La CAQ, c'est juste un "logo"

Legault et les caquistes caquettent...

Caqueter - Tenir des propos sans intérêts

Tribune libre

caqueter, verbe intransitif
_ Définition:
_ Sens 1 Glousser en parlant de la poule [Zoologie].
_ Sens 2 Tenir des propos sans intérêts.
Si les premiers hommes qui se sont insurgés contre l'esclavage avaient été des vire-capot comme François Legault, s'ils s'étaient résignés devant l'adversité, s'ils avaient dit des conneries du genre: " il faut prendre acte de ce que désire la population, le rêve de liberté des noirs n'est pas réalisable dans un avenir prévisible", oui, si ceux qui ont lutté courageusement s'étaient plutôt écrasés comme ça, alors nous serions encore aujourd'hui aux prises avec cette monstrueuse absurdité qui fût pendant des siècles la honte de l'humanité.
Premièrement, il faut avoir l’Ego gros comme Legault pour prétendre savoir ce que la population désire. C'est à partir de sondages pour couillons que ces néo-fédéralistes se sont fait une tête. Des sondages aussi crédibles que si les Hell's Angels commandaient un focus group dans leur local pour savoir si la population est favorable à la légalisation de la drogue.
Et on fait ensuite comme si de rien n'était, comme si tout était réglé. L'avenir du Québec? Ben voyons donc! On passe à autre chose! Le médecin m'a dit que j'ai une tumeur maligne grosse comme le poing mais comme je ne sens rien et que ça ne fait pas mal, alors je l'oublie. Je passe à autre chose. Ça va surement partir tout seul...
Question: Il va faire quoi Chicken-Franck?
Il va laisser Ottawa subventionner avec nos taxes et impôts la province de Terre-Neuve pour que cette dernière construise un lien sous-fluvial permettant de compétitionner le Québec sur le marché de la distribution d’électricité ?
Il va laisser Ottawa bafouer la constitution en nommant des juges unilingues anglophones?
Il va tolérer que nos lois linguistiques soient foulées aux pieds par le fédéral tout comme nos lois électorales?
Il va tolérer qu’Ottawa donne tous ses contrats maritimes ailleurs qu’au Québec?
Il va tolérer qu’Ottawa dépense dans nos champs de compétence comme l’éducation tout en nous refilant ses factures pour l’emprisonnement de nos jeunes et pour ses guerres inutiles ?
Il va laisser le voleur vider l’appartement sans l’en empêcher sous prétexte qu’on ne veut surtout plus de chicane constitutionnelles?
Où va le Québec avec des maudites niaiseries semblables?
Parlons du programme de la CAQ. Primo, piocher sur les professeurs? Le problème de nos écoles, ce n’est pas les profs. LE problème c’est qu’ils abandonnent la profession par centaines, écœurés de se faire envoyer chier par des ti-culs mal élevés que les parents chouchoutent et protègent en dépit des stupidités à répétition qu’ils font dans nos écoles.
Abolir les commissions scolaires? Peut-être, mais pour faire quoi avec l’argent? Donnera-t-on plus de services aux jeunes en difficultés?
Quand un ministre de l’éducation aura le gutz de mettre fin aux écoles mixtes, de vider celles-ci des cancres qui ne foutent rien et de les retourner chez eux tout en imposant une taxe salée aux parents s’ils ne s’occupent pas de leurs jeunes, alors, je prendrai les politiciens au sérieux.
Mais justement, Legault et sa bande de « jeunes vieux cons » en mal d’opportunités pour garnir leurs cv m’ont carrément déridé. Sortis de l’école des trois boutons avec des diplômes flambants d’avocat, ces crosseurs en devenir pensaient impressionner la galerie avec le concours des services de publireportage de PKP. Il fallait voir Paul Larocque. Ce golden retriever de TVA qui semble avoir du mal à ouvrir la mâchoire était soudainement en pâmoison devant ceux qu’ils décrivaient comme les jeunes loups de Legault au cours d’un reportage dans le cadre de l’émission Larocque-Lapierre. En effet, on pensait bien qu’autant de matière grise allait nous chier une perle en or. On a eu droit aux contrats de performance pour les profs et à une obscure réforme d’Hydro-Québec dont on ne sait trop à quoi ça ressemblera. Un beau projet de société quoi! Une révolution vous en conviendrez…
Le Québec est en mal d’hommes et de femmes courageux. En lieux et places, nous avons des carriéristes, des ambitieux, des opportunistes et des voleurs déguisés en affairistes que ces publi-reporter faussement appelés médias nous présentent comme respectables.
J’ai honte rien qu’à penser que des gens puissent prendre au sérieux pareils bouffons. Des individus présentés comme premier ministrable qui changent d’idée comme on change de chemise. Qui retournent leur veste par pur opportunisme et mettent en péril l’avenir d’un pays pour satisfaire leurs ambitions personnelles.
Cet état de fait révèle qu’au Québec, on a un maudit gros problème. Et contrairement à ce que l’on croit bêtement, il ne s’agit pas de la dette, du déficit ou encore de l’engorgement de nos urgences. Non! Le très GROS problème que nous avons au Québec, c’est que nous ne savons plus où nous allons. Nous jetons à corps perdu notre avenir dans les mains d’une bande de clowns qui perpétuent un système qui rend ce pays exsangue de ses richesses. Nous mettons la communauté d’affaires sur un piédestal alors qu’il s’agit de bandits cravatés qui racontent n’importe quoi pour nous fourrer. Et on les croit en plus !
Legault ainsi que les fils et les filles à papa qui sont derrière lui sont de cet acabit. Ils disent que le Québec a changé. Mort de rire! Ils vont seulement repeindre nos boulets et nos chaînes de la même couleur que leur logo. Le caquetage devrait nous amuser un temps.


