Plein gaz sur la souveraineté

Tribune libre 2008

PLEIN GAZ SUR LA SOUVERAINETÉ!
On apprend ce matin dans le journal Le Soleil du 15 novembre, que nous
nous dirigeons vers un gouvernement libéral majoritaite et que le Parti
Québécois stagne aux allentours de 30% soit à peu près le même pointage
qu'aux dernières élections de 2007. Le PQ n'a pas progressé d'un iota.
À des fins pédagogues, j'aimerais rappelé aux lecteurs de VIGILE qu'en
1973, lors des élections générales québécoises qui ont porté Robert
Bourassa au pouvoir, le PQ avait obtenu 6 députés à l'Assemblée Nationale.
Se pourrait-il que pareil scénario se reproduise et qu'on revienne
pratiquement à la case départ? Ce serait pour le mouvement indépendantiste,
une vétitable catastrophe? Heureusement le vote adéquiste, s'il se
maintient nous évitera une pareille humiliation.
Si on répartissait entre le Parti Libéral et le parti Québécois, le vote
adéquiste,on ne serait pas loin de la réalité de 1973. Cessons de rêver,
les adéquistes ne sont rien d'autres que des fédéralistes déguisés.
Qu'ont-ils fait depuis 1 an pour faire avancer la cause du pays québécois?
Alors lorsque j'entend des péquistes me dire qu'il y a des souverainistes à
l'ADQ, on repassera!
Comment se fait-il que lors d'une campagne référendaire, l'option
souverainiste récolte près de 50% des votes et que lors d'une élection
générale,le PQ stagne à 30%?
Nous devons nous rendre à l'évidence que ce qui anime, motive et mobilise
les gens qui veulent se mouiller et se battre franchement pour le pays,
c'est justement la souveraineté. Alors, que faut-il faire pour éviter que
les souverainistes restent à la maison la journée de l'élection?
Je demeure convaincu qu'il faut opposer au programme économique de Jean
Charest un Québec À LA TABLE DES DÉCIDEURS.
La condition pour être à la table des décideurs; c'est que le Québec soit
UN PAYS SOUVERAIN. Il faut convaincre nos concitoyens que l'autre pays, le
Canada, doit cesser de parler en notre nom et doit cesser de prendre les
décisions importantes qui nous concernent à notre place.
On nous sert depuis des lustres, pour ne pas parler de souveraineté, la
salade que la population ne veut pas en entendre parler.Le problème réside
plutôt dans le fait que nous avons toujours été incapable de traduire notre
option, dans les préoccupations de tous les jours pour les gens
ordinaires.
Faire la promotion active de la souveraineté dans la présente campagne
électorale, c'est de dire aux québécois et québécoises que le Québec doit
lui-même négocier son adhésion à l'ALENA et à ses conditions. Que le Québec
doit lui-même participer aux activités du FMI et de l'OMC. Qu'il doit
lui-même signer le Protocole de Kyoto. Qu'il doit parler en son nom à
l'ONU. Qu'il doit avoir un siège à l'UNESCO. Que le Québec doit être
présent sur les forums internationaux où se prennent les décisions.CE N'EST
QU'À CES CONDITIONS QUE LE QUÉBEC SORTIRA GAGNANT!
Nous devons aussi tendre la main à nos concitoyens militaires qui dans le
passé,ont souvent appuyé la cause souverainiste. Nous devons leurs faire un
clin d'oeil en réfléchisant sur le rôle qu'ils auraient à jouer dans un
Québec souverain. Pensons à de véritables opérations de maintien de la paix
sous l'égide des Nations-Unies.Le PQ ne s'est jamais penché sérieusement
sur le sujet. Nous devons faire de nos militaires québécois, des alliés de
notre cause. Tout le monde doit contribuer au projet de pays!

