Le rapport Grenier et le référendum du 30 octobre 1995

La démocratie bafouée, et ce n'est que la pointe de l'iceberg

Option Canada - Rapport Grenier - le "déhameçonnage"...



Montréal, le 29 mai 2007 - Par la voix de son président général Jean Dorion, la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal a commenté le rapport rendu public aujourd’hui par le juge Grenier sur ce que ce dernier est parvenu à savoir des dépenses d’Option Canada.
« Il y a maintenant près de 12 ans, rappelle Jean Dorion, les Québécois ont été appelés à se prononcer démocratiquement sur l’avenir du Québec. Aujourd’hui, un juge nous confirme que la prétendue victoire du NON a été obtenue en bafouant les règles démocratiques élémentaires que l’État du Québec s’était données, confirmant ainsi la thèse avancée par Normand Lester et Robin Philpot avec la publication de leur ouvrage ‘’Les Secrets d’Option Canada’’, en janvier 2006.
Les inconditionnels du régime canadien, naturellement, minimisent déjà les résultats du rapport du juge Grenier. En fait, le juge n’a publié que les certitudes auxquelles il a pu avoir accès quant aux dépenses illégales identifiables. Il s’agit selon toute vraisemblance de la pointe de l’iceberg. En particulier, la loi interdisait au juge d’enquêter sur les agissements de représentants de l’État fédéral et de les obliger à témoigner : or, c’est précisément de ce milieu que venaient les fonds qui faisaient l’objet de son enquête ! On a une idée de l’opinion des propres dirigeants d’Option Canada concernant la légitimité de leur entreprise quand on considère qu’ils ont gardé secrète son existence même, jusqu’à ce qu’un journaliste en fasse la découverte deux ans après le référendum ! Songeons aussi que le juge déclare ne rien savoir des sources de financement du fameux Love-in du 27 octobre, dont le coût a certainement dépassé de beaucoup celui des événements sur lesquels il a pu enquêter.
Si les règles démocratiques avaient été respectées il y a douze ans, les Québecois seraient aujourd’hui dotés d’un pays qui se développerait selon ses valeurs et ses capacités, au lieu d’être restés une minorité toujours plus minoritaire, dans un pays toujours plus indifférent à ses préoccupations, comme le rapport du Commissaire aux langues officielles vient de l’illustrer une fois de plus.
Le droit inaliénable du peuple québécois de décider lui-même de son avenir a été bafoué. Nous invitons tous les parlementaires québécois, peu importent leurs allégeances politiques, à dénoncer les actions prises par Option Canada lors du référendum de 1995 et à s’engager à prendre tous les moyens pour éviter que notre démocratie soit à nouveau tournée en dérision » a conclu Jean Dorion.


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