable instrument de la souveraineté économique du peuple souverain du Québec hérité de la Révolution tranquille du « Maître chez nous ». L'erreur de M. Charest est de mettre en lumière ce qui se passait autrement sous le boisseau, en nommant M. Sabia à la tête de la CDPQ il dévoile fort maladroitement son jeu.
    La même erreur qu'ont faite les Conservateurs de la Art-Peur quand ils se sont attaqués aux artistes. Ils ont joué leur va-tout jusqu'auboutiste et leur attaque a fait long feu. On pense que le fait de s'opposer à un Sabia du grand capital canadianisateur nous fera passer pour un peuple fermé au monde, alors que ce que l'on nous impose est justement l'enfermement dans l'impasse canadienne qui nous ferme au monde.
    Il est question ici de dévaluer notre capacité à gérer nos avoirs. Comme si nous ne pouvions le faire que sous la tutelle canadianisatrice. Il est question de dévaluer le potentiel profitable de notre propre économie puisque de rendement optimal il ne pourrait y en avoir que hors notre propre économie. Cela est bien sûr faux, la preuve, les placements supposés payant de la CDPQ dans une économie factice mondialisé qui a fait long feu.
    Comme les artistes il nous faut maintenant ne pas baisser les bras, comme vous le faites. Il nous faut comme les artistes persister, résister, enfoncer le clou, comme vous le faites aujourd'hui. Bravo et bonne continuation.
    M. Sabia est désormais sous surveillance et il nous faut obtenir les moyens de cette surveillance, à savoir, un siège à son conseil d'administration pour un représentant de l'Assemblée nationale. Un administrateur capable d'informer l'Assemblée nationale de ce qui se trame sous le boisseau, avant la catastrophe, et non plus après. M. Charest doit se soumettre à l'imputabilité qui est la sienne ou se démettre. Une commission de l'Assemblée nationale présidée par ce représentant élu par l'Assemblée nationale doit pouvoir faire la lumière sur ce qui se passe et s'est passé et se passera à la CDPQ.
    Il est question de reddition de comptes, passés, présents et de ceux que l'on prépare pour l'avenir.
    Pétition
    CDPQ - Jean Charest et la Reddition de comptes - Se soumettre ou se démettre.

  • Michel Guay Répondre

    28 mars 2009

    Charest sait très bien que c'est sa dernière chance d'affaiblir la nation Québecoise et de démanteler ou d'affaiblir toutes les institutions Québecoises , toutes ces institutions qui font la fierté et la force du Québec
    Nous devons nous lever , nous unir et réaliser notre indépendance politique pour réaliser notre indépendance économique médiatique et culturelle et notre ouverture au monde comme nation et pays francophone .

