Le prix du saccage de la paix sociale par Jean Charest : 0,22$/jour/diplômé,e

Le sophisme sans issue de la Prat'da !

NON à la PRIVATISATION FORCÉE de l'éducation supérieure

Tribune libre

La dénonciation des médias quant à l'exploitation de la violence revêt toujours un caractère spécieux puisqu'ils sont les premiers à « exploiter la violence » quotidiennement.
Leurs UNE mettront toujours à l'affiche en premier tout ce qui est le plus violent, reléguant aux pages intérieures tout ce qui l'est moins ou pas : catastrophes, incendies, meurtres, attaques en tous genres, guerres, affrontements.
Ce qui vaut pour les manifestations. Ainsi, c'est bien le degré de violence des manifestations qui dictera l'ampleur de la « couverture » médiatique attribuée. Plus la manifestation sera pacifique, moins on en parlera, si tant est qu'on en parle. Exploiter la violence est congénitalement partie intégrante de la profitabilité des médias. Rien n'est trop beau quand il y a violence appréhendée, images et vidéo en direct à la UNE, reportages spéciaux et spécieux.
Pour changer ça, il faudrait couvrir convenablement les manifestations pacifiques et accorder audience à leur contenu, en offrant comparable couverture.
Mais André Pratte n'a nullement l'intention de changer ça... d'autant qu'il est loin de condamner tout recours à la violence... forcément, il endosse les conquêtes impérialistes et autres violences armées en Irak, en Libye et en Syrie... ce pourquoi il publie l'incroyable affirmation suivante qui ne peut qu'encourager le recours à la violence, « quand les faits sont assez graves »...
« ces faits [ privatisation forcée de l'éducation, laisser pourrir la situation ] sont loin d’être assez graves pour qu’on justifie ou cautionne les actes violents. »

La Presse-2012 04 27-André Pratte-Exploiter la violence-

Je suis estomaqué... Qu'est-ce donc qui pourrait être proche d'être « assez grave » selon lui pour qu'on « justifie ou cautionne les actes violents » ? Qui est justifié d'en convenir ?
Comment peut-il être juge de ce cautionnement ( qu'il refuse en ce cas ), puisqu'il est juge et partie... ? lui qui affirme que la « la hausse des droits de scolarité est nécessaire » ! ?
C'est donc son parti-pris idéologique partisan de la PRIVATISATION FORCÉE de l'éducation supérieure qui fait foi en matière de violence, non pas la gravité des conséquences de cette privatisation... forcée sans mandat électoral à l'avenant.
« ... s’ils trouvent que le gouvernement actuel n’est pas assez sensible à leurs demandes, qu’ils se mobilisent pour le battre aux prochaines élections ! »

À quoi bon si le prochain, toujours sans mandat électoral afférent, pourra faire ce qu'il veut entre deux élections, comme c'est actuellement le cas !?
« ... le gouvernement Charest a eu raison de faire preuve de fermeté. »

Vraiment !?
Au point de mettre le Québec à feu et à sang - du moins c'est ce qu'on craint... pour 0,22$/jour/diplômé,e ?
Et s'il y avait des morts !? Elles vaudraient 0,22$/jour/diplômé,e !? Vraiment !?
Ce 0.22$/jour/diplômé,e qu'on refuse d'imposer afin de procéder d'autorité illégitime à la PRIVATISATION FORCÉE de l'éducation supérieure... justifie l'obstinée fermeté extrême du gouvernement, en se servant du pourrissement enrageant de la situation comme levier !? VRAIMENT !?
1675$ x 400 000 étudiants = 370 M / 2,8M de diplômé,es ( chiffre cité par Michel Girard ) = 239$ ( sur trois ans ) / 3 ans = 80$/an/diplômé,e
Soit... 0.22$/jour/diplômé,e

Le sophisme sans issue de la Prat'da !
D'un côté on blâme tout un chacun de ne pas condamner et dénoncer la violence, et lorsqu'elle est dénoncée, c'est du pareil au même. Faudrait savoir... !?
« Le PQ a beau dénoncer la violence, du même souffle il l’excuse en faisant porter la responsabilité ultime de ces gestes sur le gouvernement. »
Le PQ, comme d'autres n'excusent pas la violence en mettant l'accent sur la primauté de la responsabilité ministérielle consubstantielle à la démocratie. Ils la dénoncent, d'où qu'elle vienne, imputabilité gouvernementale comprise.
Nous vivons sous l'empire de la démocratie ou pas !? En démocratie, le gouvernement est RESPONSABLE ou pas !?
En l'occurrence, il est responsable de la PRIVATISATION FORCÉE de l'éducation qu'il tient à mettre en place sans mandat électoral, au risque irresponsable de mettre en péril la sécurité du public et la session de milliers d'étudiant,es, parce qu'il est incapable de faire d'obtenir l'assentiment des parties prenantes, parce qu'il n'a pu trouver mieux que tabler sur la violence pour éclipser l'enjeu de la privatisation forcée de l'éducation.
Il est RESPONSABLE de ses choix, le gouvernement, à savoir : provoquer, entretenir et doper l'affrontement avec les étudiant,es en comptant de manière irresponsable sur le pourrissement, l'affrontement, la division et la violence pour faire diversion et blâmer les étudiant,es, en lieu et place blâmer les casseurs.
Que fait d'autre André Pratte que banaliser la violence lui qui excuse « le vandalisme systématique » des casseurs, sous prétexte que les étudiant,es créent « les conditions favorables aux casseurs ». Même si les conditions étaient favorables, en quoi cela peut-il excuser les casseurs !?
Qui crée les « conditions favorables » à la révolte étudiante et citoyenne pacifique contre la PRIVATISATION FORCÉE de l'éducation supérieure, sinon le gouvernement ?
Quelle casse y-a-t-il eu ce jeudi dernier 26 avril entre 20h et minuit ? AUCUNE. AUCUNE arrestation non plus. Quel est le problème !?
On l'a oublié cette manif... il n'y a pas eu violence !
Luc A.


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1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    28 avril 2012

    Très belle analyse. Merci monsieur Archambault.
    À la panoplie d'actions imaginatives qu'ont su si bellement jusqu'ici adopter les étudiants je suggérerais ceci :


    • Sous la force du nombre,

    • entourer et ligoter les casseurs,

    • leur enlever leurs masques,

    • les laisser en plan dans la rue et continuer sereinement la manifestation

    • tout en signalant dans les médias sociaux les ilots de "prisonniers" ainsi créés.


    Action courageuse s'il en est mais action dont les médias ne pourraient éviter de parler avec l'avantage de rallier la population