Fournier chez SNC-Lavalin

A3d9e18cc51f6e14f104b9d4d4e68179

Rappel : Jean-Marc Fournier mêlé aux affaires sulfureuses de SNC-Lavalin en Libye

La «pause de ressourcement» de l'ex-ministre Jean-Marc Fournier aura été de courte durée. Cinq mois après avoir annoncé son retrait de la vie politique, il a été embauché comme vice-président chez SNC-Lavalin, a appris le Journal.
L'ex-ministre de l'Éducation, des Affaires municipales et du Revenu occupe depuis cinq semaines le poste de vice-président principal planification stratégique au sein de la division Socodec.
Cette filiale de SNC-Lavalin oeuvre dans le domaine de la construction aux quatre coins du monde. Socodec est notamment connue des Québécois pour avoir rendu le toit du Stade olympique rétractable, à la fin des années 1980.
Des «amitiés» au gouvernement
Jean-Marc Fournier assure qu'il ne transige pas avec le gouvernement du Québec dans le cadre de ses nouvelles fonctions. «J'ai des amitiés [au gouvernement], mais pas de relations», a-t-il indiqué, au court d'un entretien téléphonique.
«Je travaille beaucoup à l'international, pour des projets en Colombie, en Algérie, en Libye et aux Émirats arabes unis», dit l'ex-ministre.
M. Fournier précise qu'il a «fait écrire dans son contrat» qu'il ne ferait pas de lobbying auprès du gouvernement québécois au cours des deux prochaines années, comme l'exigent les règles édictées par le premier ministre.
L'ex-député de Châteauguay insiste également pour dire qu'il n'a pas décroché cet emploi alors qu'il siégeait encore à l'Assemblée nationale.
«Quand j'ai quitté, je n'avais pas d'emploi, dit-il. J'ai rencontré des chasseurs de tête et j'ai été très chanceux d'avoir une proposition ici», estime-t-il.
L'avocat de formation ne nie pas, cependant, que l'expérience qu'il a acquise dans le cabinet de Jean Charest sera utile à son employeur «en terme de conseils stratégiques et d'approches.»
En «congé», vraiment?
Jean-Marc Fournier semblait très occupé lorsque le Journal l'a joint, hier après-midi. Rien à voir avec le «congé» ou la «pause de ressourcement» qu'il avait expliqué vouloir s'accorder, en annonçant son retrait de la vie politique.
«Je soupe avec ma femme et avec ma fille à tous les soirs, assure-t-il. C'est une vie différente.»
SON PARCOURS POLITIQUE
-* Député de Châteauguay à l'Assemblée nationale entre 1994 et 2008.
-* Ministre des Affaires municipales, du Sport et du Loisir entre 2003 et 2005.
-* Ministre de l'Éducation, du Loisir et du Sport entre 2005 et 2007. Il est alors confronté à une importante grève étudiante, causée par des coupures de 300 M$ dans le programme des prêts et bourses.
-* Ministre du Revenu et leader parlementaire du gouvernement entre 2007 et 2008.
D'AUTRES POLITICIENS QUI ONT DÉCROCHÉ UN EMPLOI DANS LE SECTEUR PRIVÉ
PHILIPPE COUILLARD
L'ex-ministre de la Santé obtient un emploi chez Persistence Capital Partners, du Groupe Santé Médisys, après avoir démissionné de son poste, en juin 2008. Le commissaire au lobbyisme a révélé que M. Couillard avait négocié ses conditions de travail avant de quitter la politique.
RUSSELL WILLIAMS
L'ex-député de Nelligan devient président de Les compagnies de recherche pharmaceutique du Canada, le 31 mars 2004, trois semaines après avoir démissionné de son poste d'adjoint parlementaire du ministre de la Santé
En collaboration avec Serge Laplante, notre recherchiste à l'Assemblée nationale.


Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé