Le P.Q. a seulement gagné la première manche.Le meilleur est à venir.

Réponse à Henri Marineau d'O.N.

Tribune libre

« …à savoir que Harper refusera toutes les demandes de Pauline Marois…c’est un secret de polichinelle ! ». Henri Marineau.
Cela n’est pas aussi évident qu’il vous paraît, M. Marineau. Toute la formation professionnelle, par exemple, qui avait longtemps été réclamée à l’unanimité, a déjà été rapatriée à Québec par entente administrative (budgets et fonctionnaires) sous un gouvernement péquiste.
Depuis longtemps, le parti libéral du Canada a constamment fondé son discours politique sur le refus d’accommoder le Québec de quelque façon, principalement pour énerver l’électorat ontarien à son profit. Mais, je vous le demande, avec quels résultats maintenant ?
Les conservateurs d’Harper ont bien des défauts, ils ne sont pas aussi toqués que continuent de l’être les libéraux ces jours-ci. Et voyez donc, pour vous convaincre, le nouveau Trudeau, qui Nous démontre chaque jour, comme les Bourbon de naguère, qu’il n’a rien oublié de son père, mais qu’il n’a encore rien compris. Et voyez donc le grand chef libéralo-démocrate, le grand, l’immense « québécois » Mulcair, qui recule et prend une pause sur la pertinence d’un N.P.D. provinciale. Si le P.Q. avait été déclassé le 4 septembre, comme plusieurs sans doute à O.N. l’ont souhaité et le souhaitent encore en pure perte, vous ne pensez pas que les néo-démocrates se seraient rués au Québec en même temps que ceux du parti conservateur, tous à se disputer alors avec O.N. et Q.S. l’électorat d’un P.Q. en perdition ? Mais enfin, advenant le déclin électorale du P.Q. croyez-vous cette chose absolument incroyable et hors-entendement qu’O.N. serait l’héritier unique de l’électorat péquiste ? Réévaluez bien les résultats du 4 septembre alors. Quelque chose d’historique et de radical est survenue qu’un parti radical comme le vôtre n’aurait pas remarqué.

Eh oui, le P.Q. a gagné, mais ce n’est pas cela qui est historique. Le P.Q. est encore là, et peut-être pour bien plus longtemps qu’O.N.-sait-on jamais !- « la madame », comme votre clan aime à le dire pour la mépriser, ayant récemment déclaré qu’à porter les consensus québécois, il y avait là amplement « à boire et à manger » pour son gouvernement (minoritaire), qui est aussi le mien et le vôtre et de bien d’autres.
Je crois que vous confondez la guerre politique qu’il faudra faire, avec la guérilla politique qui débute. Qu’O.N. y prenne donc sa place, parfaitement légitime, mais qui consiste mieux qu’à se placer dans l’angle mort du P.Q.et lui tirer dans le dos …Eh oui, eh oui…lui tirer dans le dos, ce que le West Island, Radio Canada et La Presse, sont amplement capables de faire ensemble…


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17 commentaires

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    15 septembre 2012

    Le gouvernement Harper enrage! C'est comme à la veille de '95, quand Ottawa apprit qu'il pouvait perdre: le "love-in" puis la guerre des commandites.
    Cette fois, le gouvernement Marois n'est pas encore en selle que le lieutenant Christian Paradis est mandaté dans les médias pour persifler: les emplois perdu dans l'amiante sont l'oeuvre des promesses de Pauline Marois... Fort: Pauline fait déjà reculer Harper sur ses positions de protection de l'amiante.
    Et ce week-end, Harper le muet de la campagne ne va pas s'abaisser à pareils discours de valets. Il vient plutôt en Montérégie pour célébrer cette "victoire", qui finalement ne fut qu'une bavure de militaires se mitraillant entre eux.