  • Robert Bertrand Répondre

    28 mars 2009

    Vendredi, dans un fil de presse CNW, Telbec, on apprend que :
    « Au net, le FSST enregistre donc un déficit de 3,4 milliards de dollars. »
    Il s'agit de la CSST regroupé en fédération des travailleurs. Il faut savoir que « le Régime québécois de santé et de sécurité du travail est financé par les entreprises du Québec. » En conséquence, les travailleurs et les entreprises, s'il devait arriver des accidentés, pourraient devoir payer des augmentations importantes pour refaire leurs fonds de sécurité.
    La CSST et les travailleurs ont perdu 3,4 milliards de leurs sommes placées dans la Caisse de Dépôt. Ne faut-il pas mettre cela en perspective avec les autres fonds qui ont des avoirs dans la Caisse ?
    « La Caisse investit les fonds que lui confient plusieurs régimes publics de retraite et d’assurances, et divers organismes publics. Au 31 décembre 2007, l’actif net de la Caisse (à la valeur marchande) totalisait 155,4 milliards de dollars. Les principaux déposants et leur participation respective au dépôt (à la valeur marchande) étaient les suivants :
    http://www.finances.gouv.qc.ca/documents/financement/fr/FINFR_QC_18K_20090203.pdf
    la CARRA, 54,3 milliards de dollars,
    la RRQ, 34,8 milliards de dollars,
    le Fonds d’amortissement des régimes de retraite, 32,0 milliards de dollars,
    la Commission de la construction du Québec, 11,8 milliards de dollars,
    la Commission de la santé et sécurité du travail, 11,0 milliards de dollars et
    la SAAQ, 8,3 milliards de dollars.
    =====
    On le voit bien : 3,4 milliards de perdus sur un placement de 11,0 milliards.
    Imaginez les pertes des autres groupes présentés plus haut.
    Baptiste va payer, va payer et va encore payer.
    Et pour se bien protéger, on nomme Michael Sabia !
    Charest et Forget devaient nommer un « petit président » celui du Conseil d'administration et cela a passé deuxième. Il fallait déclencher des élections pour satisfaire aux besoins de Charest et Cie.
    La Caisse a un budget de 186 milliards au 31 décembre 2008. Le Président de la Caisse avait démissionné,( Henri-Paul) il y en avait un autre temporaire ... mais malade... il s'est retiré... après quelques mois. Et Charest a attendu fin février, début mars pour nommer Michael Sabia, sans passer par les façons de faire officielles que le Gouvernement du Québec a établi pour les nominations.
    Charest a été élu avec moins de 33 % des votes. Et il gère le Québec tout seul sans l'accord des autres partis politiques élus en l'Assemblée nationale.
    Et on se laisse faire...
    Dans d'autres Pays, les citoyens descendraient dans la rue pour réclamer la démission d'un tel incompétent.
    Les autres qui sont élus... peuvent-ils assumer correctement la relève ?
    Si on y croyait... !!! Il nous faudrait être sûr d'une relève. Peut-on croire en tous ceux et celles qui sont là qu'ils vont assumer le Pays du Québec pour servir les citoyens et citoyennes du Québec ? En qui avez-vous confiance ?
    Robert Bertrand

  • Archives de Vigile Répondre

    28 mars 2009

    Bravo M Drainville,
    J'espère que vous allez sensibiliser votre parti a cette prise de conscience sur la vrai nature du PLQ_Charest. Et de l'urgence le sortir, lui et sa clique d'affairistes de notre etat ,qu'ils squattent allegrement a leurs profits et au detriment de l'intérêt supérieur du Québec, pendant que l'on dort au gaz.
    Puisque vous mentionner Videotron; saviez vous que M H P Rousseau a fait une tentative aupres de P K Peladeau pour démanteler le seul réseau de communication qui nous appartient en propre: Quebecor Media !
    L"histoire est rapportée par The Globe and Mail (non Gesca La Presse n'en a pas parlé ):
    (...) "According to sources familiar the discussion, Mr. Rousseau arrived at the meeting with a bold idea: He told the Quebecor heir that he should sell Vidéotron, a crown jewel of Quebec business, to Toronto cable magnate Ted Rogers in exchange for cash and the print media of Rogers Communications Inc. What's more, Mr. Rousseau suggested he had already taken steps to smooth the way for the deal.
    The transaction would have allowed the Caisse to unload its 45-per-cent stake in Quebecor Media (QMI) and take shares in Rogers. But it would also have meant the dismantling of the only Quebec “champion” in the telecommunications field."
    (...)
    Mr. Rousseau refused to be interviewed and a spokeswoman for Quebecor declined to comment on the Caisse chief's proposal. But it is in keeping with the dramatic shift in focus the Caisse took under Mr. Rousseau as he steered the institution away from its traditional role of favouring Quebec entrepreneurs. Instead, he made returns his first priority."
    http://www.theglobeandmail.com/servlet/story/RTGAM.20090130.wcover_side_politics31/BNStory/Business
    ............................
    Votre prise de conscience du danger que représente le PLQ-Charest au pouvoir commande une réaction ferme pour que l'on reprenne le contrôle de notre État pour arrêter son saccage systématique. Attendre 4 ans nous mènera au désastre; le P.Q. a t il un plan pour faire tomber ce gouvernement illégitime ?
    Le temps presse.
    JCPomerleau