Le purin du G7

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Le grabuge des rebelles de salon subventionnés par l'État

Ils ne savent sans doute pas, tous ces braves gens, petits commerçants et modestes propriétaires, vieux et moins vieux, qu’avec leurs impôts, ils assurent le confort de ceux qui voudront tout casser sous prétexte d’un G7.


Un G7 présenté comme une occasion en or de se faire voir du monde entier... C’est du moins ce que disait récemment Justin Trudeau, Néon du Bouclier Canadien et Jarret de Jupiter.


Les contribuables fiscalisés jusqu’à la pâleur trouvent peut-être curieux que les autorités (pas toujours compétentes) restent assises sur leurs steaks en attendant que pleuvent les boules de billard. 


Depuis le temps que cette farce dure, ils devraient savoir que l’État sait fort bien à qui il a affaire. C’est lui qui les nourrit, qui les abrite, qui les chérit et qui les paie pour faire la révolution: À bas les riches! Le pouvoir à la rue!


Alors les braves gens prennent des assurances et ferment écoles et garderies...


Ces énergumènes sont payés par l’État québécois pour défendre les droits des malheureux, ceux d'ici ou d'ailleurs. Leurs chèques passent par le Secrétariat à l’action communautaire autonome, une des nombreuses protubérances du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, l’empire de François Blais, le Néron de l’aide sociale.


Depuis quelque temps déjà, les médias sociaux ne dérougissent pas : les manifestants sont appelés à la «lutte» contre le G7 par une nébuleuse de groupes communautaires comme le Regroupement d’Éducation populaire en action communautaire de Québec et Chaudière-Appalaches, une sorte de soviet de la manif. Cette organisation reçoit une subvention annuelle de 86,420 $. C’est essentiellement pour payer le salaire de ses Lénine en espadrilles.


Comme les Québécois en général, François Blais ne sait pas tout ce qui se passe dans les pâturages de son ministère où besognent des milliers de fonctionnaires inamovibles... Et les questions ne sont jamais posées à Line Bérubé, sous-ministre éphémère, ou à ses adjointes Chantal Maltais, Anne Racine ou encore Stéphanie Morin, toutes de la direction de la Guichetterie communautaire...


Sous leurs talons hauts transitent des millions destinés à des «organismes» dont on entend parler surtout quand il y a manif quelque part...  Chez les crinqués actuels, on trouve Eau-Secours à qui on donne 50 000 $. Ou des Comités populaires comme celui de Saint-Jean-Baptiste à qui on verse 46 630 $, bon an mal an, et pour manifester parfois avec la CSN contre la bouffe des CHSLD... Tout se tient dans cet univers parallèle où la reddition des comptes est une vue de l'esprit ou une forme de répression...


Faites des recherches : vous y trouverez de bien belles têtes de vainqueurs, du genre de celles qu’on ne voit pas aux Dragons mais chez Québec solidaire...


Ah, ils y mettent du coeur depuis un mois. C'est comme organiser un gros party, un rave lacrymogène, une sorte de Woodstock de la manif: autobus, logements, tracts, cours d'auto défense, conseils vestimentaires, antidotes aux gaz, répliques aux arrestations, recettes diverses, etc. Ce sera Saint-Pétersbourg, cent ans après 1917. Et, dans sa tombe, Marx se tournera sur le ventre...


Cela dit, la mission de nos super «organismes communautaires» est pour ainsi dire officielle et commanditée par le gouvernement du Québec. Ça semble absurde, et ça l'est parfaitement, comme un tas d'autres choses dans la Belle province.


Le ministère en parle d'ailleurs avec déférence: «La défense collective des droits constitue une approche d’intervention qui vise la pleine reconnaissance et la pleine application des droits humains. Elle comprend la promotion de droits à faire reconnaître ainsi que les actions qui favorisent le plein exercice des droits existants.» 


Autrement dit, on pourra chiâler sur tous les sujets jusqu’à la fin des temps. On pourra décrier éternellement le capitalisme, le pétrole, le patriarcat, les frontières...


Et le Québec n’est pas le seul bénéficiaire de l'action politique des protestataires de carrière. Les esclaves du fisc québécois financent toutes les luttes, toutes les causes sur terre; ça lui fait sans doute oublier son propre sort au sein du fédéralisme enculatif, une expression qui fut chère à Gérald Godin. 


C’est écrit ainsi dans les petits papiers du ministère : L’action en matière de défense collective des droits peut avoir une portée locale, régionale, nationale, pancanadienne ou internationale. Remarquez que l'adjectif provincial a été remplacé par national, sans doute une erreur ou un dernier relent de fierté...


Chiche alors! On comprend pourquoi le gouvernement Couillard ne veut pas qu’on épande du fumier dans Charlevoix durant le G7... Ça n'a rien à voir avec les narines délicates de Macron ou le risque d'ombrager le parfum d'Angela Merkel.


C'est comme si la bull-shit des uns et des autres ne devait pas être mélangée avec le purin qui fait pousser salades, concombres et carottes; ça pourrait donner aux écolos l’idée de s’intéresser à la réalité locale...


Parce que le G7, en plus de divertir les forces vives de la subvention, sert aussi à faire oublier leur paresse à tous les imposteurs, à tous les rebelles à temps partiel, aux constestaires de carrière.


La vérité étant que ce sera toujours beaucoup plus facile de s’en prendre à Trump qu’à l’UPA... Ça ne change rien à rien mais ça déculpabilise d'autant plus efficacement les désoeuvrés qu'ils peuvent se voir ensuite sur You Tube...