Fugueuse TVA ou la traite des Blanches

Un pimp nommé Tremblay

La rectitude atteint de nouveaux sommets

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Tribune libre

Chaque lundi, à 21h, un million et demi de téléspectateurs ont regardé FUGUEUSE sur TVA. Face à Séraphin et Donalda à Radio-Canada, c'est remarquable. C'est plus d'un Québécois adulte sur quatre.


L'excellente série a fait beaucoup de bruit. Les scènes de sexe et surtout celle d'un viol collectif ont définitivement lancé la série et suscité beaucoup de réactions. Sur la toile, les témoignages de parents et d'anciennes victimes se sont mis à pleuvoir. On a ouvert une canne de vers. Un mal profond qui ronge beaucoup de familles abandonnées aux gangs de rue.


FUGUEUSE présente, très intelligemment, comment Fanny, une jeune fille de 16 ans, de classe moyenne de la Rive-Sud, élévée dans une famille aimante et tout à fait normale, se retrouve rapidement dans l'enfer de la drogue et de la prostitution juvénile.


Fanny est d'abord repêchée par une autre fille, ce qui est souvent le cas. On n'a qu'à penser à ce panier percé, cette honte qu'est le Centre de jeunesse de Laval où des dizaines et des dizaines de filles ont été recrutées dans l'indifférence du gouvernement libéral. On a qu'à lire les livres ou les reportages publiés sur le sujet qui décrivent tous le même scénario.


Fanny , qui travaille dans un magasin de vêtements à temps partiel, est repêchée par une cliente qui l'invite à un party. Elle rencontre le pimp rappeur qui l'enjôle, lui offre des souliers et des vêtements griffés. Comme elle danse très bien, il lui offre la possibilité de danser dans son prochain clip qui sera enregistré à Miami. La gamine, 16 ans à peine, tombe rapidement dans le piège. Son chum à l'école, ses amies, ses parents, sa grand-mère essaient en vain de lui faire entendre raison. Rien à faire. Elle finira à Toronto, attachée à un calofière, forcée de se prostituer toute la journée pendant que sa meilleure amie, aussi tombée dans la prostitution, mourra d'une dose de Fentanyl.


Tout ça est merveilleusement bien présenté. SAUF QUE... la série a un très gros problème de casting. Un méchant problème de casting.


L'auteure, Michelle Allen, a voulu être tellement politiquement correct, nous a pris pour de telles valises, que le résultat est, sur ce plan, une véritable caricature de la réalité de la prostitution juvéline au Québec. Une insulte à notre intelligence collective.


Alors que la majorité des pimps (1) au Québec sont noirs (on n'a qu'à regarder ceux qui sont arrêtés), parfois latinos et arabes, mais très très rarement québécois, la série met en scène un proxénète québécois, blanc, catho, pure-laine et vacciné du nom de Damien, alias Alexandre Tremblay du Saguenay. Le méchant, c'est lui.


Lorsqu'il la vend pour 3000$ à Toronto à un autre proxénète, c'est Vlad qui l'achète. Vlad, un autre Blanc, anglo cette fois!


Mais le surréalisme de l'auteure ne s'arrête pas là. Alors que Fanny vit dans une banlieue de la rive-sud de classe moyenne largement québécoise, son chum sympathique et plein de bon sens qui veut l'arracher de l'emprise des gangs de rue est un... Noir! Le bon c'est lui!!


La relation entre les deux jeunes banlieusards donne lieu à l'une des scènes les plus incroyables de la série, scène qui est passée sous le radar des critiques mais pas des téléspectateurs.


Un soir, vers 23 heures, Fanny ramène son nouveau chum à la maison pour la première fois. La mère est là, inquiète de son arrivée tardive, n'a aucune, absolument aucune réaction au fait que sa gamine sorte avec un Noir. Elle invite même le gars à dormir au sous-sol. Elle lui prépare un lit.


Pendant la nuit, Fanny va le rejoindre et ils font l'amour. Le frère ainé révèle la chose aux parents. Le lendemain matin: scène surréaliste autour de la table. Aucune, absolument aucune réaction du père et de la mère à ce qu'ils viennent d'apprendre.


