Nous, les sujets de leur majesté

Tribune libre

Nous, les sujets de leur majesté
Par PIERRE GRAVELINE
Quel message envoie donc aux Québécoises et aux Québécois Pierre Duchesne, lieutenant gouverneur du Québec, qui refuse, avec une arrogance royale, de rendre des comptes à l’Assemblée nationale du Québec « pour ne pas créer de précédent dans le Commonwealth » et qui distribue pompeusement des médailles à son effigie?
Il vient tout simplement nous rappeler que, de par notre appartenance au Canada, nous vivons dans une « province », du latin provincia qui signifie « pays des vaincus » et que nous sommes des « sujets » de la monarchie britannique. De ce fait, nous avons l’absurde obligation de maintenir et de financer ces institutions désuètes et inutiles que sont les postes de gouverneur général et de lieutenant gouverneur, relents ridicules et anti-démocratiques d’un empire qui a cessé d’exister depuis longtemps.
Vivement l’indépendance du Québec pour, notamment, en finir avec cette aberration!


Laissez un commentaire



7 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    10 février 2010

    "Le temps des bouffons": film de Pierre Falardeau n'est pas dépassé, il est encore et toujours d'actualité...
    Jacques L. (Trois-Rivières)

  • Gaston Boivin Répondre

    8 février 2010

    Déjà qu'en démocratie, cette fonction est pour le moins méprisante pour les citoyens et encore plus dans une ancienne colonie conquise par la royauté qu'elle représente, il me semble, dans les circonstances, que la moindre des choses aurait été que le "Colonisé", qui l'occupe, ait au moins la décence de retenir sa mégalomanie en nous dispensant à la fois de se croire au-dessus de notre Assemblée Nationale et de nous imposer sa grosse face insignifiante sur "sa" Médaille, en ridiculisant de la sorte sa propre personne ainsi que cette fonction impopulaire qu'il occupe. C'est quoi la prochaine étape? Qu'il exige éventuellement qu'on crie "Ave César" lorqu'il arrive quelque part et, qu'au surplus, que l'on se prosterne en sa présence. Vite enfermez-le, avant qu'il ne lui prenne la lubie de se faire construire un nouveau palais à la justesse de sa grandeur! Et, tant qu'à faire, pourquoi le septième jour ne deviendrait-il pas désormais "celui du Lieutenant-Gouverneur"? Après tout, il n'y a qu'un pas à franchir, puisqu'en Angleterre, "la Souveraine"( il y a confusion avec peuple souverain!) est la chef de L'Église (anglicane)!

  • Gilles Bousquet Répondre

    8 février 2010

    M. Graveline, pas seulement les Québécois comme provinciaux mais tous les Canadiens sont des « sujets » de la monarchie britannique.
    En principe, même le Canada ne peut pas se sortir de la royauté sans l’autorisation de la reine en personne mais, en pratique, il pourrait le faire mais pas le Québec, comme vous le notez, qui est SA province.

  • Archives de Vigile Répondre

    8 février 2010

    Médaille à deux faces :
    « Il n'y a point d'ancienne fable, de vieille absurdité que quelque imbécile ne renouvelle, et même avec une hauteur de maître, pour peu que ces rêveries antiques aient été autorisées par quelque auteur ou classique ou théologique. »
    François-Marie Arouet, dit VOLTAIRE

  • Archives de Vigile Répondre

    8 février 2010

    Monsieur Graveline,
    Bon article! Au Québec, nous sommes dus pour un gros ménage! Dehors la monarchie! Dehors Charest! Dehors le PQ qui dort au gaz! Vive le PI! (Parti Indépendantiste). Vive la République du Québec au plus sacrant! Une bonne bouffée d'air frais, ça presse!
    André Gignac le 8/2/10

  • Colette Provost Répondre

    8 février 2010

    Nous avons vu lors de la visite du prince Charles la ferveur policière pour se porter à sa défense. C'est que celui-ci n'est pas du tout un visiteur étranger comme le prétendait Denise Bombardier à TVA, mais plutôt colonel en chef de trois régiments canadiens et héritier de la couronne.
    Nous vivons sous la tutelle britannique incarnée chez nous par Pierre Duchesne à qui nous devrions, au moins, cesser de rembourser des dépenses qu'il ne veut pas justifier.
    Et vivement l'indépendance.