Catherine Deneuve et le ras-le-bol #moiaussi

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La séduction ne doit pas être criminalisée sous les coups de la morale puritaine anglo-saxonne

« Le viol est un crime. Mais la drague insistante ou maladroite n’est pas un délit, ni la galanterie une agression machiste. »


Bang ! La lettre publiée dans Le Monde et signée par une centaine de femmes, dont Catherine Deneuve et Catherine Millet, qui dénoncent les dérapages de la campagne #moiaussi #balancetonporc, frappe fort.


Vous pouvez la lire ici:


« A la suite de l’affaire Weinstein a eu lieu une légitime prise de conscience des violences sexuelles exercées sur les femmes, notamment dans le cadre professionnel, où certains hommes abusent de leur pouvoir. Elle était nécessaire. Mais cette libération de la parole se retourne aujourd’hui en son contraire : on nous intime de parler comme il faut, de taire ce qui fâche, et celles qui refusent de se plier à de telles injonctions sont regardées comme des traîtresses, des complices ! » 


Jamais une telle lettre ne serait publiée ici au Québec. Mais si elle l’était, je la signerais.


Moi aussi, je suis tannée que l’on traite les femmes «  d’éternelles victimes, de pauvres petites choses sous l’emprise de phallocrates démons ».


Moi aussi, j’en ai marre que l’on démonise le désir masculin.


Moi aussi, j’en ai marre qu’on mette une main sur le genou sur le même plan qu’un viol avec pénétration.


Moi aussi, je m’affole que l’on fasse sur la place publique le procès d’hommes qui n’ont pas de droit de réplique ni de présomption d’innocence.


Moi non plus, je ne me reconnais pas dans ce féminisme qui perçoit tous les hommes comme des agresseurs potentiels.

 


Le jeu de la séduction est un tango : tu t’avances, tu t’essayes, tu fais une approche, parfois subtile, parfois moins, parfois ça marche, parfois pas. Faut-il clouer au pilori tous les gars qui ont embrassé une fille, mis leur bras autour de leur épaule, frôlé une cuisse, pour se rendre compte après que le sentiment, que l’attraction n’était pas réciproque ? Si oui, je devrais poursuivre pas mal de gars en justice...


Cette lettre signé par des Françaises me fait beaucoup penser à ces femmes américaines qui, elles aussi, dénoncent le dérapage de la campagne #metoo.


http://www.spiked-online.com/newsite/article/meet-the-women-worried-about-metoo/20639#.WlUwoEsiFgc


On y trouve, entre autres, le commentaire suivant : « Rather than bringing the sexes together with improved mutual understanding, we are in danger of driving the sexes apart. If I were a man right now, I’d lock the door of my study with the intention of satisfying myself with internet porn for the indefinite future. Real women would not seem worth the risk of destroying my career. Is that what we want? »


En effet, est-ce que c’est ça qu’on veut ?