Essais québécois
La mauvaise croisade de Michel Brûlé
L'erreur de Michel Brûlé n'est pas de nous inviter à faire de la résistance face à l'anglais. S'il ne s'agissait que de cela, qui est parfaitement légitime, son combat, dans une logique de préservation de la diversité linguistique et des identités nationales, mériterait d'être salué. Son erreur consiste plutôt à déprécier une langue et ses locuteurs pour valoriser la langue française et les autres, comme si ces dernières n'avaient de valeur que parce qu'elles constituent des antidotes au crétinisme intrinsèque de la langue anglaise.