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5 commentaires

  • Yves Rancourt Répondre

    16 novembre 2011

    Monsieur Lévesque,
    Moi, ce qui m'étonne le plus dans toute cette histoire, c'est Charles Sirois. Réalise-t-on vraiment que ce monsieur qui accompagne François Legault dans la préparation de son programme et dans ses moindres apparitions publiques, est le président actif du conseil de la deuxième plus grande banque du pays, la CIBC, dont le siège social est à Toronto? Ce n'est pas un quelconque banquier retraité mais un banquier toujours en fonction et présent sur le C.A. de cette banque depuis 1997. Jamais, personnellement, je n'ai vu un banquier toujours en fonction et au plus haut niveau jouer un rôle aussi visible sur la scène politique québécoise.
    J'ai peut-être manqué quelque chose mais, personnellement, je n'ai vu aucun média questionner vraiment la présence de ce banquier toujours en fonction auprès de François Legault. Et j'ai peine à croire qu'il se soit investi dans cette mission auprès de Legault et sur la scène politique québécoise sans en avoir discuté préalablement avec ses collègues de la CIBC? Et quel engagement aurait-il pris à cet égard? Comment expliquer alors le silence des médias sur une question qui, selon moi, devrait tous les interpeler au plan de nos valeurs démocratiques?
    Remarquez bien que je ne suis pas naïf non plus et je comprends bien comment on fait de la politique aujourd'hui. Et on conviendra que c'est loin d'être beau.
    Mes salutations.

  • Archives de Vigile Répondre

    16 novembre 2011

    Quand un curé parle, c'est des histoires de curé qu'il raconte et c'est notamment à son discours qu'on le reconnaît. Et quand il dit identifier une soif de foi chez ses ouailles, c'est sa salade à lui qu'il veut faire passer. Idem pour les belles-mères pleine de vertu qui estiment savoir ce que leurs gendres ou brus souhaitent
    Et c'est pareil pour François Legault. C'est non pas à son habit de politicien qu'on le reconnaît, mais à son propos d'homme d'affaires très actuel. Hydro n'est pas assez rentable? On coupe dans les emplois. Le système d'éducation va pas très bien? On resserre le contrôle patronal sur les profs, comme on le fait déjà sur le personnel soignant dans le système de santé. Les redevances minières sont ridicules? On ne les revoit pas, on prend plutôt une participation dans les projets. La question nationale est pour l'heure sans réponse? Parlons plutôt d'économie et de «création de richesse», comme Jean Charest.
    Et Legault serait porteur d'un renouveau qui redonnerait leur fierté perdue aux Québécois? C'est plutôt une «réingénierie de l'Etat» sans plus revue et corrigée qu'il propose, un plate exercice de gestion déjà abondamment essayé ailleurs. Je ne pense pas que ce soit cela que les Québécois attendent.

  • Archives de Vigile Répondre

    16 novembre 2011

    La nouvelle mode est aux technocrates et aux experts pour remettre la société sur le bon chemin. C'est le cas en Italie présentement.
    Legault, je crois bien, est entouré de ces experts et technocrates qui sauront remettre le Québec sur la bonne voie.
    Quand ça ne va pas bien, ne faut-il pas s'en remettre à ceux qui ont l'expertise?

  • Archives de Vigile Répondre

    16 novembre 2011

    Oui,il va faire tout ca avec ses 200 mots de vocabulaire( ce total inclut ceux de son compagnons Sirois),ses "ce QUE le Québec a besoin) et une culture de drop-out de secondaire 2.
    Si jamais il devenait premier ministre du Québec,pourrait-on le retourner finir son secondaire en francais avant de le lâcher dans les tournées internationales?
    Mais,le canada a déjà élu 3 fois Jean Chrétien,un autre culturellement handiccappé qui nous a fait honte sur toute la planète pendant tant d'années.

  • Archives de Vigile Répondre

    16 novembre 2011

    J’ai des dons de voyance. Je peux vous dire déjà que le prochain gouvernement du Québec sera formé par le CAQ dirigé par François Legault et qu’il sera majoritaire.
    (voir l’article d’Alain Dubuc intitulé "Legault la recette du succès" http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/alain-dubuc/201111/15/01-4468219-legault-la-recette-du-succes.php)
    La force de Legault ? Lui, il va en créer de la richesse.
    Une autre force de Legault ? Il est un homme d’affaires.
    Et au Québec, c’est une force invincible parce que cela confère presque le statut de divinité à une personne.
    Le réputé professeur Léo-Paul Lauzon a déjà dit que les Québécois vouaient un culte aux hommes d’affaires, encore davantage qu’aux États-Unis pourtant le chef-lieu mondial de l’aristocratie capitaliste internationale de la finance et des affaires.
    Cette tendance ne peut changer. Elle est inscrite dans les gênes des Québécois. Les Québécois sont des Gaulois et non des Anglo-Saxons, donc moins personnel. Ainsi ils sont portés à suivre quelqu’un les yeux fermés et à admirer la réussite matérielle.
    Il va falloir s’y faire. Ce sera Legault peu importe ce que l’on pense de lui et de son parti.