Legault. Défi impossible.

CAQ - Coalition pour l’avenir du Québec

"Accouche qu'on baptise!" L'attente a été longue. Finalement il est arrivé. Ce lundi, le bébé est présenté au public. Il a l'air de quoi?
Je ne l'ai pas encore lu. Du moins pas dans sa version officielle. À prîme abord il n'y a pas là d'idée totalement neuve. Quelques unes sont généreuses. D'autres volontaristes. Mais, surtout, le cadre dans lequel François Legault souhaite voir se déployer sa proposition est le statu quo. Si faire des changements en ne changeant rien au cadre dans lequel ces changements trouvent réalité est en soit un défi, on devine la difficulté à vouloir en faire des importants.
François Legault a deux priorités: l'éducation et la santé. Ces deux secteurs accaparent les trois quarts du budget de l'État du Québec mais seulement le tiers des taxes et impôts prélevés chez les Québécois et les Québécoises. Faire des transformations significatives dans un cadre où les deux secteurs mobilisent la très large majorité des ressources est singulièrement plus compliqué que de le faire dans un cadre où les mêmes secteurs en nécessitent à peine le tiers. Un baccalauréat universitaire n'est pas nécessaire pour comprendre la difficulté.
Si on ajoute à la question de l'allocation des ressources celle de la maîtrise d'oeuvre, on découvrira que tant en éducation qu'en santé, depuis plusieurs années maintenant, le Québec n'est plus seul maître à bord. Le Canada a mis la main sur la totalité du secteur de la recherche. Et en santé, la loi de base est fédérale.
Quand François Legault propose la révolution en éducation et en santé en occultant la question nationale et le cadre constitutionnel dans lequel évoluent ces deux secteurs il ne propose rien d'autre que le programme des lucides, celui de marchandiser les services publiques.
Il est vrai que si ce sont les étudiants qui paient pour étudier et les malades qui le font pour se faire soigner, on n'a plus besoin de procéder au rapatriement de nos ressources et de nos pouvoirs. C'est la loi du marché qui régira l'ensemble.
Et l'argent que l'on envoie au Canada continuera de financer la recherche des sables bitumineux, la guerre en Afghanistan, les réceptions et le matraquage milliardaires des G8 et G20, la construction de nouvelles prisons et les autres priorités des obscurantistes et "consermenteurs".


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