Le djihad fait maison

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L'ennemi intérieur islamiste

Je n’entends pas ici revenir sur le procès Djermane-Djamali – apparemment, il ne faut pas critiquer les décisions de justice, même quand elles semblent bancales. Alors je ne dirai rien.


Mais je me permettrai de réfléchir sur une question qu’il a soulevée : celle du terrorisme islamiste local.


Islamisme


Je parle plus exactement de cet appel au djihad qu’entendent certains jeunes musulmans occidentaux, qui se laissent radicaliser par un discours qui leur est destiné avant de passer aux actes.


On le sait, ceux qui cherchent à radicaliser cette jeunesse le font souvent de l’intérieur même de nos frontières. Ils tiennent un discours haineux contre une civilisation qui souvent, les a même accueillis.


Il suffit de suivre l’actualité européenne pour s’en convaincre. Cet appel au djihad a poussé bien des jeunes vers l’État islamique. Ils ont aujourd’hui le culot de revenir.


C’est le cas au Canada aussi, où on trouve certains esprits-guimauves pour nous inviter à accueillir les bras ouverts ces traîtres qui ont pris les armes contre leur civilisation et qui veulent maintenant retrouver leurs pantoufles après leur aventure terroriste.


Nous traitons ces ennemis objectifs comme des malheureux égarés qui auraient fait un mauvais choix de vie et qui voudraient aujourd’hui revenir vivre à l’occidentale.


Mais cet appel au djihad ne prend pas toujours une forme aussi élaborée.


Si les uns se sont envolés vers le Moyen-Orient, les autres se simplifient la vie et décident de passer à l’action chez eux. Alors, ils poignardent des passants ou foncent dans la foule avec un camion.


Ils assassinent en croyant se soumettre ainsi à un commandement divin.


Hélas, trop souvent, les médias peinent à les prendre au sérieux.


Ils les qualifient de déséquilibrés et classent ces événements parmi les faits divers, comme s’ils refusaient de prendre au sérieux l’attaque de l’armée islamiste.


D’où vient la difficulté à prendre au sérieux cette guerre ?


Peut-être est-ce parce qu’elle n’est pas régulière. Nous ne voyons pas deux pays en guerre s’affronter entre armées portant chacune leur uniforme respectif.


Peut-être est-ce aussi parce que nous sommes si attachés à la douceur de vivre acquise dans la deuxième moitié du vingtième siècle que nous faisons des efforts mentaux surhumains pour nous faire croire que le terrorisme demeure anecdotique et marginal.


Nous voulons la paix à tout prix, la jouissance à tout prix, quitte à vivre dans un monde détaché de la réalité.


Ennemi


L’Occident redécouvre pourtant la figure de l’ennemi intérieur.


Il ne faut jamais confondre les musulmans et les islamistes, mais il faut assurément prendre au sérieux les seconds, et comprendre qu’ils sont engagés dans une guerre contre notre civilisation.


Ils fanatisent les jeunes esprits épris d’absolu et d’aventure, ils les arment, ils les convainquent des vertus du sacrifice suprême.


Nos sociétés ont tout intérêt à prendre cette menace au sérieux et à mener une grande bataille, à la fois pour se défendre et pour regagner les âmes perdues à l’islamisme.