Des Blancs lynchés aux États-Unis : on en parle ?

8f91156d535b82de0b09a15720dc95bc

La haine raciale noire est invisibilisée par les médias de masse


Ne comptez pas sur les grands médias pour vous montrer tout ce qui est en train de se dérouler dans les grandes villes américaines après la mort regrettable de George Flyod.


Comme le souligne Gilles-William Goldanel dans un tweet, « je n’aurais pas assez de toute la nuit pour poster des vidéos de Blancs battus. Je n’aurais besoin que d’une seconde pour regarder si les médias le mentionnent. C’est non. » Et c’est vrai que les scènes de lynchage sont des dizaines à avoir été mises sur les réseaux sociaux sans lesquels, une fois de plus, on ne serait pas informé de la réalité quotidienne.


Jean Messiha, qui ignore tout de la langue de bois, y va aussi de son commentaire avec le franc-parler qu’on lui connaît : « Les médias US ne parlent que des violences de policiers blancs contre des Noirs. Sauf que 55 % de ceux qui tombent sous les balles de la police sont blancs (noirs, 27 %). Les médias américains (et français) infestés de gaucho-« progressistes » multiplient manipulations et #FakeNews ».


Ces émeutes américaines qui ont vu, dans la nuit de dimanche à lundi, le poste de garde de la Maison-Blanche incendié (comme quoi, en Amérique, on est peut-être autrement plus libre que chez nous, où un périmètre XXL est interdit autour du palais de l’Élysée) nous prouvent tous les jours que le pouvoir médiatique est bien le premier pouvoir. Les images ne cadrent pas parfaitement avec le message qu’on veut faire passer ? Qu’importe. Les commentaires seront là pour recadrer. Un exemple ? Apolline de Malherbe, sur BFM TV, raconte qu’un journaliste noir de CNN a été arrêté : « un reporter de CNN, un reporter noir on se sent obligé de le préciser car ce racisme latent blanc pointe à nouveau aux ». Elle ajoute : « CNN a précisé que le cameraman était un homme blanc et qui comme par hasard n’a pas été arrêté à ce moment là. » Hélas pour cette journaliste star, la vidéo montre toute l’équipe « blanche » dûment menottée par les policiers.


Au fond, on se demande ce que recherchent les médias. Attiser le feu ? La haine ? Si c’est le but, c’est assez bien réussi.