Le laxisme complet

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Trudeau et la dilapidation tranquille...






Justin Trudeau vient de célébrer son premier anniversaire. Les libéraux ont eu de quoi célébrer, appuyés sur un incroyable vent favorable dans l’opinion publique. Mais cet anniversaire a coïncidé avec une prise de conscience: l’énorme déficit risque de dépasser les 30 milliards annoncés.




Lorsqu’interrogé sur les perspectives de la Banque TD d’un déficit avoisinant les 35 milliards, Justin Trudeau répond qu’il faut investir pour le bien du pays et de l’économie. Jamais il ne répète le chiffre de 30 milliards, jamais il ne mentionne l’importance de ne pas dépasser ce cap déjà alarmant.




Pourtant, l’année financière n’est pas finie. Nous sommes en octobre, soit à mi-chemin dans l’année financière du gouvernement, qui se termine le 31 mars. Règle générale, à cette date-ci, le ministre des Finances et son premier ministre font un survol de la situation budgétaire afin de s’assurer que la machine est alignée sur les objectifs présentés dans le budget.




Le temps de réagir !




Si, à ce moment-ci de l’année, les responsables des finances du pays découvrent que les dépenses dépassent les prévisions, ou s’ils réalisent que le déficit est hors contrôle, il faut agir. Il ne s’agit pas de se prendre en selfie avec une grosse courbe budgétaire dans le rouge en fond de scène. Il y a urgence de mettre en place un plan de récupération pour les derniers mois de l’année.




Cela n’a rien d’exceptionnel. Les gouvernements doivent faire un tel exercice presque chaque année. Depuis des décennies, les gouvernements se retrouvent dans l’obligation de serrer un peu la vis en fin d’année financière. Tous les ministères et organismes se font demander un effort de contrôle des dépenses.




Généralement, à ce moment, personne ne saigne ni ne souffre. Des projets de dépenses seront reportés à l’an prochain. Certains programmes seront gérés de façon plus restrictive. Des embauches prévues de nouveau personnel seront remises à plus tard. Et ce sera aussi l’occasion d’annuler complètement certaines dépenses superflues.




Un exercice de gestion. Qui peut faire des déçus. Le cadre de la fonction publique qui avait prévu avoir un nouvel adjoint: plus tard! Le bureau régional d’un organisme qu’on devait rénover: l’an prochain! Le renouvellement de tous les ordinateurs et cellulaires d’une équipe de fonctionnaires: pas tout de suite!




Même la belle subvention promise à un organisme important: un premier versement maintenant, la deuxième moitié attendra. C’est plate, c’est plate, c’est donc plate!




Le party !




Mais c’est la seule façon d’arriver à contrôler des budgets dans un gouvernement qui comporte des dizaines de ministères et organismes, lesquels ont des centaines de divisions et de bureaux régionaux. Une immense machine à dépenser.




Cet automne, les choses se produisent autrement. Quand on lui demande si c’est grave de défoncer le déficit prévu, le chef du gouvernement répond qu’il faut investir beaucoup dans l’avenir du pays.




À l’époque où les premiers ministres réclamaient un coup de barre de fin d’année, la machine dépensait trop malgré tout. Maintenant que le patron donne le feu vert, imaginez le party!




 



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