  • Marcel Haché Répondre

    15 septembre 2012

    @ Pierre Tremblay
    Une crise ? Même pas. La fédération ne pourrait pas survivre indéfiniment avec la menace d’un gouvernement sécessionniste. Le R.O.C. croyait être venu à bout du mouvement souverainiste. Voyez sa réaction. Imaginez maintenant sa réaction à l’élection renouvelé du P.Q. L’enfer…Une volonté ferme d’en découdre avec les séparatistes. Et s’il fallait que le P.Q. résiste simplement encore à toutes les mesures d’encerclement, de rétorsion, de menaces et de déstabilisation, la porte deviendrait grande ouverte… Ça prendrait un gouvernement décidé en simonak. Sait-on jamais…

  • Marcel Haché Répondre

    15 septembre 2012

    @ Sylvain Racine
    Vrai que la gouvernance souverainiste n’est pas excitante. Vrai que le P.Q. n’a pas été créé ni élu pour faire comme les autres, mais faire « autre » chose. Mais c’est le seul passage qui reste, cette gouvernance, pour atteindre l’ « autre » rive. La détermination des souverainistes et des indépendantistes est mise à rude épreuve. C’est la détermination et non l’impatience qui devient gage de succès.

  • Archives de Vigile Répondre

    15 septembre 2012

    On a tellement de temps à perdre.Perdons ce temps.
    Le temps perdu ne revient pas.

  • Archives de Vigile Répondre

    14 septembre 2012

    @ Jean-François Le Québécois
    Vous me semblez être très sensible aux critiques des médias du Canada-anglais à ce que je vois. Si rien n'est fait pour mettre au pas la minorité du West Island; rien ne changera au Québec d'un poil. Le cancer il est là! La mollesse des Québécois me fait ch...
    André Gignac 14/9/12

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    13 septembre 2012

    @ Pierre Tremblay:
    «Il faut les provoquer ces anglo afin qu’ils nous tappent si fort sur la tête que le peuple endormi ose ouvrir un oeil.»
    Oh, ça, rien de plus facile!
    Il devrait suffire de vraiment faire ce qu'il faut pour simplement faire bien appliquer la Loi 101, et les propos racistes anti-québécois vont provenir de partout. À CFCF, CJAD, sur les forums internet, dans le National Post, le Globe & Mail, etc, etc.
    La confrontation ne sera plus évitable, et il y aura possiblement avec les années, d'autres Richard Henry Bain. Surtout si ce dernier devait s'en tirer à relativement bon compte, devant le tribunal...

  • Archives de Vigile Répondre

    12 septembre 2012

    La réalité démontre le contraire et c'est que le PQ a perdu la première manche et que le pire est à venir.
    Ce qu'ils faut d'abord retenir de cette élection c'est que le PQ ne progresse pas au niveau des intentions de votes, ils régressent. Le PQ a reçu moins de vote en pourcentage qu'à l'élection précédente. Une perte de 3,24 points. Le PQ a gagné l'élection que par la division du vote fédéraliste. Le PLQ a simplement perdu un plus grand nombre d'appui, soit une perte de près de 10 points sans en faire profiter le PQ et c'est cela le drame du PQ, il n'incarne pas le renouveau.
    J'ai comme l'impression que Pauline Marois va devenir un boulet pour le PQ et tout cela à cause de cette maigre victoire.

  • Marcel Haché Répondre

    12 septembre 2012

    La réponse du chef intérimaire socialo-libéral d’Ottawa à l’élection du P.Q. ne s’est pas fait attendre. LA VOIX DU P.L.C., QUI SE TROUVE AUSSI, COMME PAR HASARD, ÊTRE LA VOIX DU WEST ISLAND À OTTAWA a averti rapidement : ni le P.Q. ni le gouvernement Harper n’ont le mandat de démanteler la fédération canadienne.
    Il y a dans ces mots quelque chose de prophétique, si on veut bien se rappeler ceux de Churchill, à une époque lointaine, et qui dit un jour à ses alliés, vainqueurs avec lui des forces de l’Axe, mais qui questionnaient l’hégémonie britannique, qu’il n’avait pas été élu pour « démanteler l’Empire ».
    Et, en effet, personne ne revendiqua jamais le mandat de démanteler l’Empire, qui fut néanmoins démantelé…
    Le P.Q. a entrepris le 4 septembre une formidable partie contre des joueurs redoutables. Il n’a pas tous les atouts, mais il peut parler. À ce jour, Pauline Marois a amplement démontré qu’elle avait du nerf et qu’elle pouvait veiller tard.
    Le P.Q. n’a pas besoin d’être "distrait" par O.N., qui ne peut rien relancer pour le moment.