Madame Marois doit repositionner sa campagne et ramener à l'avant- scène
la souveraineté. C'est la seule façon de faire avancer et gagner le Québec.
Allez madame Marois, on est avec vous!
Plein gaz sur le souveraineté!
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6 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    16 novembre 2008

    Je voudrais vous dire monsieur Bousquet que la venue des libéraux de Lesage au pouvoir ne s'est pas limitée uniquement à la nationalisation de l'hydro-électricité. Elle a vu la création du Ministère de l'Éducation du Québec et bien d'autres choses dont le début de la laÏcisation de la société québécoise qui se libérait de l'emprise du clergé catho sur à peu près tout ce qui bougeait. Je pense que pour l'époque, on peut dire sans risque de se tromper que l'impact sur la société québécoise fut tout autant révolutionnaire que l'est la souveraineté en 2008. Celle-ci demeure la dernière étape à notre libération collective. Nous sommes malheureusement, pour certains d'entre nous,terrorisés à l'idée de franchir une fois pour toutes, le Rubicon. Et, il faut bien le dire, certains ont carrément la chienne d'où l'importance de les rassurer, de les sécuriser avec un discour motivant et rassembleur.
    Pourtant, nous devrons bien, tôt ou tard, franchir ce passage obligé. Sinon nous nous insignifiantiserons et ne seront pas le premier peuple à refuser de nous assumer pleinement. La belle aventure en Amérique n'aura été qu'un accident de parcours dans l'histoire de l'humanité. On s'est quand même dit non à deux reprises. Faut le faire!
    Je suis un pessimiste optimiste monsieur Bousquet et ne lâcherai pas la patate comme cela aussi facilement!
    Alors, revenons aux élections des années 60.Plus la campagne de Lesage avançait dans le temps, plus l'échéance électorale approchait et plus les électeurs québécois trouvaient que ce qu'il proposait avait du sens. C'est à cela que ça sert une campagne électorale. Ca sert à convaincre, ça sert à parler à nos concitoyens de nos projets et de notre programme. J'ai hâte au jour où la souveraineté sera l'enjeu principal d'une campagne électorale. Vous seriez surpris monsieur Bousquet de voir l'engouement qu'elle suciterait chez les souverainistes.La campagne électorale est probablement jusqu'à maintenant la plus insipide auquelle j'ai assistée.
    Allez, un peu d'action sinon on pensera qu'elle fut déclanchée pour rien!

  • Archives de Vigile Répondre

    16 novembre 2008

    Monsieur Bousquet, l'art de la politique, c'est de vouloir changer les choses!
    Si Lesage avec son équipe du tonnerre avait pensé comme vous; il n'y aurait jamais eu de Révolution tranquille.
    Il a proposé de façon courageuse, au peuple québécois, des changements majeurs. La société de l'époque n'était pas tout à fait prête à effectuer ces changements. Il y avait beaucoup de conservatisme et de résisance chez une partie importante de la population.
    Il a fait une campagne électorale musclée et électrisante pour convaincre la population du bien fondé des réformes proposées. C'est à cela que ça sert une campagne électorale monsieur Bousquet. Ca sert à convaincre donc de convaincre nos compatriotes de la nécessité de faire la souveraineté. Il est vrai que cela demande du courage politique, de la volonté.
    L'équipe de Lesage était constituée de gens comme Gérin-Lajoie, Lévesque qui avaient ce courage.
    Probablement que s'ils s'en étaient tenus au sondages qui démontraient la résistance de la société de l'époque; rien n'aurait changé!
    Les conditions gagnantes monsieur Bousquet, c'est avoir assez de convictions pour défendre ce à quoi on croit!
    Je voterai quand même PQ mais après, on va devoir s'enlever les doigts dans le nez d'où l'urgence des états-généraux sur la souveraineté. Je n'en démord pas!

