Les chaussettes de Justin

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Les gaffes de PeeWee n'ont d'égales que ses chaussettes





À quoi pensez-vous lorsque vous ouvrez l’œil, le matin ? Quelle est la première pensée qui vous traverse l’esprit ?


Moi, c’est simple : je me demande quelle sorte de chaussettes rigolotes Justin Trudeau va porter aujourd’hui.


Des chaussettes à l’effigie de Bugs Bunny ? De Patof ? De Gros Minet ?


CLINTON, BILL GATES ET CHEWBACCA


Mercredi dernier, notre Justin national a participé au Bloomberg Global Business Forum, à New York.


Parmi les conférenciers se trouvaient le président de MasterCard, la rédactrice en chef du magazine The Economist, la PDG de Pepsi, le président de la Banque Mondiale, le fondateur d’Alibaba et le PDG de Goldman Sachs, sans oublier Bill Gates, Emmanuel Macron et Bill Clinton.


Or, de quoi ont parlé les médias ?


Des idées proposées par Christine Lagarde, la directrice du Fonds monétaire international, pour relancer la croissance économique ? Des propos controversés d’Erdogan, le président de la Turquie, sur la Russie ?


Non.


Ils ont parlé des chaussettes à l’effigie de Chewbacca que portait Justin Trudeau.


Cette nouvelle d’importance capitale a fait le tour du monde.


DES HAUTS ET DES BAS


Quatre jours plus tard, un sondage de la firme Forum Research révélait que, si des élections avaient lieu cette semaine, les conservateurs d’Andrew Scheer (un homme qui a autant de charisme qu’un rouleau de papier sablé) délogeraient les libéraux de Justin.


Si la marque « Justin Trudeau » remporte encore beaucoup de succès à l’étranger, elle est en train de piquer sérieusement du nez au pays.


Se pourrait-il qu’après 22 mois de vie commune on commence à en avoir ras le bol des selfies, des costumes folkloriques et des chaussettes à thème, et qu’on demande — enfin — de la substance ?


Pendant qu’un assistant parcourt frénétiquement les boutiques hipster pour trouver des bas rigolos pour notre premier ministre, celui-ci ne cesse de multiplier les gaffes.


D’abord, son voyage sur l’île privée de l’Aga Khan. Ensuite, le magot donné à Omar Khadr. Puis sa gestion de la crise des migrants et sa séance d’autoflagellation à l’ONU.


Le Canada rêve d’avoir un siège au Conseil de sécurité de l’ONU. Or, justement, Justin prononce son premier discours à la vénérable institution.


En profite-t-il pour parler de la Corée du Nord ? De la lutte contre l’État islamique ? Du massacre de la communauté musulmane en Birmanie ?


Non.


Il dit que le Canada a honte parce qu’il traite mal ses autochtones.


Je suis sûr qu’on pouvait entendre le chant des criquets dans la salle...


Pas étonnant que les médias parlent tant de ses chaussettes. De quoi peuvent-ils parler d’autre ?


DOIGTS DE PIED


En passant, Justin veut aider les autochtones ?


Qu’il rétablisse la loi C-27 sur la transparence financière des Premières Nations que Harper avait adoptée, mais que lui s’est empressé d’annuler dès qu’il est arrivé au pouvoir.


Comme ça, on saura un peu plus ce que les chefs font avec les millions qu’on leur envoie...


« Les scandales sont comme les trous dans les chaussettes. On ne s’en inquiète pas tant qu’on est seul à en connaître l’existence », disait l’humoriste français Bernard Haller.


Eh bien, tout le monde voit les trous dans les bas du premier ministre.


Et ça fait dur.