SPORT

L’Impact devient le CF Montréal

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Ni beau, ni laid ! On s'y habituera...


Après 27 ans d’histoire, l’Impact de Montréal devient le Club de Foot Montréal dans un désir assumé de prendre une tournure plus internationale. 


«C’est un processus qui s’est amorcé il y a près de deux ans. On voulait une identité qui reflète celle de Montréal et des partisans de l’équipe», a indiqué le président Joey Saputo lors d’un événement virtuel tenu jeudi matin.


Saputo en a profité pour lancer un appel aux partisans qui doutent du sérieux de la démarche.


«C’est difficile de laisser partir les choses que l’on aime, mais la réalité est que pour avoir un impact, il faut se défaire de l’Impact. L’Impact a eu un grand impact local et on peut en être fiers.


«Croyez-moi sur parole, nous allons soulever des trophées à Montréal. Ce n’est pas une question de si, mais de quand.»


Foot ou soccer?


Le président du club, Kevin Gilmore a expliqué la démarche derrière la sélection de cette nouvelle identité.


«On s’est demandé si c’était du football ou du soccer? Le soccer est très américain et le football est très européen. Ici, le football, c’est les Alouettes.


«Mais on s’est rendu compte que le terme foot est très utilisé ici, à Montréal. On sait que ça ne fait pas l’affaire de tous, mais on ne voulait pas faire comme les autres en devenant un FC (NDLR : Football Club). Nous sommes la seule équipe francophone dans une ligue anglophone.»


Et pourquoi pas le Club de Foot de Montréal?


«C’était la tournure qui nous semblait la plus logique», a expliqué le codirecteur de la création, Justin Kingsley.


Nouvelle image


En plaçant le nom Impact sur une tablette, la direction de l’équipe a donc développé une nouvelle image et un nouveau logo.


Dans un cercle bleu, qui représente l’aspect insulaire de Montréal, on voit des «M» pour Montréal et les flèches qui sont devenues synonymes du métro de Montréal. Ceux deux éléments forment un flocon de neige qui représente la nordicité de la ville.


«Nous avons pris des icônes connues de la ville de Montréal, particulièrement de l’époque d’Expo 67 et des Jeux olympiques. La flèche représente les gens qui convergent vers un même endroit pour s’unir», a expliqué Justin Kingsley.


On retrouve également le nom de l’équipe en haut et en bas et deux fleurs de lys de part et d’autre du logo.


Les couleurs officielles sont le noir impact, le gris glacé et le sacré bleu. Le blanc est donc remplacé par une teinte de gris. Quant au nouvel uniforme, il sera dévoilé au début du mois de février.


Droit devant


Avec le slogan Droit devant, le club entend être la représentation de l’identité de la ville.


«Le flocon de neige représente le fait que nous sommes tous uniques et que nous formons un tout solide quand nous nous unissons», a imagé Kevin Gilmore.


La volonté claire est de devenir l’image internationale de la ville de Montréal et c’est pourquoi on a évacué un surnom pour ne garder que le nom de la ville.


«On a un privilège en tant que club sportif, celui d’être ambassadeur de notre ville et de parler au monde par l’entremise d’un sport pratiqué partout», a insisté Gilmore.


«On a une responsabilité de faire rayonner notre ville et notre culture et ce qu’on fait aujourd’hui, c’est de l’assumer pleinement.»


Dans cet esprit, le club a fait un court métrage mettant la ville en vedette dans les trois langues présentes lors de sa fondation, soit le français, l’anglais et le mohawk.


Pas un désaveu


Même si le club change complètement d’image et de nom, il n’est pas question de faire tirer un trait sur son passé qui comprend trois championnats de seconde division, une dizaine de Coupes des Voyageurs de même qu’une participation à la finale de la Ligue des champions de la CONCACAF, en 2015.


«L’histoire va toujours faire partie de notre club. L’évolution demande que l’on procède vers l’avant, mais on ne va certainement pas mettre de côté les 27 ans d’histoire du club», a assuré Kevin Gilmore.


«Nous n’avons pas jeté le bébé avec l’eau du bain. On est arrivé à un stade où nous devons nous doter de meilleurs outils», a ajouté Justin Kingsley.





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