«Ma ch***, mon choix» : «Slut Walk» à Tel-Aviv contre le harcèlement sexuel

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Gageons que cette marche ne doit pas réjouir tout le monde en Israël...

Dans le sillage de la campagne «Me Too» contre le harcèlement et les agressions sexuels, plusieurs milliers de manifestants ont battu le pavé de Tel-Aviv le 4 mai. La mobilisation visait à dénoncer, notamment, la culpabilisation des victimes.


«Pas ton jouet», «ma ch***, mon choix» ou encore «silence ne vaut pas consentement» : tels étaient les slogans et revendications que l'on pouvait lire sur les pancartes brandies par les participants de la «Slut Walk» («Marche des salopes»), qui a réuni de 2 000 à 5 000 personnes à Tel-Aviv le 4 mai, selon plusieurs médias israéliens.


«Ma ch***, mon choix» : «Slut Walk» à Tel-Aviv contre le harcèlement sexuel (IMAGES)© JACK GUEZ Source: AFP


Une militante féministe participant au rassemblement «Slut Walk» à Tel-Aviv



Le mot "salope" ne fait pas que dégrader le statut de femme ; il est utilisé par la société et le système pour justifier le viol



Les manifestants, des femmes pour la plupart, s'inscrivant dans le mouvement mondial de lutte contre le harcèlement et les agressions sexuels «Me Too», dénonçaient l'utilisation dans la société israélienne d'un vocabulaire visant, selon eux, à justifier les actes de harcèlement sexuel et à faire culpabiliser les victimes.


«Le mot "salope" ne fait pas que dégrader le statut de femme ; il est utilisé par la société et le système pour justifier le viol», a ainsi déclaré Bracha Barad, membre de l'association féministe Kulan Group à l'origine de l’événement, citée par la presse israélienne.


«Ma ch***, mon choix» : «Slut Walk» à Tel-Aviv contre le harcèlement sexuel (IMAGES)© JACK GUEZ Source: AFP


Une multitude de pancartes brandies lors du défilé «Slut Walk» à Tel Aviv


Les manifestations revendiquant le nom de «Slut walk» trouvent en outre leurs origines, aux Etats-Unis, dans la déclaration, en 2011, d'un représentant de la police de Toronto, qui avait conseillé aux femmes d'éviter de «s'habiller en salope» afin de limiter le risque de se faire agresser sexuellement.


Alors que des vagues de révélations d'agressions et harcèlements sexuels, dénoncées au moyen des hashtags#BalanceTonPorc et #MeToo sur les réseaux sociaux, ont secoué l'actualité de 2017, nombre de commentateurs, internautes et célébrités se sont réjouis d'une émancipation de la parole des victimes. D'autres, en France notamment, ont dénoncé les dérives qu'entraînerait ce phénomène.