J'essayais juste de m'imaginer la réaction d'un père espagnol, polonais, hongrois, chinois, russe, coréen, japonais, vietnamien, chilien, algérien, name them, s'il découvait que sa fille de 16 ans vient de faire l'amour avec un Noir sous le toit familial! Imaginez une série pareille diffusée en Espagne, en Pologne, en Hongrie, en Chine, en Russie, en Corée, au Japon, au Vietnam, au Chili, en Algérie, name them. IM-PEN-SA-BLE. IM-PEN-SA-BLE.


Avec FUGUEUSE, on a atteint un niveau de rectitude politique encore jamais atteint ici.


La suite, l'an prochain.


L'auteur


https://www.msn.com/fr-ca/divertissement/tv/la-sc%C3%A9nariste-de-fugueuse-a-voulu-%C3%A9viter-les-clich%C3%A9s/ar-BBK6Qwk?li=AAggxAW&ocid=mailsignout


Le recrutement


http://www.lapresse.ca/actualites/justice-et-affaires-criminelles/affaires-criminelles/201602/10/01-4949084-les-centres-jeunesse-lieux-privilegies-de-recrutement-pour-les-gangs-de-rue.php


Témoignage d'une ex-prostituée qui dit que les bikers ne touchaient pas à la prostitution juvénile mais lorsqu'ils ont été mis en dedans les gangs de rue ont occupé le terrain et se sont lancés dans la prostitution juvénile


http://www.journaldemontreal.com/2018/03/13/une-survivante-raconte-lenfer-de-la-prostitution-1#cxrecs_s


Gangs de rue


http://ville.montreal.qc.ca/pls/portal/docs/page/cons_jeunesse_fr/media/documents/avis_2006_03_la_rue_prostitution_gangs.pdf


http://papatheme.positifforum.com/t60-les-prisons-de-la-dpj-un-fournisseur-par-excellence-pour-les-gangs-de-rue


http://digitool.library.mcgill.ca/webclient/StreamGate?folder_id=0&dvs=1519908311136~210


http://cedtc.cjm-iu.qc.ca/Documents/4%20-Les%20filles%20et%20les%20gangs%20plusieurs%20r%C3%A9alit%C3%A9s%20et%20subtilit%C3%A9s%20-%20mars%202015.pdf


http://mieuxagir.ydesfemmesmtl.org/wp-content/themes/centric-outiller/pdf/Film%20Histoires%20de%20rue%20discussion%20FINAL%20-%20pc.pdf


1)


http://www.journaldemontreal.com/2017/07/27/vers-un-record-de-pimps-arretes


http://quebec.huffingtonpost.ca/2018/02/02/le-spvm-recherche-des-victimes-de-tatiana-isabel-sanchez-et-kadeem-noel_a_23351202/?utm_hp_ref=qc-homepage


http://www.lapresse.ca/actualites/justice-et-faits-divers/faits-divers/201710/25/01-5141256-un-proxenete-recherche-par-le-spvm-arrete-a-calgary.php


http://www.ledevoir.com/societe/justice/475411/trois-quebecois-arretes-pour-proxenetisme


Robertson Cynsurin, 25 ans, et Rony Gustelia, 24 ans, ont été appréhendés à Montréal le 15 juin, tandis que Nadgee Mollenthiel, 21 ans, a été arrêté à Edmonton. Les trois hommes faisaient l’objet d’un mandat d’arrestation pancana.


https://www.lineamarco.com/tag/proxenete/


http://lactualite.com/actualites/2017/04/18/un-duo-arrete-pour-proxenetisme-sur-des-mineurs-et-agression-sexuelle/


Luis Fernando Camacho Vera, 33 ans et Claire Nicolle, 28 ans, ont comparu à la Cour du Québec et font face à des chefs d’accusation de proxénétisme sur une personne d’âge mineur, d’agression sexuelle, d’incitation à des contacts sexuels et leurre, notamment.


http://www.lecourrierdusud.ca/un-proxenete-de-18-ans-recherche-par-la-police/


http://voleursdenfances.blogspot.ca/2012/02/cinq-suspects-relacheeen-attendant.html


– Une adolescente et sa mère sont grandement inquiètes depuis que cinq des six hommes qui auraient forcé l'adolescente à se prostituer ont été relâchés dans l'attente de leur procès.




