La Conférence de Montréal gagne en popularité

Plus de 3000 participants viendront entendre des invités vedettes

La grand-messe des Desmarais

La Conférence de Montréal comptera, pour son 20e anniversaire, un nombre record de participants qui pourront, entre autres, entendre la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, l’économiste et homme politique américain Larry Summers et le p.-d.g. de TransCanada, Russell Girling, leur parler de différents sujets, dont les nouveaux modèles de développement économique, l’énergie ou encore l’avenir des retraites.

Les salles de conférence de l’hôtel où l’événement se tenait depuis des années n’étaient plus assez grandes pour accueillir tout le monde. Les quelque 3300 participants attendus du 9 au 12 juin devront se rendre, cette fois, à l’hôtel Le Reine Elizabeth pour pouvoir entendre les 180 conférenciers.

L’une des invités vedettes sera, sans conteste, la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, qui s’exprimera, entre autres choses, sur le thème principal de la conférence de cette année, soit les fondements de la prochaine ère de croissance, mais aussi, à une autre occasion, sur la place des femmes aux conseils d’administration. L’économiste de Harvard et ancien secrétaire au Trésor des États-Unis, Larry Summers, de même que l’ancien premier ministre pakistanais, Shaukat Aziz, le ministre fédéral des Finances, Joe Oliver, ou encore la chef de la direction de la firme d’investissement Allianz Global Investors, Elizabeth Corley, feront également part de leur point de vue sur l’économie mondiale à venir.

Pour parler d’énergie, il y aura, entre autres, les grands patrons de la française GDF Suez, de l’espagnole Repsol et de la canadienne TransCanada. Les chefs de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) profiteront de l’occasion pour dévoiler des rapports de leurs organisations respectives. Il sera aussi question de régimes de retraite, de sécurité alimentaire, de francophonie et, bien entendu, de commerce.

Davos en Montréal

« La Conférence de Montréal a vu le jour lorsqu’on commençait à parler de mondialisation. C’était le début de l’OMC et de l’ALENA, le traité de Maastricht avait été signé deux ans auparavant. On disait alors que c’était la fin des États nations, la fin de la régulation », s’est souvenu jeudi, en rencontre avec des journalistes, le président fondateur de l’événement organisé par le Forum économique international des Amériques, Gil Rémillard. Depuis, son Forum a donné naissance à deux autres conférences annuelles, l’une à Toronto et l’autre à Palm Beach, en Floride. Au fil des ans, cette sorte de Forum de Davos en Montréal a permis de déboulonner certains mythes et même d’annoncer certains problèmes à venir, se félicite-t-il, comme le risque de la multiplication des accords commerciaux bilatéraux, la menace de la dette publique et la survie d’al-Qaïda après la mort d’Oussama ben Laden.

Aujourd’hui, il entrevoit le retour à l’avant-scène d’un vieux rêve, celui d’une intégration plus étroite des trois Amériques à la faveur des projets du Canada et des États-Unis d’accords de libre-échange avec l’Union européenne, de l’essoufflement des échanges entre l’Amérique du Sud et la Chine. Gil Rémillard aurait aimé avoir encore plus de conférenciers et de participants d’Amérique latine cette année. Sa conférence était malheureusement en concurrence cette année avec un autre événement d’une certaine importance dans la région : la Coupe du monde de soccer au Brésil.


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