  • Jean-Pierre Bouchard Répondre

    11 septembre 2012

    Deux normes pour être p.m: formation universitaire et expérience ministérielle monsieur Marineau et n'oubliez pas le jeu normalisateur des médias. Les normes je les constate sans les sanctifier mais le poids média qui influence.
    Le chef charismatique ne se trouve pas chez P.Marois évidemment mais..

  • Archives de Vigile Répondre

    11 septembre 2012

    @ Pierre Tremblay
    Bravo pour votre commentaire! Vous n'avez jamais dit si vrai!
    André Gignac 11/9/12

  • Archives de Vigile Répondre

    11 septembre 2012


    Vous êtes naif de croire vous tous ici que la souveraineté peut se faire en étant souverainiste avant pendant et après. Parizeau peut se pêter les bretelles mais sans Bouchard, il n'aurait pas fait mieux que Lévesque peut-être 43%.
    Non ça prend deux élément essentiels: un chef très charismatique et une crise constitutionnelle majeure et ne vous en faites pas, la Presse, Québec et Radio-Can vont tout faire pour vous faire croire que tout va bien même si on tue des canadiens français et que c'est un cas isolé.
    Il faut les provoquer ces anglo afin qu'ils nous tappent si fort sur la tête que le peuple endormi ose ouvrir un oeil.

  • Archives de Vigile Répondre

    11 septembre 2012

    Et ce que les péquistes derrière la gouvernance souverainiste (un strap-on) n'ont pas compris http://www.ameriquebec.net/actualites/2012/09/09/pas-ltemps-de-niaiser-pour-vrai-9342.qc
    La gouvernance souverainiste va seulement faire perdre encore et encore des appuis au projet d'indépendance. Quand on gosse, on niaise, on arrange avec des la broche, lorsqu'on mime, fait semblant, fait comme si, c'est de l'hésitation, et l'hésitation fait augmenter la peur.

  • Henri Marineau Répondre

    11 septembre 2012

    @ Pierre-jean Bouchard
    Vous dites:
    "J.M.Aussant est privé là de cette expérience ministérielle par son choix pionnier car il arrive que certains gestes audacieux chez un homme se déterminent prématurés."
    Pierre Bourgault avait 30 ans et aucune expérience ministérielle lorsqu'il a été désigné président du RIN...croyez-vous pour autant que certains de ces gestes se sont déterminés prématurés?
    À mon sens, ce sont plutôt les "gestes" de celui à qui il s'est rallié, à savoir René Lévesque, qui avait pourtant une "expérience ministérielle", qui ont provoqué la décadence du mouvement souverainiste québécois!...

  • Jean-Pierre Bouchard Répondre

    11 septembre 2012

    J'ai écrit un texte qui interprète les résultats électoraux du PQ. S'il est vrai que le PQ est coincé entre un électorat nationaliste de droite avec la CAQ et un électorat plus radical souverainiste ou plus progressiste avec QS et O.N et qu'il connaît de graves difficultés.
    Le bémol se trouve dans la capacité principalement de QS et d'O.N de pouvoir émerger suffisamment électoralement pour empêcher une élection libérale avec son nouveau chef. En probabilité sérieuse, seule une alliance de QS tout au moins à défaut d'O.N avec un PQ prédominant pourra permettre la victoire future d'un gouvernement qui aurait les coudées franches. Si Option Nationale maintient son espèce de politique du grand soir, aucune alliance ne pourra être possible. Sans chef charismatique connaissant une expérience ministérielle doué d'un plan organisé pour l'évolution progressive vers un pays, la souveraineté restera dans une impasse.
    J.M.Aussant est privé là de cette expérience ministérielle par son choix pionnier car il arrive que certains gestes audacieux chez un homme se déterminent prématurés. Cela est dit sans méchanceté, que des candidats optionnistes dans 5 comtés aient pu obtenir 1,000 voix cela ne contribue en fait qu'à un gouvernement minoritaire et à l'élection de 50 députés fédéralistes libéraux.