Après plusieurs mois de travail, les enquêteurs de la Section exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales de la Division des crimes majeurs du SPVM ont arrêté, le 8 février, Mohammed Rami Taha, 19 ans, Abdul Karim Nassereddine et Naib Ali Soilihi, tous deux âgés de 20 ans, ainsi qu'un autre suspect ne pouvant être identifié puisqu'il est mineur.




Ces quatre arrestations ont été faites un peu moins d'un mois après celle d'un jeune homme d'âge mineur, que le SPVM a épinglé le 12 janvier, relativement au même dossier.

Un sixième individu a par la suite été arrêté la semaine dernière.


http://www.journaldemontreal.com/2018/02/14/elle-voit-200-clients-en-trois-semaines


Un proxénète s’est reconnu coupable d’avoir forcé une jeune femme de tout juste 18 ans à assouvir les désirs sexuels de près de 200 clients en un peu plus de trois semaines.


Jeff Bonhomme, 29 ans, était de retour au palais de justice de Montréal mercredi. Son avocate a demandé un rapport présentenciel, un document qui vise à éclairer le juge pour lui permettre de rendre la sentence la plus appropriée. Il sera donc de retour en avril afin de recevoir sa peine


http://www.tvanouvelles.ca/2018/03/04/lutte-acharnee-contre-les-proxenetes?utm_medium=cxense&utm_source=journaldequebec.com&utm_campaign=reco#cxrecs_s


«On a beaucoup de proxénètes qui sont presque 24 heures par jour aux arrêts d'autobus ou près des aéroports pour attendre ces victimes-là, de dire Diane Veillette, policière au SPVM. Je veux dire, pour un proxénète, c'est vendable, ç'a une grande valeur une personne comme ça et elles sont tellement vulnérables. Elles font confiance à tout le monde.»



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2 commentaires

  • Martin Pelletier Répondre

    23 mars 2018

    La vraie histoire de Damien  et Fanny  



    http://www.lapresse.ca/actualites/justice-et-affaires-criminelles/201311/08/01-4708885-la-chute-dun-rappeur-proxenete.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_les-plus-populaires-actualites_article_ECRAN1POS5



    Isabelle Hachey

    La Presse


    Dans ses vidéos de rap, il s'entourait de jolies filles et exhibait d'énormes bijoux en or. Le loyer de son penthouse, au centre-ville de Montréal, s'élevait à 4400$ par mois. Il ne se donnait pas la peine de faire nettoyer ses habits griffés; quand il avait besoin d'un costard propre, il en achetait tout simplement un neuf.


    Pas de doute, Jahmane Bolton, alias Frost, menait un train de vie princier. Pourtant, le rappeur montréalais ne travaillait pas. Pendant ces années fastes, il n'a pas déclaré le moindre revenu. Son argent, il le faisait sur le dos de Zoé*, qu'il a littéralement traitée en esclave sexuelle pendant trois ans et demi.


    Son emprise sur la jeune femme était totale. Zoé dansait dans des bars de la région de Montréal six ou sept jours par semaine, de 15h à 3h du matin. Elle ne prenait jamais de vacances. À coups de danses à 10$, elle rapportait à M. Bolton de 1800$ à 2800$ par semaine. Autour de 100 000$ par an. Sans impôts.


    Zoé lui donnait tout. Elle devait obtenir son approbation pour le moindre achat. Des «erreurs» bêtes, comme oublier d'enlever les oignons de son plat, lui valaient une violente claque derrière la tête. «J'étais constamment en train de m'assurer que je faisais bien tout ce qu'il voulait et que je n'oubliais rien», a-t-elle raconté avec beaucoup d'émotion, hier, au palais de justice de Montréal, où M. Bolton a plaidé coupable à plusieurs chefs d'accusation, dont proxénétisme, voies de fait et séquestration.