  • Archives de Vigile Répondre

    15 novembre 2008

    M. Denis Julien n'est pas seul à souhaiter que le Québec devienne indépendant mais il y a encore trop de Québécois qui ne le souhaite pas pour risquer de tenir un référendum sur la chose immédiatement sauf s'il se produit un évènement qui en favoriserait le tenue d'un...gagnant.
    Si le PLQ gagne le 8 décembre, vous n'aurez pas à vous demander ce qu'il va faire pour la souveraineté du Québec parce que la réponse est...RIEN.
    Si c'est le PQ qui gagne, là, il peut se passer des choses qui vont dans la direction de la souveraineté "des gestes de souveraineté" acceptables à la majorité de Québécois". Aucun parti politique ne peut aller plus loin que où le peuple veut aller.
    Faut arrêter de douter de tous les chefs du PQ qui font de leur mieux avec les Québécois qu'ils ont avec ce qu'ils sont. «Sont quand même pas pour les forcer "comme dirait l'autre" de force.»

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    15 novembre 2008

    Monsieur DJ,
    Avec un Cr... bien senti, voilà une belle colère! Un colère tonitruante, au sens de Luc, une colère qui ne voit plus clair, au point de ne pas reconnaître "constitution" dans le fait d'expulser le Canada de notre territoire.
    Cependant, ce n'est sûrement pas de cette colère que parle le prof DD. Une colère libératrice, c'est le sentiment quotidien d'injustice qui tire des conclusions sur la nécessité de prendre position, d'agir dans son champ de compétence pour faire tomber les parois de cette cage que nous avons laissé construire autour de nous dans ce pays qui était le nôtre. Ne plus accepter que le British Columbian unilingue anglais qui travaille à la pharmacie nous réponde: "No! I don't speak french and two thirds of citizens in America speak english"...(expér. vécue de JOBLO Josée Blanchette, Le Devoir)

  • Archives de Vigile Répondre

    15 novembre 2008

    Je me fou de la constitution monsieur Bousquet. Ce qu'il faut comprendre de mon texte,c'est qu'une grave crise économique s'annonce et que si on désire que le Québec parle en son nom propre afin de trouver les solutions qui nous conviennent, il faut que nous soyons souverain.
    Combien de fois devrais-je le répéter ad nauseam. Celui ou celle qui deviendra premier ministre le 8 décembre au soir héritera d'un demi-état, qu'il gèrera rien d'autre qu'un demi-budget et qu'au fonds il devra se contenter d'un demi-pouvoir.
    C'est encore le gouvernement fédéral qui s'occupera des vrais choses et ce sera encore une fois contre nos intérêts. C'est la quadrature du cercle!
    C'EST À CELA QU'ON DOIT METTRE FIN UNE FOIS POUR TOUTE ET QU'ON NE SEMBLE PAS DÉCELER CHEZ LES DIRIGEANTS DU PQ, CR...! Je l'ai dit et le répète, je voterai pour le PQ mais après on fait quoi?

  • Archives de Vigile Répondre

    15 novembre 2008

    Plusieurs souverainistes passent leur temps à donner des conseils à Mme Marois publiquement. Arrêtez s.v.p., c'est elle qui est mieux placée pour savoir quoi faire. Un peu de patience, faut lui faire confiance jusqu'à preuve du contraire. Si ça continue à grenouiller au PQ, plein gaz dans le mur, oui.
    Voici, selon le dernier sondage, la liste de priorités des Québécois de novembre 2008.
    1- La santé
    2- L'économie en difficulté
    3- L'éducation
    Je ne vois pas la constitution dans cette liste ça M. Julien même si le PI promettait d'en parler 24 heures par jour, 7 jours par semaine depuis l'an passé. Si le PQ ou Québec solidaire avait fait de même, ça n'aurait pas été plus utile pour l'option. Il y a plein d'organismes souverainistes qui diffusent le message sans plus de succès. Faut que toute chose attende son heure.
    Le dernier sondage CROP La Presse de ce matin indique 37 % de souverainistes, probablement 30 % ira au PQ, 5 % à Québec solidaire et 2 % au PI, à moins que les choses changent et que les souverainistes votent pour le PQ à la place de s'abstenir ou de voter pour un parti qui ne fera élire aucun député. Libre à chacun de décider.