  • Archives de Vigile Répondre

    11 septembre 2012

    Ne pas fermer les yeux.
    Si les émeutes du printemps québécois n’ont pas éveillé le Québec à lui-même, c’est la preuve qu’il dort en marchant. Dans la tradition ancestrale, on ne dérange pas un somnanbule, pas même lorsqu’il court à sa perte.
    Inspiré Des sirènes de Bagdad. Yasmina Khadra

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    11 septembre 2012

    Ce qu'il n'ont pas compris. Et qui justifie le vote idiot utile.
    La division du vote a failli nous être fatale, elle nous fait partir de loin avec un gouvernent minoritaire. Si encore le raisonnement qui justifie cette nuisance tenait la route on pourrait l'accepter comme une proposition recevable. Or ce n'est pas le cas.
    La posture souverainiste de Québec Solidaire et sa prétendue bonne foi dans l'épisode du pacte mort née relèvent de l'enfumage et de la petite politique crasse :
    http://www.vigile.net/L-enfumage-de-Quebec-solidaire
    Québec Solidaire est contrôlé par des fédéralistes, internationalistes, multiculturalistes, lesquels considèrent le nationalisme québécois comme une forme de racisme. La mission première de ce parti est d'enlever des appuis au seul parti souverainiste de masse au Québec. Ce sont des alliés objectifs de Paul Desmarais et compagnie.
    C'est avec ce parti que Option Nationale a signé un pacte.
    Option Nationale. J M Aussant a l'excuse d'avoir des conviction sincères mais, cela ne suffit pas à lui donner l'intelligence politique nécessaire pour comprendre dans quel jeu il joue. Il n'a aucune idée de la gravité de la situation, le saurait il que son silence serait injustifiable. Sa stratégie pour arriver à la souveraineté ne passe pas le test le plus élémentaire de la réalité : On fait un concours d'art oratoire, on l'emporte, on compte des bouts de papier, et youppi on a un pays. Ce pédalage dans l'imaginaire ne tient pas compte des forces qui s'y opposent.
    Il ignore que seul un rapport de force favorable mène au changement de statut d'un État. Et qu'il faut donc le bâtir. C'est exactement ce que propose la gouvernance souverainiste.
    Aristote disait de Platon qu'il parlait creux. Ici on justifie la division du vote, en clair le vote idiot utile par du penser creux :
    http://www.vigile.net/Vote-strategique-ou-idiot-utile
    Au sujet de la crédibilité du plan de gouvernance souverainiste , qu'on résume à un quémandage auprès du fédéral qui va nous dire NON (comme le suggère Le Pratte à penser de Gesca; des voix qui se rejoignent). Je vous signale qu'il y a de l'ouverture en Alberta, là où Pauline Marois a des alliés :
    http://news.nationalpost.com/2012/09/10/wildroses-danielle-smith-sees-potential-ally-in-marois-parti-quebecois-government/
    Cette réaction de l'Alberta qui a pris le contrôle du gouvernement central, et qui décide de la suite de l'Histoire, ne m'étonne pas. Je vais faire un texte bientôt pour vous expliquer que la Canada de Trudeau a été mis à mort par les provinces pétrolières de l'Ouest, ainsi que sa doctrine politique (gouvernement central fort) qui a fait place à une nouvelle doctrine politique qu'on a intérêt à connaitre ??? J'ai les clés...
    JCPomerleau

  • Archives de Vigile Répondre

    11 septembre 2012

    Ce que je perçois du PQ, c'est un peu la même chose que ce que je perçois du PLQ ou de la CAQ. Ces gens-là pensent d'abord et avant tout à se faire élire. Le peuple et le bien commun semblent assez loin de leurs préoccupations.
    C'est ce qui advient dans une société du chacun pour soi et du au plus fort la poche. Cette philosophie sociale s'est accentuée depuis les 25 dernières années pour devenir ce qui définit réellement nos sociétés.
    Ainsi, les politiciens du chacun pour soi attirent le vote des masses qui ont adopté cette attitude et qui défendent coûte que coûte leur prospérité personnelle.
    Les gens d'ON, QS et du parti Vert sont moins là strictement pour se faire élire.
    C'est peut-être pour cette raison qu'ils ne reçoivent pas une grande part du vote, les masses ne se reconnaissant pas tellement dans les candidats de ces partis.