    «S'il n'aimait pas ce que je portais, je devais me changer. Je devais porter des talons chaque fois que j'étais en sa présence, ou encore me dévêtir dès que j'entrais dans la maison.»


    M. Bolton a fait tatouer son nom sur la peau de la jeune femme. Comme on marque le bétail. Et comme on marquait, jadis, les esclaves. Lorsque Zoé a voulu quitter M. Bolton, ce dernier lui a exigé une «compensation de départ» de 50 000$, sous peine de représailles. Alors, elle est restée. Elle était terrifiée.


    M. Bolton avait souvent été violent envers elle. Une nuit, il l'avait frappée à coups de poing pendant cinq minutes dans un taxi - si fort que le chauffeur avait eu l'impression que sa voiture était munie d'un ressort. Une autre fois, il lui avait fracassé une table sur les jambes. Elle avait quand même dû danser ce soir-là, avec des leggings pour camoufler ses ecchymoses.


    Séquestrée au 1000, rue de la Commune


    En 2012, M. Bolton a quitté son penthouse de deux étages, rue de Bleury, pour emménager au 1000, rue de la Commune. L'appartement était moins luxueux - le loyer n'était «que» de 2700$ -, mais avait l'avantage de se trouver à l'intérieur de ce que plusieurs considèrent comme une véritable forteresse pour les criminels, très difficile d'accès pour les enquêteurs.


    Au moins une vingtaine de membres et de relations du crime organisé ont vécu dans cet immeuble: des mafieux du clan Rizzuto, des Hells Angels et des gangs de rue.


    Un soir, après que Zoé eut tenté de s'enfuir, M. Bolton l'a séquestrée pendant deux jours à l'intérieur de l'appartement 723 du 1000, rue de la Commune. Il l'a battue pendant des heures, puis l'a réveillée pour la battre encore. «Je ne croyais pas sortir vivante de l'appartement», a-t-elle confié. Le second matin, elle a joué le tout pour le tout: elle s'est précipitée vers la sortie. Alertée par ses cris, une voisine l'a trouvée par terre dans le corridor, agrippée à la porte. Complètement nue. M. Bolton tentait de la pousser à l'intérieur.


    Zoé s'est réfugiée chez la voisine et a porté plainte. Elle a été prise en charge par les enquêteurs de la section Ouest du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), qui ont développé une solide expertise en matière d'exploitation sexuelle.


    La Couronne demande une peine de cinq ans de prison contre M. Bolton. Ce dernier a déjà purgé 17 mois à Bordeaux et plaide l'insalubrité de la prison pour obtenir une réduction de peine. La décision du juge Jean-Pierre Boyer, de la Cour du Québec, sera rendue dans les prochaines semaines.


    Il y a deux mois, Zoé s'est déniché un boulot de caissière. Sans diplôme, elle doit recommencer sa vie à zéro. Sans le moindre


  • Martin Pelletier Répondre

    21 mars 2018

    Fugueuse dans la vraie vie. Une fille  de 15 ans forcée de se prostituer au rythme de 10 clients par jour!!


    A quand une Commission d'enquête nationale? Est-ce que nos filles valent moins que les autochtones?



    http://www.lapresse.ca/actualites/justice-et-faits-divers/201803/19/01-5157913-une-fugueuse-de-15-ans-forcee-de-se-prostituer-a-un-rythme-effrene.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_proces_2078091_section_POS2


    "Une fugueuse de 15 ans d'un centre jeunesse de Québec, devenue elle-même proxénète de jeunes filles, a dû se prostituer au « rythme effréné » de 10 clients par jour pendant l'été 2013. Son proxénète, Samuel Jacques, a été reconnu coupable lundi de l'avoir battue, volée et d'avoir vécu des fruits de sa prostitution. Il risque au moins cinq ans de pénitencier



    "Dans une autre affaire, Marty Antoine a écopé de cinq ans de prison pour avoir exploité sexuellement des jeunes filles de 12 à 14 ans. Il a ensuite récidivé à sa sortie de prison en forçant de jeunes Montréalaises à se prostituer jour et nuit. Un juge l'a qualifié de « parasite » en le condamnant à neuf ans de pénitencier.